Chapitre 15

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La situation entre Liam et moi me donnait des ailes. Chaque fois que nos regards se croisaient, je ressentais de petites décharges électriques dans le dos qui venaient étirer un sourire sur mon visage. Et quand Liam n'était pas avec moi, je pensais à lui, à ses yeux, à son rire, et je pouvais rester des heures à contempler mon plafond en l'imaginant près de moi.

Mais j'avais des choses à faire et notamment un pari à remporter. En y repensant, je sautai sur mes jambes, enfilai un leggings gris et un t-shirt noir, attachai mes cheveux et laçai mes baskets en un instant. Nikola ne m'avait pas reparlé depuis qu'il m'avait prévenu de son devoir de français qui l'empêchait de courir ce mercredi. En revanche, mon voisin n'avait rien, cet après-midi, qui le contraignait à rester chez lui.

Je traversai la rue en sautillant, nous imaginant déjà courir côtes à côtes, au même rythme, dans le bois qui conservait nos souvenirs. Sans frapper, j'entrai chez lui et gravis les escaliers qui menaient à sa chambre. Arrivée devant la porte, je frappai sans plus attendre.

Mais c'est lorsque Liam m'autorisa à rentrer que je perçu, de l'autre côté de la porte, une voix féminine qui n'était pas celle de sa mère.

Le cœur battant d'une colère que je parvins à maîtriser, j'entrai, tout sourire, dans la chambre où se trouvaient Liam et Amelia, assis devant le bureau. Mon cœur se serra : il ne m'avait rien dit.

« Oh, pardon... m'excusai-je. Je ne savais pas que tu étais occupé...

− C'est rien ! m'assura-t-il. T'inquiète pas. Tu voulais me dire quelque chose ? »

Je m'attardai quelques instants sur la main d'Amelia qui se trouvait dangereusement proche de celle de Liam. Devant ses beaux yeux verts et ses longs cheveux parfaitement tressés, je perdis toute contenance. Pourquoi me faisais-je encore des illusions, alors que je ne savais pas combien de fois ils s'étaient vu dans mon dos pour soi-disant faire des mathématiques ?

« Non... murmurai-je, la gorge serrée. C'était pas important...

− Tu es sûre, Diane ? insista-t-il.

− On peut faire une petite pause, poursuivit Amelia. Ça fait déjà un moment qu'on travaille. »

J'aurais aimé lui lancer un regard noir mais je n'en eu pas le courage. Je fixai mes baskets pour qu'ils ne s'aperçoivent pas de mon visage dépité.

« Non, je ne voulais pas vous déranger. Travaillez bien, et à plus tard. »

Sans leur laisser l'occasion de me répondre, je refermai la porte et sortis de chez lui. J'avais passé quatre jours de rêve à imaginer que Diam allait prendre une toute autre forme, à attendre le moment où Liam affronterait et assumerait enfin cette vérité qu'étaient nos sentiments. Mais ce n'était qu'une illusion.

Liam m'avait menti et induit dans une erreur qui avait fissuré mon cœur à l'instant même où j'avais entendu Amelia. Mais pourquoi espérai-je encore qu'il tombe amoureux de sa meilleure amie qui n'avait comme qualité que son athlétisme, alors qu'il pouvait avoir la fille parfaite, une princesse Disney au corps de rêve et à la douceur d'une fée ? Pourquoi m'étais-je fait avoir ?

Faisant les cent pas dans l'entrée, les poings serrés pour éviter à mes larmes de colère de couler, je fixai mon téléphone, attendant de trouver la force d'appeler Nikola. Quand enfin je la trouvai, il décrocha immédiatement.

« Allô ?

− Salut, c'est Diane. Je te dérange ?

− J'étais sur mon devoir de français, mais il n'y a pas de soucis. Tu m'appelles pour quelque chose en particulier ?

Diam [TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant