Chapitre 13

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Je suis à l'hôtel, allongée sur mon lit. Je sais que les Mikaelson et les Salvatore dans la même ville annonce une guerre mais j'ai promis de ne pas m'en mêler. Mais il reste une constante que ma famille ne m'a pas interdit d'approcher. Jeremy.
Elena l'a protégé en l'envoyant à Denver et je peux retirer un moyen de pression de ma famille si je le protège. Alors je reprends l'avion, je vais finir par avoir un abonnement. Quand j'arrive, je suis Jeremy à l'odeur et le retrouve dans un terrain de baseball, avec Elena, Damon et...Kol. Mon frère brise une batte sur Damon alors je lui brise la nuque.
-Désolée frangin.
-Heather? S'étonne Elena.
-J'vous donne une marge d'avance. J'peux pas m'approcher de Mystic Falls mais je peux vous aider maintenant.
Elena me prends dans ses bras.
-Merci.
-Maintenant allez vous en. Je ne le retiendrai pas longtemps.
Ils fuient tous les trois, je cache Kol dans un vestiaire et attends qu'il se réveille. Il va m'en vouloir à la mort. Mais je ne veux pas perdre mon frère. Il ouvre les yeux et geins.
-Va doucement. Dis-je.
-Toi!
Il m'attrape par la gorge.
-Kol, m'oblige pas à te faire du mal, s'il te plait.
Il me lâche.
-Pourquoi t'as fais ça?
-Parce que je suis fidèle à ma famille mais aussi à mon devoir.
-T'es une traitresse!
-Crois le ou non, je suis désolée. Kol, j'ai aucune envie de devenir votre ennemi mais j'ai pas envie de voir mes amis mourir non plus.
Il soupire et s'assoit. Je m'assoie à côté de lui et pose ma tante sur son épaule.
-Tu comptes me faire la gueule longtemps? Me moquais-je.
-Ils ont tué Finn.
-Finn, tu parles du Finn qui a voulu m'obligé à boire du champagne et du Finn dont tu m'as dit de me méfier? Quelle effroyable perte.
-Ils a aussi tenté de tous nous tué avec l'aide de notre mère.
-Ça rends sa perte encore plus triste.
-Comment une pacifiste comme toi peut nous accepter?
-Parce qu'on a le même sang dans les veines. Et faut bien que quelqu'un tienne à vous pour vous empêcher de faire des conneries.
-Ça devrait être réciproque.
-Mais je ne fait jamais de conneries. Me moquais-je.
-Tu couches avec un Salvatore.
-Couchait. Corrigeais-je.
-Ça, c'est une sacrée connerie.
Je ris et me relève.
-Je ne te demande qu'une chose. Ne les tue pas.
-J'essaierai de le faire.
Et mon frère disparait. Je soupire. Maintenant ils vont retourner à Mystic Falls et moi, je ne peux plus rien faire. Je retourne à Medellin et décide de totalement abandonner l'idée de retourner à Mystic falls, restez en dehors de ces histoires pour un moment. Alors j'ai passé 2 ans de calme, je suis sortie tous les soirs, j'ai couché avec qui bon me semblait, j'ai écouté tous les styles de musique. J'ai compris ce que signifiait profiter de sa jeunesse. Je ne me suis attachée à personne, je n'ai souffert de rien. J'étais seule, mais je ne ressentais pas la solitude. J'étais juste heureuse de pouvoir profiter de tout ce que la ville avait à m'offrir. Ce soir, j'ai décidé de sortir une énième fois, juste pour profiter de la ville. Des lumières jaunes éclairent les rues, je me balade entre les néons et les boutiques nocturnes. C'est la pleine lune ce soir, et ses effets ne font qu'accroitre mon bonheur. Je me sens plus vivante. Je rentre dans un bar nocturne où joue un petit groupe dont la musique m'attire. Je m'assoie au comptoir et commande une limonade. Je ne touchais pas à l'alcool avant mais l'épisode du champagne m'a totalement vacciné. Les gens dansent, l'atmosphère est chaude, j'adore cette ambiance latine. J'ai un collant résille, un short noir, un crop top col bateau rouge et j'ai rassemblé ma crinière en chignon, ne laissant que deux mèches tomber de part et d'autre de mon visage. Une jeune fille de mon âge à peu près...Disons que j'ai 18 ans pour toujours et à jamais. Elle vient à ma rencontre et me prends la main. Elle m'emporte dans une salsa endiablée. C'est cette proximité avec les gens qui me fait le plus de bien à Medellin, je danse avec une jeune fille sans avoir envie de la tuer. La danse se termine, je retourne m'asseoir auprès de mon verre.
-Je pensais qu'une demoiselle de cette énergie et de cette nature prendrait au moins un alcool. Me lance un homme qui vient de me rejoindre.
-On ne vous a jamais dis que c'était impoli de juger la boisson d'une femme? Me moquais-je, comprenant rapidement son jeu.
Il est brun, pas de barbe, un blouson en cuir et un jean, autant dire, trop habillé pour être un natif colombien, bien qu'il m'ai parlé en espagnol.
-Désolé, j'ai le jugement facile. Continue-t-il en espagnol, me permettant de déceler son accent anglais.
Je sens son côté surnaturel, d'où le fait qu'il ait parlé de ma "nature".
-Vous ne venez pas d'ici vous. Dis-je en anglais.
-Je suis démasqué, qu'est ce qui m'a trahi?
-Vos vêtements et votre accent. Les locaux sont moins habillés.
-Je tâcherai de m'en souvenir. Sourit-il.
-Et qu'est ce qui pousse un anglais comme vous à Medellin?
-Le besoin de changer d'air je suppose. Et vous?
-Je suis née ici. Mais mes parents étaient américains.
Je regarde l'heure, il commence à se faire tard et j'ai très envie de le faire languir.
-Je vous prie de m'excuser je vais devoir partir. Monsieur...
-St-John, Lorenzo St-John. Mais mes amis m'appellent Enzo.
-Alors je vous souhaite une bonne soirée. Lorenzo.
Et je pars, le laissant sur sa faim. Juste avant d'être trop loin, je m'arrête.
-Une dernière chose, je protège cette ville. N'essayez pas de faire du mal à qui que ce soit ici. Le menaçais-je.
-Vous devez être âgée, sans vous manquer de respect, pour me menacer comme ça.
-À vous de voir. Dis-je en partant pour de bon.
Je rentre à l'hôtel. Lorenzo St-John, quel étrange personnage. Je reçois un appel, Elijah. Kol et Elijah ont décidé de m'appeller une fois par semaine pour s'assurer de ma santé. Et, la plupart du temps, ils m'appellent l'un après l'autre. Mais en ce moment, je n'ai plus trop de nouvelles de Kol.
-Salut Elijah.
-Bonsoir Heather, tu sembles...
-Plus joyeuse que d'habitude? Pourquoi tout le monde me dit ça aujourd'hui?
-Ta voix te trahie petite sœur.
-Peu importe. Tout va bien?
-Tout va bien. Mais c'est ta sécurité qui m'importe. Avec tout ce qui s'est...Il s'arrête au milieu de la phrase.
-Elijah, qu'est ce qui s'est passé?
-Rien. Tu dois rester en dehors de tout ça.
-Tu as commencé, parle moi. Ça fait 2 ans.
-Tu ne sauras rien et si j'apprends que tu es retournée à Mystic Falls, je viens te remettre dans ton cercueil moi même.
-Que de menaces.
-Je ne plaisante pas Heather.
-Je sais Elijah. Je ne retournerais pas à Mystic Falls.
-Bonne nouvelle.
-Et...Pour les autres? Tu as des nouvelles?
-Kol est introuvable pour l'instant et Klaus et Rebekah restent Klaus et Rebekah.
-Donc ils restent la source des problèmes de Mystic Falls.
-Reste en dehors de ça.
-Je te l'ai promis Elijah. Et c'est toi qui m'as appris à n'avoir d'une seule parole.
-J'ai appris à manqué de confiance. Pardonne moi petite louve.
-Tu sais très bien que je le fais toujours.
-Il se fait tard, bonne nuit Heather.
-Bonne nuit Elijah.
Je raccroche, prends une douche et vais me coucher. Je ferme les yeux et prends une grande inspiration. Tout va bien.
Le lendemain, je sens les rayons du soleil carresser mon visage. J'ouvre les yeux, et m'habille. J'enfile une robe longue à rayures colorées verticales, mets un grand chapeau blanc, des chaussures à talons noires en lannières et mon grand sac en osier avant de sortir. Le soleil de Medellin n'est comparable à aucun autre, un vampire normal mourrait en une demi-seconde. En haut de la ville, il y a le plus beau marché du pays mais pour ça, il faut monter tout en haut d'une immense colline et comme je suis entourée d'humain, mieux vaut paraitre humaine. Je commence à monter dans les rues pavées de la ville quand une voix vient accompagner mon ascencion.
-Un vampire qui fait un effort comme un humain. On aura tout vu. Lance la voix de Lorenzo derrière moi.
-Tu devrais le crier encore plus fort. Me moquais-je. Tu me suis maintenant?
-J'avais le choix entre ça et tuer quelqu'un, je me suis dit que tu préfèrerais cette option.
-Quel choix avisé. Juste pour ton information personnelle, je ne suis pas un vampire. Dis-je en lui montrant mes mains. Pas de bague de jour.
-Donc tu sais ce que je suis et qui je suis. Je ne sais rien de toi.
-Qui te dis que ce n'est pas mon intention?
-J'ai surtout l'impression que tu ne veux rien avoir à faire avec des vampires.
-Hélas, le monde surnaturel n'est pas du genre à gentiment me laisser prendre des vacances.
On arrive au marché, Lorenzo ne me lâche pas.
-Et tu ne comptes pas m'en dire plus? Me demande mon suiveur.
-Tu sais qu'harceler une jeune fille, même dans les rues de Medellin, est très mal vu.
-Je dirais que le mot jeune est relatif dans ton cas.
Je souris.
-Tu ne sais vraiment rien de moi. Tu sens ma puissance mais tu n'as aucune idée de ce que je suis ni de mon âge réel.
-Éclaire moi.
J'ai envie de lui faire confiance. C'est sans doute une terrible erreur mais j'en ai un peu marre d'être seule.
-Je m'appelle Heather Hale Mccall.
-Quel long nom.
-Hale est celui de mon père et Mccall celui de ma mère. Et j'en ai un troisième mais je doute qu'il t'interresse.
-Plus j'en saurais, moins je t'en demanderai. Et si on allait plutôt en parler autour d'un verre? C'est moi qui offre.
-Je ne suis pas le genre de fille qui se laisse offrir des verres.
-Je t'ai suivi pendant presque une demie heure, laisse moi me faire pardonner.
J'hésite un instant mais, comme je l'ai dit, j'en ai marre d'être seule. Et si je dois briser l'interdiction des mes frères qui est de rester loin des vampires, je le ferai, tant pis.
-C'est d'accord, mais pas plus d'un verre.
Il sourit d'un air satisfait.
-C'est tout ce que je demande. Dit-il en me tendant la main.
Je lui donne la mienne et il m'emmène jusque dans un bar. On s'assoit au soleil.
-Alors, qu'est ce que tu es Heather Hale Mccall? Me demande mon nouvel acolyte.
-J'espère que tu as du temps devant toi.
-Commence par arrêter d'essayer d'en gagner. Me sourit-il insolemment.
-Je suis une louve noire tribride. Je suis une louve alpha, une sorcière et une vampire. Comme je suppose que tu ne sais pas ce qu'est une louve noire alors je vais te l'expliquer parce que je suis pleine de compassion pour ton ignorance.
Il sourit face à ma fausse arrogance.
-La louve noire a pour boulot de protéger le monde surnaturel, mais comme il ne doit pas prendre le dessus sur le monde banal, je garde l'équilibre entre les mondes.
-Donc tu es la gardienne.
-La gardienne?
-En Angleterre, on est plus...poétique. Dit-il arrogant.
-J'imagine.
-Tu dois avoir au moins plus de 2 milliers d'années, j'ai bon?
-Si on jouait au juste prix avec mon âge, tu perdrais. J'ai 20 ans officieusement et officiellement 18.
-Très...spécial.
-Bienvenue dans mon monde.
Je remarque qu'il boit du whiskey, comme Damon.
-Maintenant que tu en sais un peu plus, pourquoi ne pas me parler de toi. Proposais-je.
-J'ai bien peur de t'ennuyer cariño. Sourit-il.
Enzo est arrogant, sûr de lui et un tout petit agaçant. Il me rappelle Damon, en moins vulgaire.
-Qui gagne du temps maintenant? Souriais-je à mon tour. Puis je suis sûre qu'un vampire de plus de 100 a pas mal de choses à raconter.
-Touché, je suis né en Angleterre. J'ai été transformé en 1903 et depuis, je fais ma vie de vampire. J'ai pas à protéger qui que ce soit. Je peux même tuer qui je veux.
-Pas ici, n'oublie pas.
-Ne me dis pas que ça ne te tente pas. Dit-il en sortant une fiole de sang, une de celle que je cache dans mon sac.
-Voler une dame est impoli et pour information, je suis sevrée, j'ai une dose maximale par semaine, ce qui me pousse à garder le contrôle, tout le temps.
-Y compris à la pleine lune.
-Étonnament, je ne suis pas le genre de loup qui perds obligatoirement le contrôle à la pleine lune. Ce qui rends mes morsures mortelles à plein temps.
-Une vraie princesse sans cœur.
-Merci pour le surnom.
On parle longtemps, jusqu'à ce que la lune se lève.
-Et si on bougeait. Propose Lorenzo.
-Pour ma part, je vais plutôt rentrer. Mais...Rien ne t'empêches de rentrer aussi.
-Je n'aime pas trop rentrer seul.
-J'ai jamais dis que tu devais rentrer chez toi.
Il relève les yeux avec une lueur d'espoir.
-C'est une invitation?
-Peut-être. Après si tu veux la refuser...
-Quel imbécile serais-je? Sourit-il.
Il me raccompagne à l'hôtel et à peine a-t-on passé la porte de ma chambre que notre soirée s'embrase. Après notre petit "Jeu", je me lève.
-Tu t'en vas déjà? Se moque Enzo.
-Je vais prendre une douche, donc si tu veux en profiter pour...sauter par la fenêtre ou t'enfuir en courant. Libre à toi.
-Nan, tu m'as invitée, pourquoi partir maintenant?
-Quoi qu'il en soit tâche de ne pas faire de bêtises. Dis-je en m'engouffrant dans la salle de bain.
J'allume l'eau et la laisse couler le long de ma peau. La douche en tant que tribride est l'une des choses les plus agréable au monde. Sentir chaque goutte d'eau s'écraser contre sa peau, carresser sa chair, refroidir pour s'aligner à notre température. J'adore cette sensation. Me lave, me sèche et enfile mon pyjama c'est à dire une brassière et un short gris anthracite à cordon blanc et bords noirs. Je sors et découvre Lorenzo au téléphone.
-Elle est...occupée. Sourit-il en me regardant.
Mais...c'est mon portable qu'il a entre les mains. Je le lui reprends sans difficultés.
-Allo?
-Heather, tout va bien? Me demande Elijah.
-Oui, t'as l'air paniqué, ça va?
-Klaus m'a appelé à l'instant. J'ai une mauvaise nouvelle.
Sa voix est hésitante et solennelle.
-Elijah, qu'est ce qui se passe?
-Kol est mort.
-Mais c'est pas grave, on peut le réveiller. Klaus a juste une dent contre lui pour peut-être 10 ans mais ça va passer...
-Non, Elena lui a enfoncé le pieu de chêne blanc dans le cœur.
Ma main se crispe, mes yeux s'écarquille et un creu se forme dans ma poitrine.
-Je vais te rejoindre, où es-tu? Me demande mon frère.
-Non, tu voulais me laisser en dehors de ça. Ça vaut mieux, pour tout le monde. Si je m'en mêle, personne n'en sortira indemne. Surtout pas moi.
-Comme tu voudras, mais je serai là si...
-Je sais, merci.
Je raccroche et regarde Lorenzo. J'ai envie de craquer mais pas maintenant, pas devant lui et pas ici.
-Tu...Commence Lorenzo qui n'as rien raté de ma discussion.
-N'as aucune envie d'en parler. Complétais-je en essayant de faire bonne figure.
Je m'assoie sur le lit, je ne pleure pas mais mon regard vide trahi chacune de mes émotions et mon odeur, cette odeur de tristesse qui colle à ma peau.
Lorenzo pose sa main sur la mienne.
-J'peux rester ici pour la nuit? Demande-t-il.
Je souris, toujours le bon mot au bon moment lui...
-Le moins qu'on puisse dire, c'est que tu sais choisir ton moment. Oui, tu peux rester.
Je m'allonge et ferme les yeux. Lorenzo passe son bras sur ma taille.
-Tu sais que c'est pas parce qu'on a couché ensemble qu'on est un couple qui va vivre heureux et avoir beaucoup d'enfant? Lançais-je.
-Aucune chance. Les vampires peuvent pas procréer.
Je ris, quel petit con. Je m'endors comme ça, le sourire aux lèvres.

Heather Hale (Melody Mccall II)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant