Emilyne est collée à mon bras et je la protège du vent violent qui nous envahit. Une main posée sur sa tête, je la plaque contre ma poitrine.
L'ange continue de crier de toutes ses forces et je cherche du regard où je pourrais la mettre à l'abri. Je ne trouve rien de stable. Nous partons à droite, puis à gauche. Je n'ai pas le choix. Je m'envole haut dans le ciel et fait demi-tour. Elle s'indigne.
- Tania ! Qu'est-ce que tu fais ! Mais tu dois aider ces villageois !
- Ma priorité, c'est avant tout toi ! Les gardes de la légion de Satan s'en chargeront !
Qu'est-ce que je raconte. Ils n'ont aucune chance.
Je dépose Emilyne dans la plus grande délicatesse du monde sur notre point de départ et m'accroupis.
- Ici, tu seras en sécurité, la frontière est dangereuse pour le moment..
- Tania, tu ne peux pas les laisser.. Si ici, je suis en sécurité, alors va les aider !
Elle bafouille.
- C'est un ordre !
Je grince des dents et me relève. Si c'est un ordre, je me dois d'y répondre. C'est mon amie et une petite débile, mais cela reste ma princesse. Et bien que je ne veuille pas l'écouter, j'ai le sentiment qu'au fond de moi, si je ne l'écoute pas, j'aurai désobéi. Je soupire longuement puis me jette en arrière de la falaise.
Elle accourt vers le bord pour me voir tomber, sûrement effrayée.
Je fais une vrille et prends mon envol vers ce qui reste du village attaqué. L'ange est encore en train de tout ravager. Je prends place sur le toit pointu d'un grand bâtiment encore debout. Déployant mes ailes pour me montrer imposante, je le regarde de haut. J'ai l'impression qu'il ne me voit pas encore.
Plus j'y réfléchis et plus son nom me dit quelque chose. Pazuzu..
Je n'ai pas le temps d'y réfléchir plus longtemps. Il m'a vu. Et une tornade me fonce dessus. Je me laisse glisser sur les tuiles du toit et prends place sur un autre toit. Il m'envoie de nouveau une tornade que j'évite de justesse.
Il est rapide. Mais il anticipe mal. J'en esquive encore une autre en faisant une roue et me rattrape comme je pense, frottant mes chaussures contre le sol plein de débris.
Je décide de lui courir après. Il ne daigne même pas bouger de sa position. C'est presque trop facile. Je sens le piège, oui, mais d'où. Du haut ? Du sol ? Tant pis, j'y vais. J'essaie de le déboussoler en changement de côté, me propulsant à l'aide de mes ailes. C'est le moment de sortir les armes lourdes.
Je m'arrête de courir, glissant le long du sol. Je concentre dans ma main de l'énergie et crée une boule qui grossit à vu d'œil. Mes yeux virent aux rouges, je vais l'anéantir. Je me redresse et lance la boule sur lui. Il ne résistera pas à ça. Du feu et des éclair noirs, personne ne survit à ce genre de pouvoir s'il ne l'évite pas.
Il ne bouge toujours pas et la boule finit par se dissiper à cause du vent jusqu'à ne plus exister.
- C'est impossible !
Il se met à rigoler.
- Tu penses me vaincre avec simplement une attaque ? Tes pouvoirs peuvent être très puissants, mais tu ne peux battre le grand PAZUZU. Déclare forfait avant que je ne te réduise en débris de sang
- Cours toujours.
Je glisse ma main le long de ma cuisse et attrape le couteau que je cache. Si les attaques spéciales ne l'atteignent pas, je peux toujours essayer au physique. Je crispe mon dos et utilise mes ailes pour me propulser sur lui, le couteau bloqué dans mon poing comme un poignard. Mais où viser ? Son corps semble nu mais je pense qu'il est protégé par quelque chose. Ses ailes ? Non, trop volatile et il ne les utilise même pas. Je ne vois que les fentes de son masque de lion. Je vais viser les yeux.

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J'y croyais
General FictionEt si simplement y croire nous ouvrait toutes les portes ? Suivez l'histoire d'Emi, une jeune étudiante en médecine qui, parce qu'elle y a cru, a ouvert la porte vers un monde qu'elle ne soupçonnait pas : L'enfer. Un roman de fantaisie sur le dével...