Dépossession | Fanfic Harry Potter | Terminée

𝑛𝑒𝑢𝑓 ↠ 𝑙𝑎 𝑐𝑖𝑡𝑟𝑜𝑢𝑖𝑙𝑙𝑒 𝑑𝑢 𝑛𝑜𝑛-ℎ𝑎𝑙𝑙𝑜𝑤𝑒𝑒𝑛

                   JE PASSAI MON WEEKEND à broyer du noir et à maudire la terre entière. J'étais trop déprimée pour vouloir sortir. Mais d'un autre côté, rester à ne rien faire me rappelait la dépression que j'avais traversée quelques années plus tôt. Du coup, je décidai tout de même de tenir la promesse faite à Malia et Gustaf, et je vins chercher Hazel chez eux pour l'emmener en promenade.

Le mois de janvier était bel et bien là, apportant des touches tristes à New York. J'adorais l'hiver même si ça me rendait nostalgique de l'époque où j'étais à Poudlard. J'avais dit à Hazel que je l'emmènerais chercher une citrouille au parc. Avec la magie, les commerçants sorciers en produisaient toute l'année. J'avais envie de décorer une citrouille, comme pour Halloween, même si ça faisait plusieurs mois que cette période était terminée.

Quand j'arrivai chez les Nilsen, Gustaf était déjà prêt à m'ouvrir la porte, à m'embrasser la joue et à partir travailler. Ma meilleure amie était déjà sur son lieu de travail. Je me retrouvais donc seule avec leur fillette à faire des dessins, assisses sur les marches de l'escalier du salon. Ils possédaient une maison de ville hyper jolie, tellement que si on m'avait proposé la même, j'aurais dit oui sans réfléchir. Mais bon, j'avais pas le budget. Et vivre toute seule dans une grande baraque, c'était un peu cafardeux à la longue.

Chez eux, il y avait plein de livres partout. Je savais que si j'avais besoin, je pouvais me servir et les ramener chez moi pour les feuilleter. Gustaf collectionnait un bric-à-brac impressionnant d'objets magiques que Malia disposait un peu partout dans leur maison. Il fallait également regarder où on mettait les pieds parce qu'il y avait de grandes chances pour qu'on marche sur les Lego d'Hazel ou sur la queue d'un des deux chats adoptés par la petite famille. Un vrai foutoir en somme. Qui n'en demeurait pas moins un réel havre de paix.

Après avoir goûté, il fut temps pour nous d'affronter le froid et de sortir de la maison pour nous rendre au parc juste à côté de chez eux. C'était bondé de sorciers. Je serrai plus fort la petite main de ma petite, craignant de la perdre. Hazel était intelligente et très obéissante. Elle faisait des bêtises de temps en temps, mais elle savait évaluer les risques et se montrait assez prudente. J'avais commencé à la garder depuis qu'elle était tout bébé. Au début, ça m'avait fait bizarre, mais avec le temps et l'expérience, on s'habitue à être responsable d'un enfant. J'étais un peu comme sa deuxième maman et je la connaissais par cœur, comme si je l'avais faite.

Nous observâmes les dizaines de citrouilles exposées avec attention. Ma compagne de jeu les regardait toute avec une attention particulière et faisait la moue, insatisfaite. Ok, je reconnais qu'elle tenait ça un peu de moi. Elle sembla enfin trouver son bonheur.

« Je veux celle-là, Pans' ! indiqua-t-elle en montrant du doigt une jolie citrouille bien ronde et bien orange. »

Je me tournai vers le vendeur sorcier qui me montra trois doigts. Je m'empressai de lui tendre trois Gallions tandis qu'Hazel essayait de soulever sa trouvaille.

« Hazel, ma puce, tu es trop petite pour la porter, ris-je.

— Besoin d'aide ? intervint soudain une voix que je ne m'attendais pas à entendre. »

Oh non, pas lui...

Je tournai les yeux vers cet insupportable Weasley. Il se tenait à nos côtés, les mains dans les poches de son jean avec un simple t-shirt blanc accompagné d'une chemise à carreaux rouge et noire. Il avait troqué ses bottes d'Auror contre de vieilles Converses abimées. Visiblement, il avait opté pour le style bûcheron cet après-midi-là.

Je grognai. Est-ce qu'il ne pouvait donc pas me laisser souffler un jour ou deux ? Voire toute la vie ?

« Qu'est-ce que tu fais là ? me braquai-je.