Février 2019
Je souris devant ce petit garçon de 8 ans au nom de Nassim qui m'ouvre la porte.
-Ça va champion ? Le questionnais en me baissant pour embrasser son front alors qu'il me sourit grandement en m'affirmant qu'il va bien
-Mama est là ?
-Cuisine
J'acquiesce d'un signe de tête, l'aidant à fermer la porte qu'il galère à refermer derrière moi. Il me quitte alors pour rejoindre sa chambre, criant au passage dans le couloir : «Mama y a Ken.»
L'entendre répondre en arabe en demandant "qu'est-ce je fous là" me fait ricaner alors que j'enlève mes chaussures et range ma veste, comme si je vivais encore ici comme ça a été le cas y a quelques années.
En arrivant dans la cuisine je me racle la gorge pour montrer ma présence à ma seconde mère qui se retourne rapidement vers moi, toute souriante, un voile couleur mauve que je ne l'ai encore jamais vu porter.
-MashAllah ton voile soufflais je en la prenant dans mes bras alors que son petit rire qui sort de sa tête contre mon pectoral me réchauffe le coeur
Qu'est-ce que c'est bon de revenir aux sources.
-Choukrane weldi (merci mon fils)
Je grimace un peu quand elle s'écarte de moi, réalisant que maintenant la douleur que j'avais depuis qu'elle s'était plongée dans mes bras. Côtes de merde.
-Je t'ai fais mal weldi ?
-Non t'inquiète mama c'est rien lui souriait je doucement
-Hm, fais beleck hein ! (fais attention à toi)
J'explose complètement de rire en l'entendant dire ça, ça c'est encore Nassim qui lui fait dire des conneries quand ses grandes soeurs et frères ne sont pas là.
Après m'avoir donner comme tâche de faire le thé, on finit par se poser sur la table de la cuisine, en fermant la porte, car comme elle me l'a toujours dit quand j'y vivais : la règle de la maison, c'est quand la porte de la cuisine est fermée, c'est que confessions sont faites, et dans l'intime. Et elle doit bien le voir sur ma gueule qu'un truc va pas, puis même, depuis que Feu est sortie, rare sont les occasions où je viens. Bien souvent c'est quand ça va pas que je viens justement, ayant besoin de ressentir ce retour aux sources pour me rappeler que la vraie vie c'est ça et que tous mes problèmes dans le pro sont futiles. Mais pour le coup, c'est clairement pas des blemes dans le pro qui m'amène ici aujourd'hui. Malheureusement ou heureusement, je serai pas jauger réellement à vrai dire.
Je chuchote "bismillah" en même temps qu'elle avant de croquer dans une de ses pâtisseries dont je raffole. Un silence passe qu'aucun de nous deux que personne ne comble, elle a m'observe, et moi je guette mon verre rempli de thé dans la main, me satisfaisant de la chaleur qui me brûle presque la paume pour penser à autre chose quelques secondes.
-Weldi... Parle moi, tu sais que tu peux tout me dire... Et mange tu me fais de la peine à être tout blanc comme ça là
Je ricane suite à ces paroles. Elle a toujours dit que quand j'étais plus blanc que d'habitude c'est car je mangeais pas assez ses bons repas ainsi que ses pâtisseries. Et elle a peut-être pas tord, d'un sens. Quitter trop longtemps la chaleur de ce foyer a tendance à me faire remonter de la bile dans la gorge jusqu'à me la brûler. En clair : ça me rend malade d'être qui je suis. Mais ça, c'est un tout autre sujet.
-Je me suis péter quelques côtes c'est tout
-Khemousse alik
Je ricane suite à l'entente de son expression pour me protéger du mauvais œil
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Ombrage
FanfictionJe sais qu'on va et viens dans la vie d'autrui. C'est pas nous qui sommes marquant ou bien exceptionnel, c'est l'impact qu'on crée dans leurs vies qui nous rend inoubliables. Et je le sais ça, tout comme je sais que je suis en train de marquer sa v...