J'arrive enfin à Saint-Lazare. Jake m'a quitté à la station précédente. Il a fait la conversation tout le long, mais c'était loin d'être dérangeant. Je sors de la gare et me recoiffe en utilisant mon téléphone comme miroir. J'avance dans l'allée marchande à l'extérieur de la gare, j'ai besoin de prendre l'air. Si je n'étais pas persuadée que Tania profite vraiment bien de son copain, je l'aurais appelé pour lui raconter ma mésaventure.
Je détestais déjà le métro, mais maintenant, c'est pire. Le plus judicieux aurait été de rentrer chez moi, néanmoins, mes bombes de bains sont plus importantes que ma survie ! Je rentre dans la gare et déambule dans la galerie à la recherche de mon magasin préféré. Je le trouve après quelques minutes et y entre. Un vendeur m'accueille agréablement, cela fait vraiment plaisir.
Je me dirige vers le présentoir à bombe de bain et les observe. Certaines me tapent dans l'œil directement. Elles sont colorées et toutes pailletées et j'adore les paillettes. J'en prends seulement deux, une en forme de fraise et une en forme d'aubergines. Je prends la dernière en ayant un fou rire peu contrôlé et la mets dans le sachet prévu à cet effet. Je passe à la caisse et paye. C'est vraiment cher payé pour des bombes qui s'utilise seulement pour un bain, mais bon.
Je prends mon sac et retourne au métro après avoir réalisé mes achats. J'affiche un sourire plutôt enjoué en pensant au bain que j'allai me préparer ce soir. Cependant, je me crispe en allant sur le quai du métro. Je me colle au mur, de peur que l'on me pousse de nouveau. Mon cœur bat si fort que je peux l'entendre. Et je n'ai plus mon casque pour ne pas l'entendre. Je commence à me méfier des gens autour de moi. Pourquoi m'a-t-on poussé ? Est-ce que la personne a fait exprès ? Mon dos me démange de nouveau. Je n'arrive pas à expliquer la sensation.
Je grimpe dans le métro qui semble moins bondé qu'à l'aller. Je trouve même une place assise et m'installe. Je regarde la vitre métro n'affichant que les sous-sols obscurs de Paris.
*****
J'arrive chez moi, devant mon immeuble. Je lève la tête pour regarder d'en bas mon appartement. J'entre dans le hall et prends le minuscule ascenseur jusqu'à mon étage. Je rentre la clé dans la serrure et me voici enfin chez moi, en sécurité. Je pose mon sac dans un coin et se jette sur le canapé de mon salon. Je ris nerveusement puis après quelques secondes, je me redresse.
J'enlève mon manteau et en sort mon téléphone. Je découvre une notification de Tania. Son SMS dit "Ce soir, je vais à une soirée organisé par la faculté. Ça se passe dans une cave !! Il y a des gens que tu connais, alors vient s'il te plaît ! Je veux trop y aller, mais sans toi j'y vais pas !". Je soupire puis roule des yeux. Mon bain devra attendre. Je réponds positivement à son message et me dirige directement dans la pièce qui me sert de chambre. J'ouvre mon placard et cherche ce que je pourrais mettre. J'hésite alors je tourne les talons et décide de me laver d'abord. Je vais dans la salle de bain, et après fait tomber ma tenue à mes chevilles, je me douche.
*****
La vapeur de ma douche brûlante s'échappe par la porte de la salle de bain. Je sèche mes cheveux avec une serviette en faisant attention à ne pas les abîmer. J'entoure mon corps nu avec une serviette que j'attache au niveau de ma poitrine. Je retourne dans ma chambre et regarde de nouveau mes vêtements. Je tire de la tringle une robe rouge avec le dos découvert. Je la pose à plat sur le lit et me sèche. J'enfile des sous-vêtements puis enfile la robe, en faisant attention. Je me regarde dans le miroir et me trouve plutôt jolie avec. Mais en me tournant, je remarque difficilement un détail sur mon dos. Deux traces de mains, rouges. Comme si mon dos était brûlé. Un frisson me parcourt et j'avale difficilement ma salive. Je décide de l'ôter et de la ranger.

VOUS LISEZ
J'y croyais
Ficción GeneralEt si simplement y croire nous ouvrait toutes les portes ? Suivez l'histoire d'Emi, une jeune étudiante en médecine qui, parce qu'elle y a cru, a ouvert la porte vers un monde qu'elle ne soupçonnait pas : L'enfer. Un roman de fantaisie sur le dével...