𝑑𝑖𝑥-ℎ𝑢𝑖𝑡 ↠ 𝑙𝑎 𝑚𝑎𝑖𝑠𝑜𝑛 𝑎𝑢𝑥 𝑝𝑙𝑎𝑛𝑡𝑒𝑠 𝑐𝑎𝑟𝑛𝑖𝑣𝑜𝑟𝑒𝑠

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                  DANS LA VOITURE, j'observai les gens vaquer à leurs occupations et à leur petit train-train. Je soufflai de dépit avant de m'enfoncer dans mon siège et de remettre ma frange en place. Si seulement je pouvais être aussi insouciante et innocente.

« Ça va boss ? sourit Quincy en détournant quelques secondes les yeux de la route pour me regarder.

— Hum hum, me contentai-je de répondre vaguement. Est-ce que tous ces gens se doutent qu'un meurtrier rôde à New York ? »

Il haussa les épaules avant de tourner dans une ruelle.

« La NYPD n'a pas encore diffusé l'annonce des assassinats, mais ça ne devrait pas tarder, admit-il.

— Pourquoi si tard ? maugréai-je. Ça fait longtemps que la police Non-Maj' aurait dû prévenir la population.

— Avec la crise, les Non-Maj' sont un peu plus concernés par les perspectives économiques du pays, expliqua-t-il calmement. Le gouvernement ne veut pas affoler les citoyens. »

Je restai silencieuse, intégrant ses paroles. La crise des subprimes avait frappé fort l'Amérique. Des gens perdaient leurs emplois ou leurs maisons. Et d'après ce que j'avais pu entendre, celle-ci s'était répandue comme une traînée de poudre au sein de l'économie mondiale. Une belle image de l'American Dream.

« Ta famille n'en souffre pas trop ? m'enquis-je gentiment.

— Non, on a été relativement épargné, sourit-il. On est assez prévoyant et on fait attention avec notre argent. »

Je souris à mon tour.

Quincy et sa compagne Laurie avaient un petit garçon de huit mois. Ils vivaient à Manhattan et d'après ce que j'avais cru comprendre : Laurie venait d'une famille Non-Maj' assez aisée. Ils étaient donc à l'abri du besoin. J'espérais aussi que la boîte pour laquelle je travaillais n'allait pas trop se retrouver dans la mouise. J'aimais bien mon job d'ingénieur. Puis fallait dire que ça payait aussi les factures. Détail non négligeable.

Mon salaire en avait pris un coup depuis que j'avais endossé le rôle du Mediator. Je n'avais plus idée du nombre d'heures manquées et d'excuses fournies à ma supérieure. Je me rassurais en me disant que c'était provisoire et que ma vie « normale » allait bientôt reprendre son cours. Encore fallait-il que je réussisse cette mission et qu'on arrête ce tueur.

Heureusement que Claire Patil n'était pas une tendre avec moi : j'étais au moins capable de maîtriser quelqu'un qui tenterait de m'attaquer. Ça avait parfois du bon de se prendre des raclées de la part d'un des meilleurs Aurors du MACUSA.

« Qu'est-ce que tu voulais me montrer déjà ? demandai-je distraitement à Quincy. »

Un sourire fier se dessina sur ses lèvres. On aurait dit qu'il venait de faire la découverte du siècle et son expression me rendit curieuse.

« Tu te souviens que je t'avais dit que ma sœur était sorcière ? me rappela-t-il.

— J'ai cru comprendre, admis-je ne voyant pas encore où il souhaitait en venir.

— Elle travaille pour un maître de potion dans le quartier sorcier et celui-ci a remarqué des choses bizarres vis-à-vis d'une cliente, expliqua-t-il. »

Je fronçai les sourcils, mon cerveau en ébullition. Le MACUSA avait commencé une enquête interne auprès de la communauté sorcière pour essayer de déceler des cas étranges ces dernières semaines. Jusque-là, tous nos efforts n'avaient pas donné grand-chose. C'était notre première piste depuis le début officiel de l'enquête et même si mon équipe n'était pas encore au complet, il fallait qu'on puisse écarter certaines hypothèses.

Dépossession | Fanfic Harry Potter | TerminéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant