15. Tania [NSFW]

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Et voilà que Jake m'abandonne, encore. Il faut dire qu'en voyant le joyau de la princesse briller, il m'aurait paru étonnant qu'il ne fasse rien. Il est donc parti en me laissant sur place rejoindre la princesse, je suppose. Je souffle un peu puis, en glissant mes mains dans les poches de ma cape, je déambule dans la vie.

J'agresse un caillou sur mon chemin qui n'a rien demandé en le frappant avec mon pied. Je sors de ma poche mon téléphone, qui affiche un écran brouillé. Je roule des yeux. J'oublie à chaque fois qu'ici, les ondes radios, ça n'existe pas. Je le range dans ma poche.

Comme je n'ai rien à faire de particulier ici, je décide de rentrer. J'étire mon dos, mes épaules puis déploie mes ailes. Je les fais battre une fois, faisant voler la poussière autour de moi, puis, d'un bond, je me propulse dans les airs.

Il y a un peu de vent aujourd'hui, je me laisse planer pour éviter de me fatiguer et me dirige vers le palais. Je regarde de nouveau la flèche du château. Combien de temps va-t-on devoir attendre avant de voir les anges débarquer à la faculté ? Jake a peur de Lucifer surtout. Je regarde le joyau de Lucifer. De toute manière, il ne peut rien faire à Emi tant qu'elle ne vient pas en Enfer. Il n'a pas le droit de quitter l'Enfer.

Je dévie ma trajectoire pour me poser en face de l'entrée secondaire. Arrivée au sol, je rentre mes ailes dans mon corps et pousse la porte. Elle mène directement à la salle des portails et j'y entre. Je regarde sur le côté le portail menant au Paradis. Je souris malicieusement en le voyant recouvert de ruban "NE PAS ENTRER" puis me hâte à prendre celui pour aller sur Terre.

******

Arrivant sur Terre, je regarde mon téléphone. Mon intuition était bonne, j'ai reçu plusieurs messages d'Hidenori. En même temps, je le comprends, je l'ai laissé en plan. Ce n'est pas la première fois que je suis obligée de partir. Il doit vraiment me prendre pour une folle, j'aimerais pouvoir lui dire pourquoi je m'en vais à chaque fois.

Je lis ses messages. Il me propose qu'on sorte ce soir. Je dois avouer que le voir me rend heureuse, mais il est tard et je suis fatiguée. Je lui propose plutôt de passer à la maison puis verrouille mon téléphone. 

Le portail m'a renvoyé à mon portail de sauvegarde. Je n'ai jamais compris comment cela marchait. Un coup, je reviens par le portail par lequel je suis passé, un coup par celui qui m'appartient. Je le fais disparaître et m'assois sur mon lit. 

Je me suis permis d'installer mon portail sur le mur de ma chambre parce que je sais que personne n'ira ici. Je n'ai pas la chance d'Emi, d'hériter de l'appartement de Papa maman, mais j'ai la chance d'avoir une chambre indépendante de l'appartement familiale. Une chambre de bonne finalement. Je mange avec eux, je prends ma douche là-bas aussi, mais pour dormir ou travailler, je reste ici.

Je retire mon manteau et le pose plus loin. Je souris en voyant la réponse positive de la part de mon tendre amoureux puis saute de joie comme une gamine. Je m'allonge sur mon lit et enserre dans mes bras mon oreiller.

*****

Après une assez longue attente, du moins qui semblait durer une éternité, il finit par toquer à ma porte. Je lui ouvre et il me regarde, avec son air con qu'il a l'habitude d'arborer à chaque instant. Je m'approche de lui pour lui dire bonjour. 

Je glisse mes mains sur ses joues et naturellement, il pose les siennes sur mes hanches. Je ne prends pas le temps d'admirer ses yeux que je plaque mes lèvres contre les siennes. Il ferme la porte avec son pied et m'enlace plus fort. Je me régale de ses lèvres puis les abandonne un instant pour parler. Il est plus rapide que moi.

- C'est culotté de me violer comme ça alors que tu m'as abandonné tout à l'heure !

- Nono, tais toi et embrasse moi.

J'y croyaisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant