𝑞𝑢𝑖𝑛𝑧𝑒 ↠ 𝑢𝑛 𝑝𝑒𝑡𝑖𝑡 𝑝𝑟𝑜𝑏𝑙𝑒̀𝑚𝑒 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑙'𝑎𝑢𝑡𝑜𝑟𝑖𝑡𝑒́

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                NOTRE NUIT fut longue et éprouvante. Après la découverte du cadavre, nous prîmes la direction de la morgue des services réservés à la NYPD, dans le quartier de Lower Manhattan. Mon équipe n'avait pas encore été formée au complet, mais je m'entendais plutôt bien avec Quincy James. Il était agréable, cordial et surtout : ma situation particulière ne semblait pas le déranger. Il ne me considérait pas comme une pestiférée parce que je n'avais plus aucun pouvoir et aucune expérience dans le milieu policier. Au contraire, il semblait assez admiratif devant mes capacités d'adaptation au monde Non-Maj'. Le talent je vous dis.

Assise au bureau de l'inspecteur, je ne faisais pourtant pas la fière. J'avais les nerfs en compote et je n'arrivais pas à calmer mes mains tremblotantes. Je m'empressai donc de les cacher dans les poches de mon manteau. « Bon sang, contrôle-toi Pansy », me morigénai-je intérieurement. Les personnes autour de moi avaient un air grave et sérieux, aucun ne semblait être gêné par la situation. Après tout, c'était courant de trouver des cadavres en pleine nuit quand on faisait ce job.

« Nous allons prévenir la population magique et Non-Maj' de ces meurtres en série, nous apprit l'enquêteur.

— Ne devrions-nous pas éviter de créer la panique ? m'étonnai-je.

— En temps normal, nous aurions tout fait pour taire l'affaire, répondit mon interlocuteur. Mais les victimes s'amoncellent et aucun lien entre elles n'a été établi.

— Le mieux serait de faire prendre des précautions aux New-Yorkais, admit Greg Limus. Sorciers comme Non Maj'. »

Ron Weasley restait silencieux, le dos appuyé contre le mur et les bras croisés. Il semblait perdu dans ses pensées, peut-être même qu'il ne nous entendait pas.

Le bureau de Quincy était un bordel sans nom. Toutes les surfaces de la pièce étaient couvertes de dossiers et de paperasse en tout genre. Mon côté maniaque se rappelait à moi à chaque fois que je posais les yeux sur la table. Par Merlin, un petit tri de temps en temps ça ne pouvait pas lui faire de mal. Mais je gardai mes critiques pour moi-même. D'un parce que ça ne semblait ne gêner que ma petite personne. Et deuxio parce que je n'avais pas envie de passer pour une rabat-joie (pas tout de suite en tout cas).

« Il faut qu'on reste maître de la situation, murmura Ron. Il nous faut garder la confiance de la communauté sorcière. »

Il fronçait les sourcils et ses yeux bleus ressortaient dans la pénombre. Il avait quelque chose d'inquiétant, de dangereux. Je n'aurais pas aimé être à la place du tueur.

« Parkinson, m'interpella-t-il, me coupant subitement dans mon observation. »

Mon regard rencontra le sien.

« On va accélérer ton entraînement, expliqua-t-il. Une semaine intensive pour toi. Il faut que tu sois prête à rentrer sur le terrain.

— Une semaine ?! m'offusquai-je en posant les mains sur mes hanches.

— Un problème ? demanda-t-il en haussant un sourcil roux. »

Tout le monde nous fixait, n'osant pas prononcer un mot.

« Oui, Monsieur le Chef des Aurors, répondis-je sans me démonter. Je travaille moi ! J'ai un boulot à côté, je ne peux pas me permettre de laisser en plan mon entreprise. Je te rappelle que le job de Mediator était censé être à temps partiel. »

Il soupira de lassitude, s'attendant sûrement à cette réaction de ma part.

« Je ne fais pas ça pour t'emmerder, tu sais ? »

Je me rendis soudain compte de la situation délicate dans lequel je le fourrai. Devant tous ses collègues en plus. Je baissai les yeux, ne souhaitant pas déclencher une guerre entre nous. Après tout, malgré notre « intimité » récente, Ronald Weasley était désormais mon supérieur hiérarchique. Je ne pouvais pas me permettre de remettre en question son autorité et son expertise. Pas en public en tout cas.

Dépossession | Fanfic Harry Potter | TerminéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant