Dépossession | Fanfic Harry Potter | Terminée

𝑡𝑟𝑒𝑛𝑡𝑒-𝑠𝑒𝑝𝑡 ↠ 𝑛𝑒𝑣𝑖𝑙𝑙𝑒 𝑒𝑡 𝑠𝑒𝑠 𝑝𝑜𝑢𝑟𝑝𝑎𝑟𝑙𝑒𝑟𝑠

         « C'EST FOU quand même, murmura Quincy. Tu es très forte, Pansy.

— Je t'avais dit qu'elle foutrait la misère à tout le monde, renchérit Tim en faisant un mouvement de la main comme si c'était d'une normalité affligeante à ses yeux. »

Je ne pus m'empêcher de sourire devant leur expression admirative. Santiago soupira à mes côtés.

« Vous croyiez vraiment que je l'aurais envoyée à sa mort ? ironisa-t-il.

— Moi, j'ai toujours dit que tu étais timbré, avoua Tim sans aucune gêne. Alors plus rien ne me surprend.

— J'avais cru comprendre, fit lugubrement le vampire. »

Nous étions tous les quatre en train d'étudier nos dossiers dans la bibliothèque de Santiago. Nous avions élu domicile chez lui et c'était bien plus agréable de travailler ici qu'au MACUSA. Pas d'oreilles indiscrètes, pas de Weasley au coin du couloir. Je n'étais pas particulièrement paranoïaque, mais il fallait croire que Quincy et Tim l'étaient pour nous quatre.

« Il nous faut toujours une petite dose de folie, ajoutai-je. Sinon nous serions tous malheureux. »

Le vampire approcha sa tasse de thé de ses lèvres en hochant la tête.

« Des nouvelles de Drago ? demanda Quincy.

— Il a confirmé sa théorie selon laquelle il est possible de réadministrer des pouvoirs aux sorciers qui en ont été dépourvus, répondis-je.

— Et Paige ?

— Toujours dans le coma, informa Santiago. »

Nous soupirâmes à l'unisson. Il était impossible de la réveiller grâce à des sorts parce que nous étions incapables de savoir comment son corps réagirait à la magie. Santiago lui rendait visite tous les jours pour surveiller son état. Nous ne tirerions rien d'elle tant qu'elle dormirait.

Comme nous étions à court de pistes pour l'enquête, nous avions décidé de nous concentrer sur les victimes de l'Accident de Copenhague. Nous épluchions les rapports et j'avais même envoyé une demande à Harry Potter pour savoir s'il pourrait nous envoyer quelques dossiers concernant le drame. Les tâches administratives étaient longues et épuisantes et le Survivant avait besoin des autorisations des renseignements magiques britanniques. À ce rythme-là, nous avions encore le temps de crever.

« Je connais cet homme, murmura soudain Santiago. »

En un battement de cils, il se trouva aux côtés de Quincy. Ce dernier était occupé à consulter un trombinoscope listant les victimes de la Conférence. Il montra du doigt un homme avec des cheveux blancs hirsutes et un visage pourtant jeune et lisse.

« Il usait du botoxe ton coco, ne put s'empêcher de gloser Tim en se penchant vers la feuille.

— C'est Harrison Montgomery, indiqua le vampire. Il vient de temps en temps assister aux tournois dans les Bas-Fonds. »

Je me levai et contournai la table pour jeter un œil à la photographie. Je fronçai les sourcils.

« Non non, détrompai-je. Ce mec, c'était le Chef du laboratoire botanique international. Je le sais parce que je l'avais déjà interviewé une fois quand j'étais reportrice pour la Gazette du Sorcier. Il s'appelait Johannes Martin et je suis catégorique : il est mort à Copenhague. »

À l'époque, j'avais été extrêmement impatiente de le rencontrer puis j'avais vite désenchanté. Sous prétexte que j'étais une jeune femme journaliste, cette ordure s'était montrée insupportable. Il avait eu des propos très déplacés à mon égard et je ne m'étais pas gênée pour lui faire voir ma façon de penser. Je m'étais fait sérieusement sermonner par mon chef de rédaction qui m'avait sommée d'envoyer un courrier d'excuse au botaniste. Quelle perte de temps terrible ça avait été.