Changement // PLK

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Je m'étire une dernière fois avant de dévaler les escaliers, écouteurs dans les oreilles.

«T'as pas répondu a mon dernier texto, jme dis peut-être que tu l'as pas vu, que tu l'as vu, mais que tu l'as pas lu» (média)🎶

Arrivée dehors, je suis surprise de voir Ormaz adossé sur sa voiture, me regarder en souriant.

9h pile ouais, je pensais devoir l'attendre ou devoir finalement prendre le métro à la marche parce qu'il m'aurait oublié.

- À l'heure le mec ? Tu m'étonnes.

-Bah, jsui un homme de parole.

On se tape la bise.

- Lisko a vraiment été soulé l'autre soir, il m'a casser les oreilles toute la journée d'hier. Ricane-t'il.

-Pauvre ptit' il râle mais au fond ça l'a bien fait marrer.

- Ouais. Il rigole.

On prend tout les deux place dans sa voiture et j'enlève mes écouteurs pour pouvoir discuter tranquille.

- Sinon t'as fais quoi hier ?

~

- Bon cimer et à demain !

Il part aussitôt et j'entre dans le salon de coiffure.

- Nouveau mec ? Me demande Leaticia en faisant une danse des sourcils ridicule.

- Dans tes rêves oui.

- Ohh, j'ai eu le temps de te parler de 3 mec et toi t'es encore sur le point mort depuis qu'on travaille ensemble. Tu m'en ferai part si t'en a un hein ?

Elle est sympa cette meuf, sauf qu'elle veut tout savoir à propos des autres.

- Bien sur que si. Lui assure-je en déposant mes choses sur une table.

En vrai, je sais pas.

- Bon les copains, maintenant que tout le monde est là.

Il me fait un léger signe de tête et continue son récit.

- On a reçu les fenêtres qu'on va devoir installer sans exception dans les deux/trois jours qui suivent, sinon on les aura dans les pattes et ça va nous ralentir quand on va recevoir le reste.

- Faut donc qu'on s'occupe des cadres ?

- Et faire la peinture ?

- Ouais mais aussi de la porte, faut finir de la vernir et de l'installer.

- Je peux m'en occuper de la porte ? C'est moi qui m'ai taper la peinture et le trou du plancher la dernière fois. Demande-je à Martin.

- Ouais et je vais t'aider, donc vous deux, vous vous occupez du reste. Dit-il à Henry et Leaticia.

- Oh toujours le sale boulot. Râle-t'elle.

-Oh arrêtes. Dis-je en riant. C'est ton boulot.

Elle roule des yeux, amusée.

- Je me verrai plus caissière parfois.

- J'avoue que si c'est pour faire comme la dernière fois...

- Ah ta gueule Henry. Soupire la brunette.

- Bon, trêve de plaisanterie et au boulot. On s'applique et on fait pas de connerie. Dit-il en jetant un regard à Leaticia.

L'autre jour, elle a trébuché dans un de mes gallon de peinture et en a foutu partout. Ça m'a retarder de deux bonne heure pour tout nettoyer . Elle a en vraiment mis partout, je comprend encore pas comment elle a fait quand j'y repense. J'en avais partout sur le corps car elle m'a entraîné dans sa chute cette guignol. Ouais, le corps complet dans la peinture blanche.

Mes cheveux ont été heureusement épargnés.

Ça m'a pas empêché de l'engueuler fort. Ça m'a passé.

- Pas besoin de faire vite on a du temps, faut pas traîner non plus. Conclut Martin.

- Dacc o dacc !

- Ferme là avec tes expressions de merde. Soupire Leaticia.

Pas croyable ces deux là.

Une flemmarde et un hyperactif, on se demande bien pourquoi ils passent leur temps à se taper sur les nerfs.

- Tu viens ?

J'hoche la tête et on va en arrière pour déposer la porte sur une table.

- Tu gages combien qu'ils font une connerie tout les deux ?

- Bah rien, mais c'est sûr que ça arrive. Rigole-je. Pourquoi tu les a mis tout les deux si tu sais qu'ils font de la merde ensemble ?

Question bête.

- Bah contrairement à eux, on fait une plutôt bonne équipe. Dit-il en souriant.

Depuis qu'on se connaît, ce qui se résume à quelques mois, il tente de me faire de l'œil. Je suis pas aveugle.

Il est plutôt beau gosse.

Chevelure brune, bien sculpté, yeux bleus, petite barbe ...

Il a 24 ans et habite sur Paris depuis peu, depuis qui travaille ici enfaite.

Il ne m'a jamais invité mais à fait allusion à faire des sorties ensemble. Ce n'était pas vraiment clair, je n'ai pas pu refuser clairement. Donc, il doit croire qu'il a ses chances. Je le vois dans sa manière d'être avec moi qu'il semble intéressé par moi.

Il devrait essayer, il a peut-être ses chances, comme plan cul mdr. Ça me ferais pas de mal de baiser, ça fait un moment que j'ai vu personne.
Même si j'en ai pas particulièrement le besoin. C'est toujours sympa.

Je le précise, je ne cherche rien pour le moment avec quiconque. Donc, pour l'instant notre relation reste professionnelle.

Et admettons un jour, il se passe quelque chose entre nous, même si il est « comme » mon supérieur si ne remonte pas aux oreilles de mes supérieurs en particulier ceux de Lise. Y'a pas de problèmes.

Bref.

Pendant qu'il cherche quelque chose dans son sac, je commence à vernir la porte. Je sens le regard de Martin sur moi, je le sens ensuite se rapprocher de moi et se positionner derrière moi.

Il ne fait rien mais me regarde faire, je ne m'arrête pas et continue.

A un moment, par derrière il me prend le bras et souffle à mon oreille.

-Essaies de bien mettre ton pinceau jusqu'à haut et de le bien le descendre jusqu'à bas. Ça doit être bien étalé.

J'hoche la tête et il lâche mon bras sans pour autant s'enlever de derrière moi. Tellement cliché.

Il dépose sa main sur mon dos quelque seconde avant de l'enlever. Je le regarde faire et il me lance un regard charmeur avant d'aller rejoindre Henri qui venait de l'interpeller.

Si ça c'est pas une preuve qui tente de m'avoir dans ses filets, je ne sais pas ce qu'il vous faut de plus.

—

La chanson en fond n'a pas réellement de rapport, c'est simplement que je l'écoutais en même temps de finir le chapitre précédent et je trouvais ça marrant vu comment elle commence🥴