Chapitre 3 ~ Bienvenue chez les Joyeux Compagnons

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Cela faisait désormais quatre jours que la reine avait accouché, et qu'elle n'était pas sortie de sa chambre. Elle n'avait souhaité ne voir personne, refusant de manger quand Henry lui apportait ses repas, répétant qu'elle n'avait pas faim. Henry souffrait énormément de voir sa fille dans cet état, ne l'ayant jamais vu aussi déprimée et fatiguée même après la mort de Daniel.

Regina n'avait certainement jamais autant pleuré de toute sa vie, ayant l'impression d'avoir perdu une partie d'elle depuis que sa fille était partie. Elle avait essayé de ne plus penser à sa petite princesse, mais c'était impossible et beaucoup trop dur, ne pouvant oublier l'image de sa fille endormie dans ses bras alors qu'elle lui disait au-revoir. Regina se sentait encore plus triste et vide qu'à la mort de Daniel. Elle savait que son choix était le meilleur pour sa fille mais elle ne pouvait s'empêcher de regretter et de se dire que si elle ne l'avait pas fait, elle serait probablement entrain de la câliner. Elle n'avait même pas repensé à sa vengeance ou à cette maudite Blanche-Neige depuis son accouchement.

Elle était allongée dans son lit, sur sa hanche et serrant l'un de ses oreillers contre sa poitrine douloureuse lorsqu'elle entendit la porte s'ouvrir, ne se retournant pas car elle savait très bien qui c'était encore. Regina vit Henry venir s'asseoir sur le lit, à côté d'elle, posant sa main et caressant le bras de sa fille.

" - Tu ne vas pas pouvoir rester enfermer ici pour toujours tu sais. Dit-il en lui souriant, n'obtenant aucune réponse et aucune réaction. Pourquoi tu as fait ça si tu ne le voulais pas ? Interrogea-t-il en passant le dos de sa main contre sa joue.

  - Parce qu'elle doit être heureuse.

  - Et tu penses qu'elle ne le serait pas avec toi ?Elle secoua la tête, de nouvelles larmes coulant le long de ses joues.

  - Je suis la méchante reine, c'est impossible.

  - Non, ce n'est pas vrai, tu es une personne avec un grand coeur mais qui a trop souffert alors tu t'empêches d'être heureuse et d'aimer qui que se soit.

  - Papa, à chaque fois que j'aime quelqu'un, il finit par me quitter, je suis un poison c'est inutile.

  - Non, moi je suis là, toujours avec toi. Elle essaya de lui sourire, Henry essuyant ses larmes.

  - Tu es bien le seul. Il secoua la tête.

  - Non, je suis sûr que ma petite-fille aimerait sa maman si elle le pouvait, si tu le voulais. Regina ne répondit pas, laissant Henry essuyer ses larmes.

  - Je n'ai rien à lui offrir à part une vie de ténèbres, et ce n'est pas ce que je veux pour elle. Sanglota-t-elle. Son père ne sait même pas qu'elle existe. Henry l'admira, repoussant une mèche de ses cheveux derrière son oreille.

  - Tu penses toujours à lui, ce voleur, tu l'aimes ?

  - Père, je ne suis plus une enfant ou une adolescente, je-

  - Mais il n'y a pas d'âge pour être amoureux. Déclara-t-il. Je sais que malgré tout ce que tu essayes de prouver, tu l'aimes et tu continues de penser à lui. Elle réfléchit quelques secondes, laissant un silence s'installer entre eux, ses larmes continuant de dévaler ses joues.

  - Il me manque et j'ai beau vouloir cessé de penser à lui, je n'y arrive pas, il est toujours là. Dit-elle en posant sa main contre sa poitrine, sur son coeur.

  - Parce que tu es amoureuse.

  - Mais je dois arrêter de l'être, il est parti et cela pour toujours.

Une Décision Par AmourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant