Chapitre 63

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Honnêtement, je ne savais pas ce qui m'avait pris. Je m'étais créé une simple règle : « Éviter Dean à tous pris » , et je n'ai même pas pu tenir une seule journée. Je ne dis pas que je regrette bien sûr que non ! I Il m'avait retenu pour me dire ce qu'il avait sur le cœur et s'il savait à quel point, je voulais lui confesser la même chose. Quand il m'a avoué ce qu'il ressentait pour moi, je crois que je n'ai jamais été aussi heureux. Personne n'avait fait ce pas pour moi, surtout pas en public. Mais je savais quelque chose d'affreux à son sujet et je lui cachais. Si jamais il l'apprenait, il serait détruit, et ne voudra sûrement plus jamais me revoir. Alors ce baiser aussi incroyable qu'il fût, tombait très mal. On alla chez lui, personne ne semblait être là. Il m'emmena de suite dans sa chambre et descendit quelques minutes. Pendant ce temps, je parcourais les murs de la pièce et admira son décor. Je remarqua sa guitare posée près de ses disques, ainsi qu'une photo juste au-dessus, lui Sam et... Adam. Je commença à angoisser et à me sentir coupable. Je savais où ce pauvre gamin était... Ou du moins je savais qui le retenait, et je ne faisais rien. À chaque fois que j'y pensais, j'essayais de me souvenir que ma mère était quelque part, et qu'a tous moment, je pouvais la retrouver, je pensais aussi à mon petit frère... Mais c'était de la torture. Je me devais de lui dire... Ou du moins trouver une solution pour les sauver tous. Dean remonta avec deux boissons en mains, il fallait que j'agisse normalement avec lui comme, si je ne savais rien. Je veux juste passer un bon moment avec lui.

« Tu cherches un truc ? » Me demandait-il

« Hein ? Euh... Non, je regardais ta guitare et je me souviens qu'un jour, tu m'as promis que tu me jouerais quelque chose. »

« J'ai promis ? »

« Tiens, moi, je t'ai bien fait lire ce que j'écrivais »

« Oui, mais toi ce n'est pas pareil »

« Ne discute pas et vas-y ! »

« Avant que tu n'entendes quoi que ce soit, je tiens à dire que la seule personne qui m'ai vu jouer, c'est ta tante. »

« Oui, je sais, elle m'a même dit que t'avais une belle voix quand tu jouais. »

« Oh non... !»

« Alors tu chantes aussi ? »

« Non, pas tout le temps ... Seulement quand j'ai cours avec Amara »

« C'est-à-dire ? »

« Deux fois par semaine »

« Pourquoi t'en a honte ? »

« Je ne sais pas, je ne suis pas vraiment d'accord avec ce que te dit Amara, je ne trouve pas ma voix si géniale que ça, puis c'est plus un loisir qu'autre chose. »

« Oui, bah, on va voir ça. »

Il s'assit sur son lit, moi sur sa chaise de bureau et j'attendais. Il prit le temps de réfléchir avant de jouer les premières notes d'une chanson de « Lynyrd skynyrd ». Je reconnus la chanson en question avant qu'il ne chante les premières paroles.

Quand il prononça le premier lyrique de la chanson « Simple Man » ça me faisait drôle, je ne l'avais encore jamais entendu en acoustique, et je ne fus submergé pas sa voix. Elle était douce et simple, elle lui ressemblait. J'étais apaisé et absorbé tout comme lui avec sa musique. Je me souvins des mots qu'il m'avait tantôt prononcé « Je t'aime » je me les répétais en l'observant et pensais peut-être que je ressentais la même chose. En le regardant, je m'apercevais qu'il était lui aussi relaxé, la musique lui donnait la faculté de s'exprimer. Il finit, déposa la guitare et me fixa.

« Ça va ? J'ai été si horrible que ça ? »

« Non, au contraire, c'était génial ! Je ne vois pas ce que tu te reproches. »

I've Got you...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant