Chapitre 30

43 7 7
                                    


En passant les portes du lycée, j'aperçois mes amis regroupés autour d'un banc sur lequel est assis Tristan. Je trottine jusqu'à eux, et un sourire se forme peu à peu sur mon visage  alors que mes yeux rencontrent ceux de mon copain. Cependant, lorsque j'arrive à leur hauteur, ils se tournent tous vers moi d'un seul mouvement. Surprise, je m'arrête net, haussant les sourcils.

Michael arbore un immense sourire, et semble même à deux doigts d'éclater de rire. Tristan, quand à lui, me jette un coup d'œil, les joues rouges. Quant aux deux autres, ils échangent un regard complice, un sourire en coin aux lèvres.

Fronçant les sourcils, j'interroge mon copain du regard, mais il ne fait que m'offrir un petit sourire contrit.

« Quand on parle du loup... lâche Michael en croisant ses bras sur son torse sans se départir de son sourire.

- Hum... Bonjour. »

Michael ricane, son regard espiègle passant de Tristan à moi sans relâche. Je le laisse faire pendant quelques secondes, avant de lever les yeux au ciel, exaspérée.

«Bon, vas-y, accouche Mic'!

- Oh rien, Tristan nous parlait juste de votre petit date. » lâche-t-il en souriant de plus belle.

Je rosis légèrement en voyant tous les regards braqués sur moi rongés par la curiosité.

« Dis plutôt que tu l'as harcelé pour qu'il nous raconte. » ricane Cath avec un sourire en coin.

Je lève les yeux au ciel. Je crois qu'il n'y a pas plus curieux et indiscrets qu'eux au monde. D'un pas décidé, je me dirige vers Tristan et m'assois sur ses genoux. Il semble légèrement surpris mais passe ses bras autour de moi alors que je croise les miens sur ma poitrine en observant mes amis, une lueur de défi brillant dans mes yeux.

« Et t'en conclues quoi?

- Que ton mec est vraiment une guimauve. »

Il ricane, et une chaleur agréable emplit mon être en repensant à la soirée qu'il m'a offerte. Une guimauve, je ne sais pas, mais le garçon le plus adorable de cette Terre, oui. Vexé du qualificatif, Tristan tente de protester. Cependant, mon copain se tait lorsque je me penche en arrière pour déposer un baiser sur sa joue.

« Mais oui, c'est mon petit chamallow. » je souris en effleurant son nez du mien.

Il sourit et m'embrasse du bout des lèvres sous les sifflements de Michael, avant de se lever sans pour autant me lâcher. Il commence à marcher vers le bâtiment où nous avons cours, ses bras autour de ma taille et mon dos collé à son torse, mes pieds ballottant dans le vide.

Les autres nous suivent, et j'entends Cath et Michael nous parodier d'une voix niaise derrière nous. Je lève les yeux au ciel et mon majeur vers eux, accentuant leurs éclats de rire.

Nous franchissons les portes, et Tristan m'emmène jusqu'à nos casiers sans me laisser tomber, et il me dépose enfin à terre devant le mien. Attendrie, je lâche un petit rire alors qu'il me fait tourner sur moi même pour ensuite m'embrasser. Il finit par me lâcher pour rejoindre son propre casier et récupérer ses affaires.

J'ouvre le mien et en sors les livres dont j'ai besoin ce matin, avant de le refermer en reculant d'un pas.

Cependant, à la seconde où je recule, je sens mon dos percuter quelqu'un.

« Regarde où tu vas, traînée! » lâche une voix masculine que je ne connais que trop bien.

Je sens mon cœur se glacer, et une sensation désagréable prend possession de mon corps, me donnant l'impression de chuter de plusieurs étages. Je me retourne lentement, pour faire face à deux prunelles bleues qui me toisent avec mépris.

SnowOù les histoires vivent. Découvrez maintenant