18 IVY

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Je prends le sac rempli de lingerie. Il a abusé, il a trop acheté ! Je vais dans la salle de bain de sa chambre pour les essayer. Plus je les regarde, plus je me dis que je ne pourrais pas porter ça devant lui. Je n'ai jamais mis ça de ma vie. Mais je sais que ça lui fait plaisir, je sais qu'il veut que je fasse cet effort. Je prends celle qui me plait le plus, l'ensemble blanc en dentelle, et l'enfile, un peu mal à l'aise.

- Je veux voir hein, entendé-je derrière la porte.

Quelle impatience !

- Non, je ne sais pas si...

Mais je n'ai pas le temps de continuer ma phrase que j'entends la porte s'ouvrir.

- Ivy ?

Il s'arrête, les yeux écarquillés.

- Bordel... tu es... magnifique, se mord-t-il la lèvre.

- Merci mais...

- Chut, pas de mais. Ne soit pas gênée avec moi.

Il s'avance et je sens ses mains se poser sur mes hanches, des frissons me parcourent alors tout le corps.

- Tu ne les aimes pas ?, enchaîne-t-il.

- Si, ils sont beaux, mais ce n'est pas ce que je porte habituellement, ça me fait bizarre.

Il me sourit puis m'embrasse délicatement. J'adore quand il se montre doux ainsi.

- Moi je suis fan, me souffle-t-il à l'oreille ensuite.

Mon corps se met à frétiller à ses mots, je n'arrive pas à croire que je suis nue devant lui, pour la deuxième fois. Il me réconforte à chaque fois, c'est tellement plus facile. J'ai le sentiment d'être mieux dans ma peau grâce à lui. Quand il me regarde, je me sens belle, comme si... j'étais une autre personne.

Son souffle chaud sur ma peau, ses lèvres sur mon cou, j'en suis folle. Ce que je ressens pour lui s'intensifie de jour en jour, s'en est presque effrayant. Malgré ça, je souris quand je repense à notre rencontre. L'évolution de notre relation mérite d'être écrite et racontée. Je prends son visage de mes mains et l'oblige à me regarder. Je lui souris alors qu'il me tue du regard. Il est si profond que je tombe dedans. La chute est indéniable.

- Je t'aime, soufflé-je intimidée.

J'en perds presque ma voix, tellement je suis prise par l'émotion. Je suis heureuse, comme je l'ai jamais été.

Il me caresse la joue avant de m'avouer:

- Je t'aime encore plus Ivy.

Sa bouche vient se coller contre la mienne. Je me sens reculer et mes fesses enfin, ressentent le froid du lavabo. Ses mains parcourent mon corps, je frissonne et je me rends compte que je ne le repousse pas, que je ne l'arrête pas, pas cette fois. Cette peur a-t-elle finit par me quitter ? Au fond, je l'espère mais pourquoi me mets-je à culpabiliser ? Je ne comprends rien à tous ces sentiments que je ressens quand le désir de Kyle se fait sentir. Mon visage, mon cou, ma poitrine puis mes hanches, ses mains s'arrêtent dans ce creux sensible de mon corps. Mon cerveau n'est plus capable de réfléchir correctement. Devrais-je l'arrêter? Suis-je prête ? Mais putain Ivy, tu es déjà en petite culotte devant lui là. C'est une surprise. Dans ma tête c'est le bordel, car oui, il m'incite à cesser. Mais mon corps lui, me crie clairement de continuer. Même mon cœur, ma poitrine se soulève tellement que j'ai l'impression qu'il va me quitter. Et Kyle... je peux sentir le sien battre sur moi. Il me désire vraiment et c'est une chance.

Nos lèvres se quittent plus et je les sens même gonfler. Je n'arrive à assumer mon comportement, je l'incite à se frotter contre moi. Son érection me fait presque sursauter à chaque fois qu'il me tire vers lui, je ne pense à rien d'autre. Mes veines me brûlent, c'est un feu ardent qui m'enveloppe entièrement. Je comprends ! Je comprends qu'il n'est pas le seul à   sentir cette passion. Je n'ai plus envie de l'arrêter, même mon cerveau a cédé. J'ai envie qu'il me caresse encore et encore, je veux qu'il m'embrasse jusqu'à manquer d'oxygène, je veux qu'il m'aime à sa façon, il en a le droit. Et je m'avoue également quelque chose : il m'a rendu belle en quelques secondes, je me sens bien, j'ai confiance et oui... je suis prête !

Heart or reason 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant