Heather Hale (Melody Mccall II)

Chapitre 28

Je prends mon téléphone et appelle Caroline.
-Heather?
-Fuis, aussi loin que tu peux. Parce que sinon, je te tuerai.
Je raccroche, Damon m'appelle.
-Tu te sens vivante?
-Oh si tu savais Damon.
-Aller, c'était juste pour te réveiller.
-Attends un peu que je retrouve ce gentil brun dans les bois.
-Tu sais où je suis? S'étonne Damon.
-Je le sais, je te vois, je te sens. Et quand je t'aurais retrouvé, je vais te tuer. Dis-je en raccrochant.
Le manoir est vide alors je m'arme et  sors. Mais Matt vient me barrer la route dans son uniforme.
-Va t'en. Ordonnais-je.
-Non, j'pouvais pas rentrer dans ta tête alors j't'ai attendu. Pace que t'es mon amie.
-T'as aidé Rayna alors aide moi.
-Je t'aiderai pas à tuer tes amis.
-Alors aide moi à me battre. J'pourrais résister si tu m'aides.
-Aller, monte dans la voiture j't'emmène en sécurité.
-Avant, j'dois tuer  Damon.
-Pardon? Pourquoi?
-Parce que c'est lui et ce sera toujours lui la source de nos problèmes.
Il réfléchit.
-Alors on y va. Lance-t-il d'un ton grave.
Matt m'offre des armes, je trouve Damon dans les bois.
-Tu m'as rattrapé. Sourit-il.
-Et je vais tenir ma promesse.
Je l'attaque, le frappe jusqu'à lui briser le bras et il fuit.
-Damon, je vais t'attraper. Tu peux toujours courir.
Je le trouve et lui tire dessus avant de le frapper encore et encore. Il fuit de nouveau mais trop près.
-Tu abandonnes?
-Non, pas encore.
Je lui saute dessus mais il m'arrête et m'immobilise. Mais je renverse la situation et appuie sur le pieu pour le lui enfoncer dans le cœur.
-Heather, j'ai besoin de tu m'écoutes.
-La ferme! Hurlais-je.
-Non, t'as été me première amie loup garou, tu m'as prouvé que vous étiez pas juste des gros chien. T'as été ma meilleure amie et tu t'es toujours sacrifié pour tout le monde. Alors que tu me tues, ça me va. Mais avant, je veux que tu me pardonnes, que tu nous pardonnes tous. Pour toutes les conneries dans lesquels ont t'a mise. Parce que moi, j'te remercie. Et je crois en toi.
J'ai un moment de retour à moi mais trop court. J'arme mon pieu mais quelque chose me tire dans le dos et je m'effondre. Je me réveille dans la voiture de Matt. Il conduit. Je l'assome et reprends le volant. Je dois tuer ma liste.
Je prends la route et menotte Matt. Il se réveille le jour.
-Heather...
-Salut belle au bois dormant.
-Détache moi.
-C'est pas au programme.
Je les vois, Caroline, Damon, Enzo.
-Tu les sens? Me demande Matt.
-Oui.
-Ça fait quoi?
-Je les vois, je ressens ce qu'ils ressentent. J'ai pas envie de leur faire du mal.
-Alors laisse moi t'aider.
-J'aimerai. Mais j'peux pas.
Je sens Caroline, toute proche. Je l'appelle.
-Heather...
-Accélérez. Maintenant.
La radio se met à hurler qu'il y a un accident sur la route.
-C'est bon, je gère. Lance Stefan. T'as juste à nous laisser passer.
-J'peux pas.
-Tu en es capable. Dit-il.
Leur voiture arrive à contre-sens.
-Heather...
Je ferme les yeux, j'ai pas envie de tourner.
-Matt, accroche toi. Dis-je.
-Quoi?
Je reprends le contrôle, une demi-seconde et tourne le volant. On se plante dans la forêt. Je reprends conscience avant Matt.
-Ça va? Demandais-je. Réveille toi.
Il se réveille.
-J'suis bloqué, mais ça va.
-T'es humain. Tu devrais même pas être là.
J'ouvre la portière et part, il ne devrait pas être impliqué. Je vole une voiture et Enzo m'appelle.
-Qu'est ce que tu veux? Lançais-je. Je vois votre plan, tous à l'armurerie...
-Pas tous. Et pour ton information, je veux que tu penses à moi.
-Non.
-J'vais faire comme si j'étais pas vexé. Je sais que c'est compliqué mais concentre toi sur moi, essaie de me trouver. Ça laissera de l'avance aux autres.
-T'as aucune chance.
-On parie.
Je le vois sur la route.
-Je te vois.
-Alors viens me chercher, on va jouer au chat et à la souris tous les deux. Lance-t-il en raccrochant.
Je dérape et le retrouve, au chalet.
-Pourquoi tu t'es arrêté? Lui dis-je.
-J'avais plus d'essence. J'ai pensé que si tu venais ici.
-Ça fonctionne pas.
-J'veux juste passer un dernier moment avec toi.
-Sauf que je ne le permettrais pas.
Je lui tire dessus mais il esquive de peu.
-Heather...
Je tire encore. Il fuit. Non! J'veux pas le tuer. Mais je l'attaque encore et encore, jusqu'à lui tirer dessus, dans la colone.
-Je peux plus bouger. Me dit-il.
-Je sais.
Je commence a lui enfoncer un pieu dans le cœur, le mien se serre.
-Repousse moi. Bats toi. Ordonnais-je. J't'en supplie.
Je commence à pleurer.
-Je crois que j'ai atteint mes limites. Chuchote-t-il.
-Non, j't'en prie. J'suis désolée.
-Je sais, c'est rien. Je veux que tu me rendes service. Oublie ça. Je veux que tu te souviennes du reste, de Medellin, du nouvel an et de tes cours de guitare même si tu t'es jamais amélioré.
-Enzo j't'en prie. Bats toi. Dis-je.
Ça me déchire. J'veux pas le tuer.
-Fais le, Heather. Tu pourras pas te retenir indéfiniment.
Il lâche le pieu. Ma mère apparait.
-Heather, t'es libre! Tu n'es plus liée. Lâche le.
Le temps est comme arrêté.
-Maman.
-Lache le. Tu ne veux pas lui faire de mal.
Le temps reprends et j'envoie le pieu loin, très loin.
-Ça a marché. Souriais-je. Ça a marché!
-Il a réussi. Lance Enzo.
Je l'embrasse et le prends dans mes bras. Je pleure encore.
-Et si on soignait celle blessure immonde maintenant? Proposais-je.
-J'suis pas contre. Se plaint Enzo.
Je me lève et fais chercher la trousse à pharmacie.
-Si j'étais encore louve, j'te prendrai ta douleur.
-T'inquiètes pas, c'est pas si douloureux. Tente-t-il.
Damon appelle.
-J'suis pardonné? Me demande-t-il.
-T'es en bon chemin. Dis-je.
-Tu pouvais pas le faire un tout petit peu avant? Se plaint Enzo.
-Quoi, il est encore vivant? J'pensais avoir attendu assez longtemps. Rit Damon.
Un silence s'installe.
-Elena? Lance Damon.
-Elena n'est pas là-bas. Damon, sort de là. Dis-je.
-J'dois en être sûr.
Il raccroche. On va à l'amurerie aussi vite que possible. Caroline et Stefan sont là.
-Où est Damon? Demandais-je.
-Dans la chambre forte. Me répond Stefan.
-Alors pourquoi vous avez pas ouvert?
-On ne peut pas, seul un membre de l'armurerie le peut. M'explique Caroline.
-Pourquoi t'es pas venue avec Enzo? Me demande Stefan.
-Mais il est là.
Je me tourne, personne.
-Non, me dit pas que t'as fait ça. Dis-je pour moi-même.
On a attendu des jours, je n'ai plus rien. Plus de pouvoirs, plus de natures, j'suis humaine. Alaric a fini par réussir à craquer la porte. Sauf que la chambre était vide. Alors les jours suivants, on a suivi la trace de Damon et Enzo partout. Ils ont kidnappé donc tué pas mal de monde. Beaucoup trop de monde. J'ai décidé de retourner au chalet et Caroline me rends visite ce soir.
-Tu te sens comment? Me demande Caroline.
Je bois une gorgée de mon gaspacho.
-Humaine et...désespérée.
-On va les retrouver.
-Ce serait un bon début. Dis-je en finissant mon verre.
-Viens là. Dit-elle en m'attirant contre elle.
Je me laisse aller dans ses bras.
-Ça me manque.
-Je sais.
-Il me manque. Dis-je en fermant les yeux.
-On le retrouvera et tu vas le ramener.
-Je sais. Mercu de rester avec moi.
-J'suis ton amie, peu importe ce qui arrive.
Je vais me couche. Astireina apparait.
-Attends, si tu es là...
-Oui, tu as encore de la magie. Me dit-elle.
-Alors pourquoi j'peux pas m'en servir?
-Parce que c'est la réserve que je t'ai laissé pour que tu puisses réactiver ton côté louve.
-De quoi?
-T'es la louve noire. Tu peux pas être humaine. Mais quand tu les auras réactivé, faudra que tu sois prudente. Les louves et les vampires...
-Je connais cette règle merci.
-Alors défait le fil de tes pouvoirs et fais le glisser jusqu'à la première lune de ton dos. Le fil disparaitra et tu devras t'accrocher à ton côté louve, avec tes souvenirs de louve.
Je décroche le fil, ça fait mal. Je le fais glisser dans mon dos, il s'évapore entre mes doigts. Je ferme les yeux et pense à ma mère, à mon père, à Cora, à Scott, à ma première famille. Toutes nos transformations, tous les moments de meute. Je sens mes yeux s'illuminer et ça me fait sourire. Je reviens dans la course. Je vais me coucher et le lendemain, Stefan vient frapper à ma porte.
-On a retrouvé un corps. Dit-il quand j'ouvre. C'est le premier depuis tous les disparus.
-J'te suis. Dis-je.
Je préfère ne pas avoir d'espoir. Ça fair des mois, ça a sans doute aucun rapport avec notre histoire. Une louve noire me suit, ça ne présage jamais rien de bon quand mes ancêtres me collent. Je m'arrête.
-Tu veux bien me laisser 5 minutes? Dis-je à Stefan.
-Oui, si tu veux.
-Merci.
Je m'éloigne et rejoins la louve.
-Qui et pourquoi? Lançais-je.
-Je suis la descendante d'Hadeina.
-Oui, comme toutes les louves.
-Non, je suis sa fille.
-La furie avait une fille...Génial.
-Je m'appelle Néra.
-Donc tu as eu tes pouvoirs à la mort de ta mère. Comme moi.
-Sauf que je l'ai tué.
-Quoi?! Tu sais quoi, on va faire abstraction de ça. Pourquoi t'es là?
-Parce que Sybil va se réveiller.
-C'est ça?
-Une sirène, le monstre qui était enfermé dans la chambre forte.
-Et tu l'as combattue?
-J'ai aidé à l'enfermer. Heather faudra que tu m'écoutes.
-Je le ferai. Ne t'inquiètes pas. Mais je dois y aller.
-Entendue.
Je rejoins Stefan, on va voir le corps. La police est là, c'est une jeune fille. Stefan hypnotise le policier qui nous explique que la voiture est cabossée comme si elle avait heurté quelque chose ou quelqu'un. Elle a des traces de crocs dans le cou et un fil de fer autour de ce dernier. J'examine le fil de fer.
-C'est pas un fil de fer, c'est une corde de guitare. Dis-je à Stefan.
Je dois avouer, honteusement, que je reprends espoir. Stefan passe un coup de fil à Caroline pour plus d'information.
-T'as l'air heureuse. Me lance Luna.
-J'ai espoir.
-Un abattoir, à 5 km. M'explique Stefan, j'ai besoin que tu restes au cas où ils trouveraient d'autres trucs.
-Pars devant, j'devrai me débrouiller. Dis-je.
Il part et me garde au téléphone.
-J'viens de rentrer. M'annonce-t-il.
-Ils ont bientôt fini.
Un policier sort quelque chose de l'oreille de la victime.
-C'est quoi? Lui demandais-je.
-On dirait un bouchon de cire. Me dit le flic.
-Stefan, j'arrive.
Je m'éloigne de la scène de crime et me transforme. Cette forme m'avait manquée mon dieu! J'arrive à l'abattoire, c'est glauque à souhait. Je reprends forme humaine, Stefan et Damon discute, je les entends au loin mais aucune trace d'Enzo. J'arrive face à Stefan qui a poignardé Damon qui est évanoui.
-Charge le, j'vais chercher Enzo. Dis-je.
-Et après, on s'en va.
Il se retourne et en une demi-seconde,  Damon me tient par le cou et Enzo a mis une droite à Stefan.
-Allez vous en avant que Damon soit obligé de faiee quelque chose qui ne plaira à personne. Nous menace Enzo.
Mais Stefan hésite.
-Allez vous en. Répète Enzo.
-D'accord. Lâche la et on partira. Promet Stefan.
Damon me lâche. Et il commence à nettoyer le sang avec Enzo.
-Elle est bien plus forte qu'avant. Me souffle Nera.
-Vous ne pouvez pas la battre. Nous crache Damon. De toute façon, ma vie est déjà fini. Depuis que tu m'as tué Stefan.
-Viens, on y va. Me dit Stefan.
On sort, il me ramène au chalet. J'ai le cœur en miette.
-Ils sont encore là, quelque part. Et j'suis assez motivé pour les retrouver. Maintenant. Dis-je à Stefan.
-Il a dit que c'était de ma faute. Et ça me fait encore plus mal que d'habitude. J'ai l'impression qu'il ne me pardonnera pas.
-Il le fera. Promis-je. C'est notre plus grand talent. Alors prends une minute pour toi et retourne auprès de ta belle Stefan. Peu importe ce qu'ils disent. On mérite d'être heureux.
Je rentre au chalet. J'ai un souvenir qui me revient, Enzo et moi, dans le chalet. On avait débattu sur le fait qu'Ulysse avait été stupide et égoïste de laisser les sirènes en vie. Il est juste passé avec de la cire dans les oreilles, comme la victime.
-Tu m'aides à te retrouver. Souriais-je. J'te laisse pas Enzo, j'abandonnerai pas.
-Tu ferais mieux. Me lance Nera.
-Tu devais m'aider à me battre.
-Mais elle est trop puissante, j'peux plus rien faire. Ni toi, ni moi.
-C'est faux.
-Heather, t'es encore plus faible que moi!
-Je suis la louve noire céleste, la dernière. Alors non, je suis mille fois plus puissante que toi et toutes les autres. Alors j'vais me battre et je la tuerai. Quitte à devenir une furie.
-Ça te conduira à ta perte.
-Je gagnerai. Je te le garantit.
Les jours suivants, on trouve d'autres corps et Enzo me laisse toujours plus d'indices. J'ai brieffé les autres en leur expliquant que la sirène manipule les garçons. J'ai une nouvelle idée. J'appelle Elijah.
-Heather, c'est un bonheur de t'entendre de nouveau.
-T'entends juste la voix d'une louve, j'ai perdu le reste.
-Oh...
-J'ai besoin d'autre chose que de compassion. Tu te souviens quand on était connectés? Quand tu te baladais dans ma tête.
-Je tiens à m'excuser...
-Non, comment tu faisais?
-Notre lien de sang me le permettait.
-Ok, donc non exploitable.
-Pourquoi ces questions?
-J'commence à perdre Enzo. Et j'en ai pas envie, pas encore.
-Je comprends...
-Je dois te laisser, on a de nouvelles pistes.
-Si tu as besoin d'aide, n'hésite pas.
-Merci.
Je raccroche et rejoins Caroline. On découvre que les garçons et Sybil cherche Sarah, la dernière famille des Salvatore. On prends la route avec Stefan et Caroline. Jusqu'à trouver Sarah dans sa chambre étudiante. Elle finit par passer la porte avec Enzo. Le visage de mon copain change en me voyant.
-Contente de te revoir. Dis-je.
-Salut princesse. Dit-il en tentant de rester neutre.
Tout le monde sort et Enzo me regarde le moins possible, il reste totalement silencieux.
-On joue à quoi? Après les devinettes, c'est le roi du silence? Lançais-je un peu à cran.
-Les devinettes ont plutôt bien fonctionnées.
-Comment on l'arrête?
-Aucune idée.
-Fais un effort.
-Plus j'ai des pensées précises, plus elle peut me piéger.
Sarah et Stefan reviennent.
-J'dois prendre mon matériel photo. Mais amenez ça à la voiture. Nous lance Sarah en tendant ses sacs.
Enzo et moi partons à la voiture. J'peux pas le laisser jouer les agents doubles encore une fois. Il range les sacs et je lui injecte une dose de veine de vénus.
-Pardonne moi. Dis-je avant de prendre le volant.
Je roule aussi loin que possible.
-Kidnapping...Tu commences à faire beaucoup de crimes pour une protectrice. Me lance Astireina.
-J'ai pas besoin de ça en ce moment.
-Il ne l'acceptera pas.
-Mais j'ai pas le choix! J'peux pas le perdre.
-Alors sois assez forte pour l'écouter, pour le soutenir. Vous n'êtes pas mauvais, juste perdus.