| Secrets |

Le nouvel élève

Impossible!
Soit le directeur a découvert la fontaine de jouvence, soit j'ai grand besoin de lunettes. La voix appartient à un garçon aux yeux d'un bleu profond, première chose que je remarque, aux cheveux noirs. En plus, il a des fossettes!
Parce que oui, il rie. En fait, je crois qu'il se moque de nous.
Mais quel sens de l'observation stupéfiant, Sherlock!

— Alors comme ça on parle de moi? Il dit avec un sourire en coin.

Attends, mais de quoi il...

— Woo, c'est lui le nouveau! Je vous avais dit qu'il était vraiment beau!

Elle crie comme si le gars n'est même pas dans la pièce. La subtilité, elle ne doit pas connaître!

—   Tu parles un peu trop fort, banane, je lui chuchote discrètement.

— Oups. D-désolée

La pauvre, elle est toute rouge et semble sur le point de pleurer.
J'aime à quel point tu compatis.

— C'est pas grave! On va dire que j'ai rien entendu, ok?! la rassure le garçon, toujours en souriant.

Il sourie toujours, alors j'en profite pour l'admirer.
Sourire d'acteur, dents dignes d'une pub de dentifrice, musclé mais pas trop, dans le genre corps d'athlète, des mains...Woo, je m'égare là!

— Al, tu baves là, me prévient Béa.

Je rougis.
Elle l' a dit super fort! Je suis sûre que c'est pour se venger. Mais moi au moins, j'avais chuchoté!

Le garçon éclate de rire.
Ça y'est, ma réputation est foutue. Dire qu'on vient juste de se rencontrer!
Heu... Quelle réputation? Personne te connaît ma pauvre.

— Pourquoi vous fouillez dans les dossiers du directeur? C'est pas un peu suicidaire?

Exactement ce que je pensais! Mon dieu, il lit dans mes penser, ce mec!

Ça m'étonnerait, il n'y a pas grand chose à lire dans le peu de cerveau que tu as!

— Je te l'avais dit, Béa.

Andréa décide d'ajouter son grain de sel à la conversation. Mauvaise idée...

— En fait, on est des espionnes en mission pour prouver la corruption triangulaire de la moustache du président.

Oookkk... On la fixe tous avec des gros yeux, puis on éclate tous de rire.

— Tu sais que ça veut rien dire? je lui fais remarquer.

— C'est la première chose qui m'est passée dans la tête!

Hé bin, il s'en passe des choses bizarres dans sa tête! Si un jour elle veut contrôler le monde, ça risque de mal aller...

— Vous êtes vraiment bizarres, les filles.

Le garçon nous regarde toujours d'un air suspicieux, comme si on est des terroristes -On ne terrorise QUE les gâteaux sans défense- mais sourit toujours. Ça doit être bon signe...pas vrai?

— Au fait, vous savez il est où le directeur?

— Non, mais si tu cherches un géant chauve, moche et méchant, il n'est pas là.

Il me regarde comme si j'avais un trou sur le nez...
Bah, t'en a un, et même deux!
Raaah, pourquoi je pense jamais avant de parler? Mystère de la vie!

— Sinon, moi, c'est Alexandre et...

— On sait déjà, l'interrompt Andréa en pointant le dossier que Béatrice tient dans ses mains.

Cette dernière rougit et le lâche aussitôt à terre, ne sachant plus trop où se mettre.

— On sait aussi où t'habites, alors à ta place, je serais gentil avec nous! je rajoute.

Tourner sa langue sept fois avant de parler...je crois que ma langue est très très courte!
Tu crois?

— Je prends en note.

Il rie. Il est du genre rieur.
Note mentale à moi : Du genre rieur. Oui, je me fais des notes mentales sur toutes les choses inutiles que j'apprends. Ne mentez pas, je sais que vous aussi!

— Wow, on a presque le même nom! je m'exclame soudainement.

Attendez, je m'explique avant de passer pour une retardée mentale.
Remarque, c'est un peu trop tard ma pauvre.
Ayant l'habitude de me faire appeler par mes surnoms, Al ou Alex, j'oublie souvent mon vrai nom, Alexandra.

— Pour vrai? Tu t'appelles comment?

— Gertrude.

Ooupps...encore un dérapage orale...

— Heu... Je ris nerveusement, je veux dire Alexandra. C'est juste que j'ai vu un film et le personnage...

Driiiing!!
La montre d'Andréa sonne, donc notre "retenue" est terminée.
Ouf, sauvée par la cloche!

— Bah, si le géant...

Il me fait un clin d'œil et je fonds à l'intérieur. Ces cils sont grandioses! Non, je ne suis pas droguée! Mais pour ne pas m'humilier davantage, je fais semblant que ça ne me fait rien.

—   Donc, comme le directeur n'est pas là, je vais y aller avec vous. Enfin, si vous êtes d'accord, bien sûr.

— Cool! Enfin, je veux dire, si tu insistes, reprend Béa d'un ton blasé.

Tiens, on dirait qu'elle a retrouvé la voix, celle là!

Alors, on sort toutes plus un garçon ensemble.

Andréa, intimidée par la beauté divine d'Alexandre, Béatrice, encore humilié par ce qui s'est passé, moi qui ne pense pas avant de parler, et bien entendu, Alexandre, le petit rieur.
La trajet du retour risque d'être... intéressant...
。。。。。。。。。。。。。。。。。。。。。。。。。。。。。。。。。。。。。
Y vas se passer quoi, d'après vous?! De quoi vont-ils parler? De l'attaque des carottes bleus géantes!!
Salut... Désole pour les temps de verbes. J'ai pas l'habitude d'écrire au "je"Promis, dès que je peux, je corrige! ...ou pas!!