Dépossession | Fanfic Harry Potter | Terminée

𝑡𝑟𝑒𝑛𝑡𝑒-𝑡𝑟𝑜𝑖𝑠 ↠ 𝑙𝑢𝑑𝑚𝑖𝑙𝑙𝑎 𝑒𝑡 𝑙𝑒 𝑝𝑎𝑐𝑡𝑒

                 IL SE TROUVAIT que l'amie Fae de Santiago vivait à La Nouvelle-Orléans. Il l'avait rencontrée il y a quelques décennies et avait toujours gardé des relations amicales avec elle. Je soupçonnais une romance sous ces apparences d'amitié, mais le vampire n'était pas le genre de personne à s'étaler en récits personnels et amoureux. C'était le type le plus mystérieux que je connaissais et je savais qu'il aimait l'image de noirceur qui entourait sa personne.

Il avait prévenu la Fae quelques jours à l'avance et elle avait accepté de nous recevoir. Pour l'occasion, nous n'avions pas besoin de changer nos apparences. Elle connaissait déjà sa véritable identité. Je n'avais aucune idée de l'étendue de ses connaissances nous concernant, mais je me devais de faire confiance à mon compère.

Nous autorisâmes Tim à venir avec nous. Le sorcier avait tellement insisté pour nous accompagner que j'avais fini par céder à sa demande. Quincy était également intrigué, mais il fallait bien que quelqu'un reste à New York au cas où une urgence surviendrait. L'inspecteur de la NYPD nous avait donc priés d'y aller sans lui.

Il faisait une chaleur étouffante en Louisiane et, en bonne petite Anglaise, je n'étais absolument pas habituée à une telle humidité. Je transpirais comme jamais et j'avais l'impression de fondre sur place. Les touristes s'agglutinaient dans certains quartiers, désireux d'immortaliser l'ambiance particulière qui y régnait.

Ils ne s'en rendaient pas compte, mais les lieux étaient imprégnés de magie. Même dépourvue de pouvoir, j'arrivais à sentir les signes caractéristiques des sortilèges et des potions. Sorciers et créatures magiques se côtoyaient sans même se cacher aux yeux des Non-Maj'.

« C'est l'un des seuls endroits au monde où les frontières entre magie et normalité restent aussi floues, m'apprit Tim. Ici, les gens cherchent à voir des tours de passe-passe et n'ont pas du tout l'impression d'avoir affaire à de réels magiciens. »

Je continuais à l'écouter parler, buvant ses paroles et ses descriptions. On aurait dit qu'il avait avalé le guide de voyage qu'il trimbalait sous son bras. Parfois, Santiago venait ajouter un ou deux détails à la tirade enflammée de l'Auror. Et tous deux partaient dans des discussions passionnées de l'histoire de La Nouvelle-Orléans. Nous avions l'air de touristes en quête de découverte. Seulement l'air.

Un petit groupe de fées colorées vola jusqu'à nous et vint virevolter autour de ma tête. Je poussai un petit grognement avant de balayer ma main dans le vide pour les chasser de mon visage. Elles se dispersèrent en riant.

« Tu as bien fait, sourit Tim. Leur jeu c'est d'étourdir leur proie avec un peu de magie pour venir suçoter leur sang. Un peu comme des moustiques, mais en plus joli. »

J'affichai une mine de dégoût. On connaissait ma passion pour la botanique et celle-ci ne s'était malheureusement pas étendue aux cours de soin aux créatures magiques. Les fleurs et les plantes n'étaient pas joueuses ou malicieuses si on savait s'en occuper. À l'inverse, les êtres magiques bouillonnaient d'imprévisibilité et de surprises. Honnêtement, je n'avais pas la carrure de Rubeus Hagrid et le métier d'éleveur, très peu pour moi.

Santiago nous conduisit dans une rue un peu plus calme. Ici, l'ambiance n'était pas trop à la joie. Il n'y avait plus de touristes et les seules personnes à l'extérieur étaient des sorcières qui nous regardèrent passer avec méfiance. Leurs yeux me détaillèrent avec médisance, mais je fis comme si elle n'existait pas. Je refusais de me laisser intimider par qui que ce soit.

Finalement nous nous stoppâmes devant une vieille maison à l'allure coloniale. Santiago toqua et nous attendîmes quelques minutes. Enfin, une femme nous ouvrit. C'était une Fae. Elle avait la peau rose et des cheveux violets très courts. Ses oreilles étaient pointues et dépassaient de ses cheveux. Elle avait des yeux bruns, encadrés de cils de la même teinte que ses cheveux. Son apparence était surprenante, mais pas déplaisante. Elle offrit un sourire immense à Santiago et entoura le cou de son ami avec un bras puissant.