Truth | WDW

41. Ψ All or nothing Ψ

*Conversation téléphonique*

Matis : Maman tu me manques tu reviens quand ?

Jack : Hey, bout de choux c'est Jack.

Matis : Oh tu vas bien ? Vous revenez quand ? Maman me manque beaucoup. Elle est près de toi s'il te plaît dit moi qu'elle va bien. Elle a déjà eu tellement mal.

Sa voix s'était un peu brisée au moment où il avait dit ses paroles. Il savait que si je ne répondais pas de moi-même c'est qu'il se passait quelque chose de grave. Quand je levai la tête vers Daniel, ses yeux étaient autant remplis de larmes que les miens. Je pris le téléphone à Jack et essuyai mes larmes. Je pris une grande inspiration et parlai dans le combiné.

Moi : Mon cœur tout va bien ici. Je reviens tout de suite je prends le jet dans à peine une heure.

Matis : Papa est avec toi ? Tu l'as revu ? Il sera à L.A avec nous. Il me manque lui aussi. Il a l'air tellement rigolo et gentil. On a les mêmes yeux tu te rends compte.

Il cria avec excitement de l'autre côté du téléphone.

Moi : Je ne suis pas sûr qu'on déménage finalement mon grand mais un jour tu le rencontreras. Il sera peut-être prêt à tout assumer pour une fois. Je rentre dans pas longtemps.

J'entendis quelques sanglots et en fut pris aussi. On pleura tous les deux au téléphone.

Moi : Je te jure qu'un jour il sera digne de pouvoir te voir et de te prendre dans ses bras. Alors là, il restera jusqu'à la fin. Il t'aime autant que moi je t'aime. Tu le sais mais pour l'instant tant que la situation ne s'arrange pas. Je ne pourrai rien faire mon grand. Tu sais très bien le nombre de fois où j'ai tenté.

Matis : Oui, maman je sais dit lui que je l'aime au moins. Je t'aime maman. Je vais me coucher.

Moi : Ne t'inquiète pas. Je reviens vite.

Matis : Maman fait un au revoir à Jack et dit lui de veiller sur toi.

Jack : Toujours mon grand t'inquiète pas. Bonne nuit.

Il raccrocha. Tout le monde ne faisait aucun signe. Daniel tomba à genoux. Je bougeai enfin et laissai Daniel pleurer, il aurait dû y penser avant de partir. En passant, je lui balançais les mots « One night, one try and damn you're hurt ». Il ne bougea pas et me laissa partir. Je sortis assez vite de cette salle étouffante. Je pris une ou deux bouffées d'air que Corbyn arriva derrière moi et posa sa main sur mon épaule. Je me retournai. Je pouvais voir dans ses yeux qu'il n'y comprenait rien.

Corbyn : On peut s'assoir et parler s'il te plaît.

Je fis un mouvement de tête rapide pour lui faire comprendre que j'acceptai.

Corbyn : Tu as des photos de lui ?

Je sortis mon téléphone et laissa apparaître mon fond d'écran qui était une photo de moi et lui devant un piano. Il avait autant la fibre artistique que moi et Daniel. Il souriait de toute ses dents. Il avait un œil d'un bleu aussi profond et pure que celui de Daniel ainsi qu'un œil d'un vert aussi clair que les miens. Il était le parfait mélange de nos couleurs de peau et de nos visages. Il scintillait de bonheur et apportait de la lumière partout où il passait. Le regard de Corbyn s'illumina.

Corbyn : Il a un œil de la couleur des yeux de Daniel et un des tiens. C'est un magnifique mélange de vous deux.

Moi : Merci. Il est fier d'avoir un œil de son père et un de sa mère. Il me dit toujours « Vous faites toutes les deux parties de moi, même si papa n'est pas là. ».

Corbyn : Il aime beaucoup son père hein ?

Moi : Malheureusement oui. Daniel aurait mis encore plus de joie dans sa vie s'il était revenu.

Corbyn : J'ai fait des conneries, il en a fait, on en fait tous mais tu devrais lui donner une chance ma belle. Depuis le premier jour où je t'ai rencontré. Le jour devant le bus j'ai su que tu serais un tournant dans nos vies mais personne ne m'a réellement écouté.

Il me prit dans ses bras avant de se lever et de rentrer dans la salle. Ils allèrent performer même si le cœur n'y était pas et on pouvait le ressentir. Je restai assis dehors tout le temps du show et respirai l'air. Bizarrement une envie me pris et j'appelai Reece. Il était le plus mal placé pour me comprendre et je n'avais pas envie de déranger Lisa qui devrait être avec George à l'heure qu'il est. La tonalité se fit entendre et quelques secondes plus tard, il me répondit.