𝑐𝑖𝑛𝑞𝑢𝑎𝑛𝑡𝑒-𝑡𝑟𝑜𝑖𝑠↠ 𝑙'𝑖𝑛𝑡𝑒𝑟𝑣𝑒𝑛𝑡𝑖𝑜𝑛

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                RON, Harry et d'autres Aurors nous rejoignirent chez Santiago. Au début, ils ne virent pas d'un bon œil la présence de Ludmilla, mais j'insistai pour qu'elle assiste à nos échanges. Les sorciers se montraient méfiants envers les Faes et les relations diplomatiques entre nous n'étaient pas au beau fixe. Mais elle ne sembla pas s'en offusquer et ne s'empêcha pas d'intervenir pour nous faire part de son avis. Puis je doute qu'ils auraient voulu se mettre à dos Santiago qui avait clairement annoncé être son compagnon.

J'étais toujours aussi surprise par cette nouvelle, mais ça confirmait quand même mon impression de départ. Un lien très fort les unissait, plus fort que ce qu'on pouvait imaginer.

Notre plan de départ était simple : infiltrer la conférence du lendemain, prendre des mesures de contrôle et rester sur nos gardes. Les Aurors allaient sécuriser le périmètre au maximum. Personne ne pourrait rentrer et sortir sans que nous en soyons avertis. De même, l'intégralité d'Édimbourg serait inspectée au peigne fin.

Même si l'idée de diriger des équipes aussi importantes avait de quoi m'effrayer, je me sentais totalement à ma place et dans mon élément. Les entraînements de Santiago et de Ron avaient porté leurs fruits : j'étais bel et bien le foutu Mediator du MACUSA. Et notre terroriste ne me filerait pas entre les doigts.

Il nous fallut toute la journée pour monter au point une stratégie qui tiendrait la route. Le soir venu, quand tout le monde fut satisfait et enclin à partir, Ron me proposa de rentrer avec lui ce que je finis par accepter. J'eus du mal à m'endormir et je me réveillai dans la nuit. Il ne devait pas être plus de trois heures du matin. À mes côtés, le roux ne dormait pas non plus. Je me soulevai sur les coudes pour mieux le regarder.

« Dors, Parkinson, murmura-t-il d'une voix rauque.

— Dors aussi, Weasley, quémandai-je avec autorité. »

Je crus discerner un sourire sur ses lèvres.

« La journée de demain promet d'être fatigante, il faut que tu sois en pleine possession de tes moyens, argua-t-il. »

Je posai une main sur son torse. Il ne portait jamais de t-shirt lorsqu'il dormait. Croyez-moi, ce n'était pas moi qui allais m'en plaindre. J'effleurai une cicatrise de la pulpe de mes doigts.

« Pourquoi ne dors-tu pas ? demandai-je. »

Il ne répondit pas tout de suite, mais finit par soupirer.

« Je suis un peu angoissé, avoua-t-il.

— Ce n'est pourtant pas la première intervention de ta carrière, répondis-je avec étonnement.

— Non... »

Silence.

« Mais c'est la première où tu seras réellement à mes côtés, rajouta Ron. »

Je ne comprenais pas où il voulait en venir.

« Je ne vais pas faire foirer la mission, si c'est que tu veux dire.

— Tu ne comprends pas Pansy, souffla-t-il. Même si je sais que tu peux très bien te défendre sans moi, mon esprit sera sans cesse en train de te chercher. Je vais vouloir savoir si tu vas bien et ça pourrait me faire tuer. C'est généralement pour ça qu'on évite de mettre un couple d'Aurors dans la même équipe. »

Je n'avais jamais réfléchi à ça auparavant. Encore une fois, Ronald marquait des points. Comment allais-je faire pour ne pas être distraite et ne pas m'inquiéter pour les gens que j'aimais et qui se battaient à mes côtés ? Une boule d'angoisse se créa dans ma poitrine, mais je tentai de la repousser du mieux que je pouvais.

Dépossession | Fanfic Harry Potter | TerminéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant