Dépossession | Fanfic Harry Potter | Terminée

𝑞𝑢𝑎𝑟𝑎𝑛𝑡𝑒-𝑡𝑟𝑜𝑖𝑠 ↠ 𝑏𝑎𝑠 𝑙𝑒𝑠 𝑚𝑎𝑠𝑞𝑢𝑒𝑠 !

             JE ME RAPPELLE peu de choses concernant la soirée d'introduction du nouveau Mediator. Vraiment, elle ne m'avait absolument pas marqué l'esprit. Quelques souvenirs vagues me reviennent en mémoire, mais je serai incapable d'en parler dans les détails.

Je m'étais empêchée de boire du champagne toute la soirée pour noyer mon angoisse. Santiago, Tim et Quincy ne m'avaient pas quittée d'une semelle et Samuel Quahog n'avait cessé de me lancer des coups d'œil inquiets. Et au cas où vous vous le demanderiez, non : je n'avais pas vomi devant toute l'assemblée quand on m'avait appelée pour rejoindre l'estrade.

J'avais juste conscience que ma nomination au poste avait rendu muets d'effroi les spectateurs. Croyez-moi, il n'y avait pas plus humiliant au monde. Harry Potter, également invité au gala, était ensuite intervenu pour m'exprimer son soutien et, ainsi, me témoigner de son respect devant l'ensemble de la communauté internationale.

Ce furent les jours qui suivirent qui se révélèrent insupportables. Les journalistes ne connaissaient pas l'endroit où je vivais. Merlin en soit loué. Mais tous les quotidiens et journaux américains n'avaient qu'un gros titre en première page : « PANSY PARKINSON, MEDIATOR DU MACUSA ». Des débats passaient à la radio sorcière pour savoir comment un tel drame avait pu arriver aux États-Unis. C'était extrêmement vexant.

En Angleterre, mon nom faisait aussi jaser qu'à New York. J'avais appelé mes parents pour les rassurer sur la situation et tous mes amis m'avaient envoyé des notes d'encouragement.

Bon, ça aurait pu être pire. Les sorciers américains auraient pu me lapider en place publique. Ils s'étaient retenus. Fallait dire que le meurtre d'un haut fonctionnaire n'était pas forcément une solution « démocratique ». Puis ils auraient eu un vampire, un Non-Maj ' et un sorcier collé aux basques. Je ne leur souhaitais pas un conflit direct avec l'équipe du Mediator.

Les journalistes commençaient à s'intéresser à ma vie privée et à mes proches. Là, ça devenait embêtant. Drago et Astoria avaient été clairs : ils sauraient gérer la situation et l'exposition médiatique. Je me bénis pour avoir toujours été discrète avec ma vie privée, même lorsque je travaillais encore à la Gazette du Sorcier. Finalement, ils n'avaient pas grand-chose à raconter à mon sujet si ce n'était ressortir d'anciennes rumeurs datant de Mathusalem. C'était fatigant à la longue. Et ça ne faisait pourtant que commencer.

Ron avait pu reprendre le travail deux jours après le gala d'introduction. Je ne l'avais pas vu depuis le soir où j'avais bien failli le violer contre sa porte d'entrée. J'avais à la fois hâte de voir de quelle manière il réagirait devant moi, et en même temps l'angoisse de me prendre un second râteau. Peut-être pensait-il qu'il s'agissait d'une erreur ? Après tout, l'Auror n'avait pas non plus signé un CDI au MACUSA. Weasley n'y était que pour quelques mois supplémentaires. Il ne resterait pas toute sa vie à New York. Encore moins pour moi !

Santiago tenait compagnie à Paige, l'aidant à entamer son processus de deuil. Je soupçonnais un quelconque intérêt de la part du vampire vis-à-vis de l'ex-sorcière. Celle-ci était belle, intelligente et avait besoin de soutien. Ça ne serait pas étonnant qu'il la trouve lui-même plutôt attirante. Ce qui était non fondé puisque Santiago dei Macciavelli avait offert son cœur à Ludmilla depuis belle lurette. Du moins, c'était ce que j'avais compris.

Mon équipe se concentrait sur la localisation de Johannes Martin. Je savais que les garçons faisaient du bon travail et que je pouvais me reposer sur leur expertise. J'en profitais donc pour me rendre dans les Bas-Fonds et visiter Colt et Rowan. Les jumeaux furent heureux de me voir en pleine forme. Quand je déambulais sous la forme de Storm, j'avais l'impression que plus rien ne pouvait m'atteindre. Il s'agissait de la carapace qui protégeait Pansy Parkinson des agressions extérieures. Et j'avais un contrôle total sur ce corps.