Chapitre 33...

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* PDV de Mélia *
Je me suis recouchée après avoir entendu leur conversation et finalement le lendemain je suis rentrée chez moi pour préparer l'entrainement du lendemain, les garçons nous ont promis qu'ils nettoieraient la maison et nous sommes rentrées à pied avec Sophie. C'est une fois le pas de la porte passée que je me suis retrouvée face à mon paternel et j'ai tout à coup la sensation de sa claque qui me revient en tête. Je ne pensais pas qu'un jour j'aurais été frappé par lui, Nalya ou ma mère mais je dois avouer qu'il n'y a pas été de main morte. 

- Il faut que l'on discute.

Mais pourquoi faire sérieux... 

- A quoi ça va servir que l'on discute sérieux ?? Cela ne va mener à rien même si on s'explique sur toutes ces années d'abandon, la claque d'hier ou qu'importe ce qui te passera par la tête. 
- Pour avancer Mélia, pour comprendre... 
- Bien. 

Je m'avance vers le salon ou je m'assoie sur mon fauteuil alors qu'il me suit sans comprendre. 

- Tu veux parler vient je vais tout te dire et après on fera comme avant, on cessera d'exister l'un pour l'autre comme cela l'a toujours été.
- Et si ce n'est pas ce que moi je veux ?? Si je veux nouer un lien avec toi, faire partie intégrante de ta vie comme j'aurai toujours du l'être. 
- Ce n'est pas possible c'est comme pour faire l'amour il faut que les deux parties soient consentantes, dans notre cas moi je ne le suis pas. 

Assis en face de moi il ne bouge pas me regardant avec tristesse mais il sait que j'ai raison, ça fait trop longtemps. 

- Nalya m'a dit ce qu'il s'est passé le soir ou tu es venue avec elle me voir, tu avais treize ans et de tes cinq ans à ce jour là tu avais foi en moi. 
- Oui c'est vrai, tu étais mon idole, l'homme que je respectais le plus au monde pour vivre de cette passion. 
- Je comprends mais pourquoi... 
- Parce que personne ne savait qui j'étais. 

Je redresse la tête pour le regarder droit dans les yeux, c'est ce qui m'a fait le plus mal. 

- Au yeux de tout ceux qui partageait un temps soit peu de ta vie je n'existais pas. Je pouvais comprendre ce que me disait Nana, que tu ne voulais pas que je sois exposé aux journalistes ou que je sois harcelé. 

Je pouvais comprendre beaucoup mais pas ça... 

- Je comprenais tout ça je le jure mais quand ils m'ont regardé et m'ont dit que Pierre Baudry n'avait pas d'enfant j'ai compris autre chose. 

Et ça a été le plus dur...

- Je n'existais pas pour ces gens, pas pour tes amis, pas pour tes coéquipiers, que j'étais insignifiante pour toi au point de n'avoir jamais émis mon prénom en treize ans. 
- Mélia... 
- Quand je suis revenu à la maison cet amour que je te portais était en train de décliné jusqu'à se transformé en haine lorsque des personnes du collège ont eu la merveilleuse idée de me jeter par la fenêtre. 

Après ce jour cet amour a totalement disparu et plus j'entendais son nom plus cela alimentait ma haine envers lui. 

- Tu ne peux pas savoir à quel point ça a été dur pour moi quand Nana me répétait que je devais te partagé à cause de ta célébrité mais j'avais besoin de toi ne serait-ce que de temps en temps. Nana est merveilleuse mais elle n'est pas ma mère, elle est ma gouvernante. 

Je souffle essuyant la seule larme qui roule sur ma joue et me lève pour aller dans ma chambre sans qu'il me retienne, c'est en bas des marches que je me retourne pour vidé la fin de mon sac. 

- Tu étais mon père c'était ton rôle de prendre soin de moi mais je n'ai jamais eu une place dans ta vie alors pourquoi est ce que maintenant je devrais te laissé entrer dans la mienne ?? 

IntohimoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant