Changement // PLK

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- Il est déjà 20h wesh ?!

- En plus on a taffés comme des tarés on ne vient que de finir là!

- Cte truc c'était infernal à étendre, j'en ai partout.

- Ça c'est parce que t'es nul, regardes moi. J'ai rien.

- Ouais toi tu comptes pas meuf.

Je souris et je les laisses se plaindre sur leur journée. Ça été mais sans en être étonné, j'ai dû les surveiller à part arracher le papier peint, je devais tout leur montrer. Puis, leur conneries incessantes, leur addiction à leur téléphone et leurs longueees pauses clopes qu'ils se donnaient, ça a pris la masse de temps. On a quand même réussi à remettre à neuf les murs, demain on pourra s'attaquer à la peinture. J'trouve que malgré l'acharnement qui faut mettre pour peinturer, c'est la partie la plus satisfaisante.

Je ne leur adresse pas un aurevoir, on se revoit demain normalement, donc bon flemme et j'embarque dans la même voiture que ce matin.

- Ça me demande pas avant de monter ?!

- Et se ramener chez moi sans aviser c'est mieux peut-être ?

- Touché.

Les gars nous font tous signe et nous sortons du parking.

- Eh au fait, t'es jamais vu chez oim' toi ?

- C'est vrai ça et dire que toi tu rentres comme bon te semble à mon appart'

- C'est justement ça que je me disais !

- C'est injuste wesh.

- Ouais mais moi, j'habite pas seul, donc j'ai une excuse.

- Ah ouais ?

- J'habite avec ma grand-mère.

- Oh c'est mignon.

- T'es conne ma gueule.

Je ricane.

- Faut que jte la présente un jour, jsui sûre elle te kiffe.

- Ouais mais avises avant.

- Tu dis ça, mais rappelle toi j'ai dîné avec tes parents sans préavis hein.

Je ris. Pas faux.

- Ducoup ils m'ont kiffés ?

- De ?

- Tes parents.

- Tu demandes ça comme ça toi ?

- Je suis curieux.

- Bah je pense que ouais.

- Je le savais, je suis parfait.

- Prends pas trop la confiance, mes parents peuvent être bêtes, t'as bien vu...

- Comme toi du coup ?

- Pff tu veux on parle de ton cas?

Il sourit et prend la droite.

- Nan j'ai trop peur de ce que tu vas me dire.

Je tourne ma tête vers la fenêtre, c'est à mon tour de sourire.

- Victime.

- Ouais, c'est pour ça on fait la paire.

Je me retiens de répliquer, j'ai pas envie de continuer de m'embarquer dans ce petit jeu ce soir, je suis exténuée de ma journée. Donc, le restant du trajet se fait en silence. Les seuls mots qu'on s'échange c'est quand on est pas d'accord sur le choix de la musique.