Le Beau et la Bête [BxB]

11: Après une blessure, un merci

- Bon où es-ce qu'il est ? s'énerva Élise.

Assise dans la gondole de son ami le Drôle, les coudes posés sur les genoux, le visage désespéré, la jeune fille soufflait de mécontentement. Elle pensait qu'en allant chercher Louis, elle le trouverait directement et que pour la remercier, le père de ce dernier serait près à résonner son fils pour qu'il se marri avec elle.

Elle avait eu tort. Élise leva les yeux au ciel en voyant le styliste qui semblait vieux regarder tout autour de lui.

- C'est la je crois... Non, non, c'est plus loin ! Enfin je crois... murmurait-t-il en se mordillant la lèvre inférieur.

Après quelques minutes de silence, le père de Louis demanda au seul jeune homme présent dans la gondole de l'arrêter. Il descendit, mouillant son pantalon et ses chaussures de cuir.

- Louis ! cria-t-il avec espoir, sachant très bien qu'il ne lui réponderait pas.

- Bon... il est où ? répéta Élise en criant.

Elle descendit tranquillement de la barque vénitienne, posant l'un après l'autre ses pieds chaussés de bottines de velours à talons.

En regardant autour d'elle, la jeune fille blonde prit son téléphone avant de se prendre en selfie.

Elle la mettrait peut être sur instagram plus tard.

- Au faite Élise... j'avais une question à te poser. Pourquoi m'aides-tu ? Car on va pas se mentir mais tu ne m'apprécies pas et moi même je ne t'apprécie pas. demanda tranquillement le père de Louis.

Élise fronça les sourcils. Bien sûr qu'elle ne l'aimait pas ! Mais elle, elle voulait le garçon aux cheveux châtain !

- Je veux Louis ! cria-t-elle commençant à perdre patience.

Le père du concerné se retourna vers la jeune fille tout en fronçant les sourcils. Avait-t-il bien entendu ?

- Tu veux Louis ? murmura-t-il sans vraiment comprendre.

- Bah oui ! hurla la blonde aux yeux verts. Je le veux ! Je veux qu'il m'aime ! Je veux être avec le plus beau mec de la ville !

Le vieux styliste recula de plusieurs pas. Cette fille avait plus d'audace qu'il ne le pensait. Sauf que voilà, jamais il ne voudra d'elle tout comme son fils. De plus, il aimerait que Louis aime une fille que lui seul aura choisi !

- Jamais Louis n'acceptera de t'aimer. affirma le plus vieux tandis que le compagnon d'Élise faisait une grimace.

- Il n'aurait pas dû dire ça... mumura ce dernier pour lui.

- Je n'ai pas besoin des conseils d'un vieux fou pour que Louis m'aime ! s'écria la jeune fille.

Ses yeux lançaient des éclairs et Le Drôle dût la retenir pour ne pas qu'elle frappe le père de Louis. Parfois, quand Élise était en colère, il lui arrivait de faire des choses horrible. Quoi que... même quand elle ne l'était pas...

Le drôle réussit à la calmer et les trois personnes purent reprendre leurs recherches. Sauf que lorsque le compagnon d'Élise eut le dos tourné, cette dernière assomma le père de Louis, lui arrachant un petit cri.

Le drôle se retourna et regarda horrifié le corps du styliste qui gisait sur le sol.

- Viens, on part ! cria la jeune blonde sans un regard pour le pauvre homme.

- Mais et...

- Tu restes avec lui si tu veux. Moi je pars !

Tiraillé entre ses sentiments envers celle qui l'avait sauvé et le désir de ne pas laissé le père de Louis ici, Le Drôle ne savait quoi faire...

Finalement, il suivit Élise jusqu'à la gondole, les regrets montant en lui.

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A quelques mètres de là, peut être même à un ou deux kilomètres, une dispute éclatait entre deux personnes de la villa.

- Ça fait mal ! s'écria William pour la énième fois.

- Si vous arrêtiez de bouger ça ferait moins mal ! fit Louis sur le même ton.

De peur, les habitants de la villa reculèrent laissant les deux jeunes hommes face à face.

Après avoir dormi toute la nuit, Louis s'était réveillé sous les couvertures chaudes de la chambre qui lui avait été offerte. Le majordome était entré afin de voir si tout allait bien. Quelques minutes plus tard, le jeune homme aux yeux noisette, suite à une discussion avec l'homme aux moustaches blanches, savait ce qu'il s'était passé.

Le maître des lieux l'avait sauvé du froid mordant de la nuit, et, lors de sa recherche, il s'était blessé au niveau du bras. Malheureusement, William refusait que quiconque s'approche de lui pour le soigner. En faite, il voulait personne dans ses appartements.

Louis s'était rendu dans la partie gauche de la villa malgré les mises en gardes des employés qui vivaient là. Il était entré dans la chambre même si celui qui l'avait enfermé ici avait protesté en le voyant.

Après avoir réussit à le convaincre de le laisser soigner sa blessure, Louis avait découvert sur le bras du plus vieux, une longue plaie rouge qui tâchait son tee-shirt blanc.

Les habitants de la villa observaient la scène tout en tremblant légèrement de peur, suivant attentivement l'échange entre les deux jeunes hommes.

- Ça brûle ! hurla celui qui protégeait une rose rouge.

- Arrêtez de bouger !

- Si vous ne vous étiez pas enfuit, on n'en serait pas là ! lui reprocha William sans se départir de sa grimace.

- Si vous ne m'aviez pas fait peur je me serais pas enfuit ! rétorqua Louis en appuyant plus fort sur la blessure.

William cria, faisant reculer de frayeur ses employés, et retira son bras des mains de Louis. Ce dernier le rattrapa avant de tapoter plus doucement la blessure rouge à l'aide de sa compresse imbibé d'alcool.

- On vous avez pourtant dit de ne pas venir ici ! gémit le jeune homme aux yeux de glace.

- Et moi je vous dit que vous avez très mauvais caractère ! fit Louis tout en gardant un masque impassible.

William chercha une pique à lui dire mais, ne trouvant rien, détourna le regard de son prisonnier.

- Je... merci de ne pas m'avoir laissé dans le froid la nuit dernière. murmura une petite voix.

Le jeune homme se retourna vers celui qui venait de parler, surpris. Ce dernier était entrain de panser sa plaie avec délicatesse et William sentit son coeur battre un peu plus fort.

- Je vous en prie... fit le jeune homme aux yeux de glace sur le même ton.