Chapitre 50

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Il était presque midi quand je me suis levé. Devant mon bol de céréales, j'avais comme un pivert dans la tête, plusieurs nausées sentais que ma tête allait exploser dès que j'entendais le moindre bruit.

« Alors cette gueule de bois t'emmerde pas trop, j'espère ? » Me dit mon frère.

« Lucy, tu peux parler un peu moins fort. »

« Dis que ma belle et douce voix ne te revient pas aussi ! Et je n'ai même pas le droit à un merci pour ne pas t'avoir laissé croupir dans le jardin ! »

« C'est toi qui m'as ramené au lit ? »

« Je rentrais à la maison, et tu discutais avec le fils du voisin. Je suis resté un peu seulement pour avoir le plaisir de te voir beurré, et je suis allé dire au petit d'aller se coucher avant de te mettre au lit ! »

« Quoi t'as tout entendu ? »

« Tout ! Désolé pour ta rupture »

« Ça va, j'ai pas envie de parler de ça, et toi ou t'était ? »

« Voir une amie, papa m'a tellement saoulé que j'ai fait le tour des quartiers à pied »

" Qui es-tu allé voir ? »

« Ce n'est pas important. En fait, je voulais te dire, je vais arrêter de chercher maman. »

« A bon ? Pourquoi ? »

« Hier, quand j'ai appris que le vieux allait s'en aller, ça m'a fait prendre conscience que nos parents n'en valent pas la peine. »

« T'as bien raison. »

« Non, tu avais raison ! Chercher maman était une perte de temps et j'ai failli en crever. »

« C'est maintenant que tu réalises ça ! »

« Oui... »

« Dit, tu es allé voir qui cette nuit ? Pardonne-moi, mais je doute que tu aies de nombreux amis dans le coin. »

« Personne »

« Lucy ! »

« Ok ... Je suis allé voir Kelly. »

« Sans déconner ! Et tu lui as dit quoi ? »

« Rien, je ne lui ai pas parlé, je l'ai juste vu à travers sa fenêtre. Elle regardait la TV avec son fils. »

« Votre » fils »

« Arrête de dire ça, tu veux ? »

« Pourquoi t'es pas allé la voir ? »

« Pour lui dire quoi ? Je l'ai lâché en pleine grossesse. »

« Oui, c'est pour ça que je pense que tu devrais aller lui dire pardon ! Tu crains sa réaction, tu as peur de devoir faire face à tes responsabilités, ça ne te rappelle pas quelqu'un ? »

« C'est incroyable même avec la voix basse et une gueule de bois t'arrive à être chiant ! »

« Je sais que tu as peur que ton fils te rejette. »

« Ça y est, je regrette déjà de t'avoir ramassé hier soir. »

« Espèce de face de cul, tu vas m'écouter oui !? Dit moi pourquoi tu n'es pas allé la voir ! »

« Parce que t'as raison... Je ne peux pas leur faire face tout seul »

« Ok, je viendrai la prochaine fois. »

« Parfois, tu n'es vraiment qu'un emmerdeur ! »

« Oui, je sais, maintenant, je peux finir mon petit déj tranquille ? »

« Je te signale qu'il est midi. »

Quand il se leva, il prit soin de faire tomber un saladier en métal qui était sur la table ce qui me provoqua une violente vibration dans ma tête.

« Oh pardon ! »

« Connard ! »

« Je t'aime aussi ! »

Il s'en alla de la maison encore une fois. Où va-t-il toute la journée ? Il n'était presque jamais à la maison. Plus j'essayais de penser, et plus mon mal de tête s'intensifiais. Je laissai mon bol et ma tasse sur la table, pris un cachet et retourna au lit. Enfin, je suis rassuré à l'idée que mon frère a stoppé de chercher notre mère. Mais malgré moi, je ne pouvais pas arrêter de penser à pourquoi est ce quelle était partie. Est ce un choix égoïste comme notre père, ou y avait il une autre explication ?

I've Got you...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant