𝑐𝑖𝑛𝑞𝑢𝑎𝑛𝑡𝑒 ↠ 𝑏𝑟𝑜𝑐ℎ𝑒 𝑒𝑡 𝑗𝑒𝑢 𝑑'𝑒́𝑐ℎ𝑒𝑐

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               NEVILLE NE ME RAMENA pas à l'hôtel. Je lui demandai de me déposer d'abord chez mes parents. Je pense que j'avais besoin de retrouver un petit peu le concon familial. Il comprenait mon choix et me promit de transmettre le message à mes amis afin qu'il sache que tout allait bien pour moi. Tel que je connaissais Quincy, il devait se faire un sang d'encre. Je pense que Ron devait s'inquiéter un peu, mais me laisserait l'espace dont j'aurais besoin. Ils pouvaient encore patienter quelques heures.

Mon père ne sembla pas surpris de me voir sur le pas de la porte. Il allait me prendre dans ses bras avant que ma mère ne le bouscule pour le faire à ma place.

« Mon bébé !! s'exclama-t-elle. »

Je levai les yeux au ciel. J'avais bientôt trente ans, mais ça ne semblait pas lui sauter aux yeux.

« Maman, je suis Mediator maintenant, fis-je remarquer en lui rendant tout de même son étreinte.

— Mais tu restes ma fille, me morigéna-t-elle avec douceur en me pinçant la joue. »

Elle finit par me relâcher et mon père put venir m'enlacer avec un petit sourire amusé.

« Ça fait un moment qu'elle tourne en rond, m'indiqua-t-il. J'ai du mal à la faire tenir en place, cette hyperactive. »

Je ris.

Mon père, Edward, était une personne abracadabrante et excentrique. Rien à voir avec le Mangemort que décrivaient les médias après la chute de Voldemort. Mes parents étaient loin d'être diaboliques et anti-Moldus. La seule chose qui pouvait les rapprocher des partisans de Vous-Savez-Qui restait le nom Parkinson. Ils s'étaient éloignés du clan après leur mariage pour continuer à vivre selon leurs choix et leurs convictions. Fort heureusement, ils n'avaient pas souffert du manque d'argent : ma mère, Camille, venait d'une vieille famille aristocrate française et mon père était Archéomage, métier qui payait plutôt bien.

Même si mes parents étaient fortement opposés aux valeurs Sang-Pur, ils avaient essayé de garder de bonnes relations avec le plus grand monde. J'avais grandi dans l'univers sorcier et avait côtoyé les enfants magiques depuis très petite. Mes parents avaient fait beaucoup pour m'ouvrir l'esprit et me réprimandaient sans cesse lorsque je manquais de jugeote ou de bon sens.

Je pense que si j'étais devenue une peste au fil des années, c'était à cause de la rivalité qui sévissait entre les Gryffondors et les Serpentards. La plus belle connerie du monde. Lorsqu'on fait tout son possible pour opposer deux maisons, cela engendre automatiquement des petits monstres qui cherchent à se faire la misère au quotidien. J'espérais vraiment que cet antagonisme entre nous avait cessé à Poudlard.

« Nous avons de la visite, ma chérie, m'indiqua mon père tandis que je le suivais dans le salon.

— Ah oui ? De qui ? répondis-je avec surprise.

— Moi, Ms. Parkinson, fit une voix féminine et autoritaire. »

Je sursautai en dirigeant le regard vers la cheminée. Ma mère était en train de tendre une tasse de thé à la dernière personne que j'aurais pensé trouver ici. Assise dans un grand fauteuil, chignon serré, lunette carrée et robe de sorcier émeraude, Minerva McGonagall m'offrait un sourire attendri.

« Professeur...

— Vous avez changé Ms. Parkinson, déclara-t-elle. Vous avez dépassé toutes mes espérances. »

C'était peut-être le plus beau compliment qu'on m'ait jamais adressé. En tout cas, venant d'une personne aussi distinguée que la Directrice de Poudlard. Je restai silencieuse, ayant du mal à réaliser qu'elle se trouvait actuellement dans la maison de mes parents, pour je ne savais quelle raison.

Dépossession | Fanfic Harry Potter | TerminéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant