Chapitre 18

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J'ai remis mon pyjama, je suis dos à Enzo, je regarde mon portable en espérant un message de Bonnie ou de Damon mais je sais que je les ai abandonné de l'autre côté. Je sens les doigts d'Enzo se balader le long du bas de ma colonne vertébrale.
-Tu m'as jamais parlé de tes tatouages. Remarque-t-il.
Je pose mon téléphone et me tourne pour être face à lui.
-Qu'est ce que tu veux que je te dise? Souriais-je.
-Je sais pas moi, pourquoi tu les as fais, qu'est ce qu'ils signifient...Ce genre de chose.
-J'ai 4 tatouages, un derrière chaque oreille, une lune et un soleil, un triskel dans la nuque et les phase de lune dans le dos. Les trois premiers sont les mêmes que ceux de ma mère, la lune et le soleil sont les puissances desquelles les louves noires tirent leurs pouvoirs. Le triskel est le symbole des Hale, aussi bien de la famille que de la meute, même si on est pas beaucoup dans la meute en ce moment. Et les phases de la lune, je sais pas pourquoi elles sont là. Elles sont apparues quand je me suis suicidée.
-Joyeux. Ironise-t-il.
-Dit celui qui s'est arraché le cœur.
-T'as sauté de la tour.
-Ok, t'as gagné.
-T'es morte combien de fois?
-4 pour l'instant. Une fois en tant que louve, noyée par moi même, une autre pour me transformer en originelle, brisage de nuque par Klaus, dague dans le cœur pour me maintenir à l'écart, par Klaus et saut de la tour.
-Et tu...ça te fais pas bizarre?
-Pas tant que ça. Plus je passe de temps morte, moins j'ai peur de ce qui peut se passer après.
Je pose ma tête et ma main contre son torse, il passe la sienne autour de mes épaules.
-T'es tourmentée. Me dit-il.
-Non, je vais bien.
-Tu penses à Bonnie et Damon?
-Oui, j'suis sûre qu'il y a un moyen de les ramener. Faut juste trouver lequel.
-Te tortures pas. Pas tout de suite. On a fini un combat, n'en commençons pas un autre.
-J'les ai abandonné.
-Tu ne les as pas abandonné. Tu n'as pas eu le choix.
-Si on reste à Mystic falls, ça va nous tuer.
-Alors viens, on part.
-Pour aller où?
-Medellin?
Je ris en le regardant.
-Quoi? C'est là où on s'est rencontrés, les autres vont pas nous courir après nous plus.
-C'est vrai qu'ils t'adorent.
-C'est mesquin.
Mon téléphone sonne et comme d'habitude, Enzo me le vole.
-Secrétaire de tribride, j'écoute.
J'entends la voix de l'autre côté du téléphone et elle me glace le sang. C'est Klaus. J'arrache le téléphone des mains d'Enzo et me lève.
-Klaus, je peux t'aider?
-Heather, c'était qui?
-Un ami de Damon. Personne.
-Est-ce que tu me mens?
-Non.
C'est le Non le moins convaincant que j'ai jamais dis.
-Tu en es sûre?
Je l'entends sourrire et je sais que ça ne présage rien de bon.
-Klaus, qu'est ce que tu veux?
-Je voulais t'appeller pour t'annoncer que tu allais être tante.
-Comment ça?
-Disons simplement que je vais être papa.
-C'est étonnant et inatendu mais je suis heureuse pour toi grand frère. Qui est la mère?
-Hayley Marshall, une louve.
-Je lui souhaite bien du courage pour te supporter.
Il rit.
-J'espère te revoir bientôt très chère.
-Pareil, appelle moi quand ton enfant sera né.
Je raccroche et regarde Enzo.
-Faut qu'on parte le plus vite possible. Dis-je en essayant de rester calme.
Enzo comprends presque immédiatement.
-Alors on part maintenant. Tu fais ta valise et je nous conduis loin d'ici. M'annonce-t-il en se rhabillant.
Je soupire, il me prends dans ses bras.
-Stresse pas, tout va bien.
-Pour l'instant. Ajoutais-je.
-Aller, prends tes affaires. Termine-t-il en m'embrassant sur le front.
Je fais ma valise, il m'aide même et on monte dans une voiture qu'on vole.
-Ta criminalité déteint déjà sur moi. Me moquais-je.
-Si tu veux y aller à pied...
-Ok, je me tais. Riais-je en m'installant côté passager.
On roule quelques heures, je prends mon téléphone et réserve une maison.
-Comment un vampire peut passer autant de temps sur son portable? Lance mon portable un peu agacé.
-C'est possible lorsque le vampire en question est née dans ce siècle et qu'elle trouve un toit à mettre au-dessus de ta tête à Medellin.
J'éteins mon portable et pose ma tête contre la vitre.
-Et si on parlait de nous? Dis-je en tournant la tête vers lui.
-C'est-à-dire princesse?
-On vient de se mettre ensemble...Si c'est bien ce qu'on a fait. C'est bien ce qu'on a fait?
Il se met à sourire.
-Oui, c'est ce qu'on a fait.
-Alors on vient de se mettre ensemble mais on sait rien de notre passé. Puis on a le temps non?
-D'accord. On commence par quoi?
-Nos parents, c'est l'origine.
-Pour toi c'est plus compliqué non?
-On parlera de la phase magique plus tard. Alors commence.
-Mes parents tenaient une quincaillerie mais j'ai vite quitté la maison familiale. Je voulais rejoindre New York. Ils étaient humains et assez pauvres. Et...je vois pas tellement quoi ajouter, je m'en souviens très peu. Et toi?
-Ma mère était humaine, jusqu'à ce que mon père la transforme en louve de force. Il était Alpha et loup de naissance. Ma mère était louve et druidesse puis elle est devenue Alpha et son côté druide à muté en sorcière puis elle m'a eu. Elle s'appelait Melody Mccall Hale et elle s'est faîtes tué par des chasseur. Mon père s'appelle Derek Hale, il chasse des chasseurs. Il est parti quand j'avais 9 ans et je ne l'ai revu qu'a mes 18 ans, juste avant mystic falls.
-T'as vécu 9 ans toute seule?
-Non, j'vivais chez ma marraine Cora et mon oncle Théo, des Betas de ma mère. D'ailleurs ma marraine m'a dégagé à cause de mon côté vampire.
-Pourquoi?
-Parce que les méchants vampires tuent.
Il me lance un regard noir.
-Les vampires en général tuent princesse, c'est pas parge que vous avez décidé d'être vegan que tuer est un problème.
Je ris en voyant son début de colère.
-C'est l'une des raisons pour laquelle je ne te présenterai pas à Cora. Souriais-je. Thème suivant, notre transformation en vampire.
-J'ai juste une question avant. Quand tu me parlais en esprit, chez toi, tu parlais à quelqu'un d'autre.
-Tu ne les voyais pas?
-Il ne peut pas nous voir. Lance Astireina sur le siège arrière, me faisant sursauter par la même occasion. Notre lignée est protégée, seules les louves noires peuvent voir et entendre les anciennes louves noires.
-Tu devrais pas être là. Dis-je.
-On est contente que tu ais fais le bon choix. Me sourit ne louve avant de disparaitre.
-Y'a quelqu'un? Damon? Bonnie? Demande Enzo plein d'espoir.
-Non, je...je peux parler aux anciennes louves noires. Elles me guident parfois mais le plus soivent, elles m'engueulent.
-Mais l'autre côté...
-Techniquement, elles sont pas morte puisque nos vies sont liées par le pouvoir et j'ai le pouvoir donc...
Le jour s'est levé, on est sur une route de campagne. Enzo baille.
-Tu veux que je prenne le volant? Proposais-je.
-Non, ça va. Dit-il.
Je ferme les yeux. Je dois être aussi fatiguée que lui. Quand je rouvre les yeux, on est face à une camionette qui nous fonce droit dessus.
-Enzo!
J'attrape le volant et le tourne vivement avant que mon copain ne se réveille en sursaut.
-Faut qu'on s'arrête. Dis-je.
Il hoche la tête un peu paniqué. Même si on est immortel, j'ai aucune envie de mourir. On s'arrête à un motel, on prends une chambre pour la journée. Je me laisse tomber sur le lit, à côté d'Enzo. Il s'endort vite mais moi, je ne trouve pas le sommeil. Alors je le regarde, j'arrive pas à décrocher mes yeux de son visage.
-On n'a pas pris une chambre pour dormir? Me demande sarcastiquement Enzo, les yeux toujours fermés.
-Je...J'ai...
-Tu cherches une excuse. Sourit-il. Et t'es nulle à ça.
-Je stresse...Je suppose.
Il prends ma main et entrelace nos doigts.
-Tais toi et dors. M'ordonne-t-il.
-Quel genre de monstre oblige les enfants à dormir? Riais-je.
Il lâche ma main et me tourne le dos. Je passe mes bras autour de sa taille et colle mon oreille contre son dos. Il pose ses mains sur les miennes. Et je crois que je m'endors. Je sens des carresses sur mes poignets, j'ouvre doucement les yeux. J'ai toujours Enzo dans les bras alors je relâche doucement mon étreinte, il se tourne vers moi et pose sa main sur ma joue.
-Salut princesse.
-Salut. Souriais-je.
Je regarde par la fenêtre, il fait nuit noire.
-C'est la pleine lune? Me demande Enzo.
-Non, même si ça l'était, tu risques rien avec moi. J'suis pas le même genre de louve que Klaus et Tyler.
-Bonne nouvelle. Sourit-il. Parce que ça m'aurait vraiment emmerdé de devoir t'attacher même si j'aurais peut-être trouvé ça sexy.
Je ris.
-On reprends la route? Demande-t-il.
Je hoche brèvement la tête et on rassemble nos affaires avant de reprendre la route. J'ai peur, je sais que Klaus nous traque, il faudrait être idiote pour ne pas se rendre compte qu'il sait tout. Et il ne nous lâchera pas, jamais. Pas tant qu'on sera tout les deux en vie. Et mon frère a déjà bien prouvé sa ténacité. Je sens la main d'Enzo se poser sur ma cuisse.
-T'es avec moi?
-Désolée, j'étais ailleurs.
-J'ai vu ça. Perdue dans tes pensées?
-Je stresse à cause de Klaus.
-Tu penses qu'il sait?
-C'est une certitude. Soupirais-je.
-Mais il va pas forcément nous retrouver, il sait pour Medellin?
-Non, il n'en sait rien mais mon frère va nous retrouver Enzo. Et quand il le fera, on devra être prêts.
-On le sera. Et on se cachera jusqu'à ce qu'il en ai marre.
-Il a poursuivi Katherine pendant près de 500 ans, mon frère ne se lasse jamais.
-Heather, on a fini un combat...
-N'en commence pas un autre. Je sais.
-J'vais te reposer la question du coup. Tu veux manger quoi?
-Entre Macdo et Kfc ou entre brune et blonde? Me moquais-je.
-Ne sois pas désagréable. C'est encore moi qui ai le volant je te signale.
-Ça, c'est uniquement parce que tu veux pas que je conduise.
Il rit.
-T'es déjà bien assez dangereuse à pied.
-Toi tu vas dormir dans les favelas.
-Tu m'aimes trop pour ça.
Je me mets à rire, s'il savait à quel point il a raison. On finit par arriver à Medellin, on arrive à la maison, elle est juste immense.
-On devait pas être discret? Me demande Enzo en posant ses valises.
-Pourquoi faire? Souriais-je.
On dépose nos affaires et la nuit tombe. Enzo n'a pas pu résisté à la piscine. J'enfile un crop top et un short en satin rouge et un kimono en dentelle blanc. Je le rejoins et m'assois sur le bord de la piscine, laissant mes jambes sentir la température de l'eau. Il nage jusqu'à moi et pose ses bras sur le bord.
-Tu viens pas? Me demande-t-il.
-J'suis un peu fatiguée, puis elle a l'air un peu froide.
Il pose ses mains sur mes jambes, confirmant ma crainte sur la fraicheur de l'eau, et il pose sa tête sur ses mains.
-Enzo, j'suis en pyjama. Dis-je en me doutant de ce qu'il a derrière la tête.
-Je n'ai strictement rien fait. Sourit-il.
-Non, mais je sais ce que tu veux faire.
Il me tire vers lui et me fait tomber dans l'eau. Tous mes muscles se contractent au contact de l'eau, elle ne me parait plus si froide. Enzo me tient, je passe mes bras autour de son cou. Enzo prends une grande inspiration.
-Je t'interdis de...
Je n'ai pas le temps de finir ma phrase, je me retrouve la tête sous l'eau, complètement dépendante de la volonté de mon copain. Il ressort la tête de l'eau, m'entrainant avec lui. Mon mascara a du couler sur mes joues.
-Mon dieu, j'dois être horrible. Riais-je en tentant d'essuyer les traces noires sous mes yeux.
-Non, ça va, on dirait juste un vampire avec des veines discounts. Se moque-t-il.
Je ris, mon kimono flotte sur l'eau.
-Alors c'est à ça que ça va ressembler? Nous deux, des soirées entière dans la piscine? Souriais-je.
-Moi ça me va.
-À moi aussi. Dis-je avant de l'embrasser.
Il fait glisser mon kimono le long de mes épaules. En moins d'une seconde, on se retrouve dans le lit à l'étage, on est trempé mais on s'en fout. Je crois même que rien n'a d'importance à cet instant précis, on est heureux, on est ensemble, on est amoureux. Je crois que c'est ça le seul vrai objectif de la louve noire, heureuse comme je le suis maintenant. Enzo s'est endormi, je suis allongée sur son torse, entendre son cœur me calme, sans doute mon héritage de ma mère. Les louves noires et les cœurs, tout une histoire. Je sais que c'est éphémère, que tout va se finir, soit à cause de la malédiction, soit à cause de Klaus, mais ça se terminera alors en attendant, je vais profiter de chaque instant, chaque seconde de bonheur. Je ferme les yeux et me laisse aller dans ses bras. Je me sens apaisée, calme, en sécurité. Pas de problème, pas d'immortels fous, pas d'originels casse couille, juste nous deux dans une maison mille fois trop grande pour deux. Je crois que, de toute ma vie, et je pèse mes mots, je ne me suis jamais sentie aussi bien. Sauf peut-être dans les bras de ma mère, ce qui n'est pas près de se reproduire. Mais là tout de suite, je suis la tribride la plus heureuse du monde.

Heather Hale (Melody Mccall II)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant