Février 2019
J'étais sorti de l'hosto seulement trois petits jours après mettre fait casser la gueule et donc y être rentré. Et à vrai dire : tant mieux. Car qu'on se le dise le peu d'heures que j'avais passé là-bas avait suffit à me faire détester les hôpitaux pour de bon. Entre les cris de personnes qui souffrent la nuit, les bruits de chariots incessants des infirmières qui avaient des soins à faire et l'impression d'avoir aucune intimité m'avait crevé. De base je devais y rester cinq jours en total, mais j'ai demandé au médecin qui s'occupait de moi, ou plutôt supplier, de me laisser sortir. Ayant un minimum réussi à me remettre sur pieds rapidement, il avait accepté. J'aurais seulement une infirmière qui doit passer pendant quatre semaines, le temps que mes côtes se ressoudent pour de bon histoire de vérifier régulièrement mon évolution. Heureusement qu'on est pas en période de festivals sinon j'aurais bien été dans la merde à devoir tout suspendre d'un coup.
Les gars étaient autour de moi à réfléchir à un plan plus ou moins réalisable pour sauver Séléné. Ou plutôt mon gosse. Car en vrai eux ils s'en battent les reins de Sélé, ils veulent seulement savoir si elle est vraiment enceinte de moi, et si oui, la garder près de nous pour que j'ai la chance de connaître mon enfant.
Alors qu'en vrai, qu'est-ce que j'en sais si je veux un gosse ? On a jamais été en couple, ok ce que je ressens pour cette fille est indescriptible mais avoir un gosse avec, être à vie lié à elle, j'en suis pas sûr de le vouloir. C'est pas cette paternité que je refuse, étonnamment, c'est Séléné. Je connais rien d'elle, je vais être en sueur dès qu'elle sera seule avec ma progéniture. J'imagine déjà le pire. Ça se trouve c'est une malade qui va l'étouffer dans son sommeil pour me faire avoir détruit sa vie avec son mari à cause de notre liaison. Ou que sais-je comme scénario horrible.
Ouais j'ai putain de peur.
Alors c'est pour ça que je parle absolument pas pendant deux longues heures, laissant mes gavas réfléchir pour moi. Mais je fus finalement rajouter à la discussion quand ils me demandent finalement mon avis. Je releva alors rapidement la tête de mes doigts que je triturais jusque-là.
-T'en penses quoi du coup Ken ? Me demanda doucement Hugz
-Euh ouais, c'est cool franchement
Ils doivent très bien voir que je n'ai pas suivi leur discussion, pourtant, ils laissent couler, me laissant replonger dans mon coin.
Ça se trouve c'est peut-être même une fille qu'à garder une des capotes que j'ai tèj dans sa salle de bain pour être enceinte et me bloquer à vie avec elle... Putain si c'est ça comment j'aurais envie de me cogner. Dire que y a un peu plus de deux ans je me foutais d'la gueule de Deen qui nous avait raconté en soirée toujours récupérer les capotes quand il baisait avec une meuf en qui il avait pas confiance et connaissait peu pour les jeter lui-même dans les poubelles d'son bat. Sa parano nous avait fait taper des barres, surtout quand ça avait commencé à le vanner à base de : "imagine tu croises un voisin avec trois pote-ca à la main". Et que son regard était devenu livide alors que ses joues avaient rosie, signe que ce scénario s'était malheureusement déjà déroulé. Nous emportant dans un fou rire qui avait pris du temps à se finir car à chaque fois, un de mes gars ou moi-même en rajouter une couche.
Finalement je soupira. Je leur fais confiance pour le plan ils ont pas besoin de oim. Je parti alors rejoindre le balcon pour respirer l'air frais et pollué d'la capitale.
Le temps de me poser quelque peu avec moi-même, un minimum éloigné des regards peu sereins de mes amis qui tombent un peu trop récemment sur ma pomme.
VOUS LISEZ
Ombrage
FanfictionJe sais qu'on va et viens dans la vie d'autrui. C'est pas nous qui sommes marquant ou bien exceptionnel, c'est l'impact qu'on crée dans leurs vies qui nous rend inoubliables. Et je le sais ça, tout comme je sais que je suis en train de marquer sa v...