𝑞𝑢𝑎𝑡𝑟𝑒 ↠ 𝑑𝑒𝑠 𝑎𝑢𝑟𝑜𝑟𝑠 𝑎𝑢 𝑚𝑢𝑠𝑒́𝑒

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                  APRES POUDLARD, j'avais entamé des études d'herbologie et de plantes magiques en Angleterre. J'avais fini par être recrutée à la Gazette du Sorcier en tant que reportrice spéciale pour couvrir les découvertes et les avancées majeures de la communauté magique. J'étais assez douée dans le domaine et je faisais partie des meilleurs journalistes de ma génération. Pour tout dire, ça avait sûrement été la période la plus heureuse de ma vie. Même si de nombreux sorciers me prenaient souvent pour cible à cause de mon passé bancal, j'avais la vie devant moi et une carrière toute tracée.

Jusqu'au jour où tout ça a basculé sans que je ne puisse rien faire pour rattraper les morceaux en plein vol. Ça s'était produit le 15 septembre 2004, à Copenhague durant la Conférence internationale de l'Innovation Magique. C'était l'événement qui réunissait la crème de la crème en matière de chercheurs et d'explorateurs magiques. Le deuxième jour de cette réunion annuelle, il y a eu une explosion à la fin du discours de présentation. Personne ne sait comment c'est arrivé. Un mélange de potions qui aurait mal tourné... Le choc a été immense. La déflagration de magie était telle que les trois quarts des gens cette matinée-là sont morts sur le coup. Je me rendais aux toilettes quand l'incident a eu lieu. Ça ne m'a pas empêchée d'être touchée par les ondes magiques et nocives. Quand je me suis réveillée, à l'hôpital, je venais de passer trois jours dans le coma. Et mes pouvoirs avaient disparu.

Ensuite, j'avais fait une grosse dépression. J'avais dû apprendre à vivre sans la magie, quelque chose qui avait fait partie de moi depuis toujours. S'il n'y avait pas eu ma famille et mes amis pour me soutenir et pour m'aider, je ne sais pas ce que je serai devenue. J'avais démissionné de la Gazette, revendu ma petite maison en Cornouailles et quitté mon compagnon de l'époque pour venir habiter à New York. J'avais besoin d'air frais, de me retrouver et d'entamer une nouvelle vie loin de tout ce que j'avais pu connaître en Angleterre. De plus, voir mes amis et mes connaissances évoluer dans le monde magique, poursuivre leur carrière et commencer à se caser était insupportable pour moi. Je ne voulais pas assister à l'épanouissement des autres alors que j'étais incapable de me remettre sur pieds moi-même. Donc j'avais foutu le camp et préféré m'exiler. Mes meilleurs amis ne comprenaient pas ma décision, mes parents souhaitaient que je continue à vivre dans le monde sorcier. Avec le temps, ils s'y étaient faits même si les quelques fois où l'on se réunissait n'arrivaient pas à combler leur absence dans mon quotidien.

Désormais, j'étais ingénieure chimiste pour une entreprise de cosmétiques Non-Maj'. Un job assez bien payé, pas très passionnant et qui n'avait (presque) rien à voir avec la magie. J'évitais de fréquenter le milieu sorcier de New York et mes seules connaissances magiques ici se limitaient aux Nilsen, cette petite famille Sang-Mêlée que j'adorais profondément. De temps en temps, mes bons amis venaient me rendre visite et en trois ans, je n'étais retournée qu'une seule fois à Londres pour les fêtes de Noël.

Depuis que j'avais quitté l'Angleterre, tout le monde avait oublié jusqu'à mon existence et ça m'allait très bien. Du moins jusqu'à l'arrivée de ce foutu Ron Weasley. Fallait croire que ma poisse intersidérale m'avait suivie jusqu'en Amérique, sinon ça n'aurait pas été drôle.

« Pansy, tu es encore en train de rêvasser, me fit tout à coup remarquer Malia. »

Je secouai la tête, envoyant paître mes idées noires et revenant au présent.

« Désolée, je suis assez contrariée depuis hier, avouai-je. »

Elle hocha la tête m'observant avec inquiétude. Mon amie travaillait non loin du quartier sorcier, dans un bar Non-Maj' qui s'appelait La Fleur de Lys. Elle avait pu prendre quelques jours de repos pour s'occuper d'Hazel parce que Gustaf était parti au Salon du Livre Sorcier à San Francisco. Il était souvent en déplacement pour son boulot. Après tout, trouver les perles rares en matière d'ouvrage requerrait du temps et de la patience. Mais avec les trajets via réseau de la poudre de Cheminette, tous ses voyages d'affaires prenaient beaucoup moins de temps. De toute façon, il ne partait jamais bien longtemps, trop pressé de retrouver ses petites femmes.

Je finis mon café d'une traite avant de me lever et d'enfiler mon manteau, mon écharpe, mes gants et mon bonnet, prête pour une matinée culture générale. Le Metropolitan Museum of Art n'attendait que nous.


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                   « CE MUSEE est immense, grommelai-je. Pourquoi est-ce que ce musée Non-Maj' est si grand ? Où est cachée la magie ici ?

— Les musées sorciers sont tout aussi immenses, me rappela doctement Malia. Et plains-toi plus doucement, tu vas réveiller ma fille. »

Je soupirai en posant ma tête sur le haut du crâne d'Hazel, endormie dans mes bras. La petite n'avait pas fait long feu. C'était un peu trop pour une fillette de trois ans. En plus, elle ne ratait jamais sa sieste sinon elle devenait aussi chiante que moi. Même si la collection du MET était impressionnante, ça n'en restait pas moins fatigant de se balader entre chaque œuvre. Surtout avec un enfant dans les bras. Malia et moi nous la relayons lorsqu'on avait atteint le moment où notre dos criait au supplice. Ça n'en a pas l'air, mais c'est lourd un gosse.

« Ms. Parkinson ? intervint soudain une voix masculine. »

Je me tournai avec étonnement vers l'homme petit et vif qui me faisait désormais face. Il était accompagné d'une grande brune, aux longs cheveux de jais et à la peau bronzée. Ils portaient le même manteau noir et l'insigne horrible du MACUSA sur la poitrine. Le visage sérieux, ils ne semblaient pas vouloir rigoler.

Je poussai un grognement. Pas eux...

« Je suis Greg Limus, capitaine des Aurors du Congrès Magique, se présenta-t-il sans faire attention à ma mine profondément réjouie. Voici, Claire Patil, mon adjointe. »

Je haussai un sourcil à l'entente de ce nom de famille tout en rendant Hazel à Malia. Peut-être était-elle liée de près ou de loin aux sœurs Patil ? En tout cas, elle semblait beaucoup moins douce que les jumelles que j'avais connues à Poudlard.

« Je peux vous aider ? demandai-je, ne sachant pas comment réagir. »

C'était la première fois que je me faisais aborder par des membres du MACUSA, et ça ne me disait rien qui vaille.

« Le président Quahog souhaiterait vous convier à une réunion importante, Ms., avoua le capitaine. Nous sommes chargés de vous escorter jusqu'au Département des Enquêtes prioritaires. »

Absolument rien qui vaille... 


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NDA : voilà, maintenant vous savez ce qui est arrivé à pansy quelques années plus tôt et les raisons qui l'ont poussée à tout abandonner derrière elle pour se reconstruire 

mais il faut croire que les ennuis aiment bien la rattraper

que lui veulent donc les aurors ? et pourquoi diable est-elle convoquée au macusa ? 

j'espère que jusqu'ici, j'aurais attisé votre curiosité et que vous avez envie de poursuivre votre lecture :)

Dépossession | Fanfic Harry Potter | TerminéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant