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                C'ETAIT un cauchemar...

J'allais me réveiller dans quelques secondes et me retrouver sur mon canapé, avec Malia à côté de moi. Seulement, j'avais beau ouvrir et fermer mes paupières, ce foutu bureau des Enquêtes Prioritaires ne laissait pas la place à mon salon. Il fallait que je me rende à l'évidence : ce n'était pas un rêve.

« Vous êtes sérieux ? m'exclamai-je à l'unisson avec Weasley. »

Nous nous toisâmes tous les deux avec surprise. Le roux semblait sous le choc. Apparemment, il n'était pas au courant de toutes les décisions de l'autorité magique.

« Sam, interpella-t-il en tournant les yeux vers le Président. Quand je t'ai parlé de Parkinson ce matin, ce n'était pas dans le but de la proposer comme candidate.

— Tu as évoqué mon nom ?! me révoltai-je. »

C'était donc lui le fautif, c'était à cause de lui que je me retrouvais dans une situation aussi délicate. Bordel, j'aurais tellement, tellement dû l'envoyer paître la veille et le laisser manger seul dans ce resto indien. Il me regarda, l'air profondément désolé. J'aurais presque pu avoir pitié de lui. Presque.

Derrière nous, Patil et Limus demeuraient silencieux. Je reportai mon attention sur Quahog. Il fallait à tout prix que je le dissuade de m'envoyer à une mort certaine. Bon sang, je n'avais rien d'un Auror ! J'avais suivi des études magiques de botanique et de journalisme, moi !

« Monsieur le Président, dis-je en prenant mon courage à deux mains, je pense que vous faites une erreur. J'ai déjà un travail, je ne serai pas capable de bosser à temps plein pour le MACUSA. Moi, j'ai aucune expérience pour les enquêtes ou les résolutions de meurtres ! Je n'ai jamais eu de grandes responsabilités et la seule personne que je sais gérer reste moi-même ! À Poudlard, j'étais préfète et j'ai seulement fait partie de la brigade inquisitoriale de cette folle de Dolores Ombrage...

— Pour ce que ça a donné, grommela Ron. »

Je lui jetai un regard assassin, mais décidai de poursuivre sans l'envoyer balader parce que ça n'aurait fait qu'envenimer la situation ô combien désastreuse.

« Mediator... répétai-je. Ça c'est un job qu'on propose aux héros de guerre, pas aux repentis qui n'ont même plus de pouvoirs magiques. »

J'avais envie de pleurer tellement le sujet me mettait à fleur de peau.

« Elle est incapable de jeter un sort, intervint Weasley. Et vous voudriez lui refiler une mission aussi importante ?! »

C'était... tellement humiliant. Comme si je n'étais plus qu'une vulgaire Cracmol, bonne à jeter à la poubelle. Je veux dire... c'était pas sympa de traiter les gens comme ça, sorciers comme Non-Maj'. Sa remarque eut le don de me faire voir rouge.

« Je peux toujours te botter le cul, Weasley, lui lançai-je sèchement. Même sans sorcellerie. »

Samuel Quahog éclata de rire.

« Elle a l'air plutôt coriace, fit-il remarquer en regardant l'Auror avec amusement. Tu ne devrais pas l'embêter, Ron. »

Je vis mon ancien camarade de classe serrer les dents, contractant la mâchoire sous la colère. Qui de nous deux était le plus vexé ?

« Ms. Parkinson, intervint Dale avec précaution. Les victimes ont toutes subi des changements internes modifiant leur nature la plus profonde et ayant bouleversé l'ensemble de leur patrimoine génétique. Les sorciers tués ne possédaient plus aucune magie dans leur sang. En outre, nos botanistes ont retrouvé des particules de magie dans le corps des victimes Non-Maj'. Nous pensons qu'il s'agirait du même type de phénomène vous ayant touchée à Copenhague il y a trois ans. Malgré ce qu'il vous est arrivé, vous restez l'une des meilleures herboristes de votre génération et vos capacités d'adaptation sont indispensables pour un Mediator. Votre passé et vos qualifications vous rendent apte à nous aider dans cette affaire. »

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