Chapitre 13 : Je te paye un verre, Weaslette ?

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- Il vient de partir à l'instant, je suis désolée, s'excusa la secrétaire du département de la Justice.
- Il est jamais là ou quoi ? T'es sûre de bien voir son nom afficher sur le tableau de présence ?
- Sûre et certaine, Ginny. J'hallucine pas encore.
- Je peux vous envoyer par hibou ses horaires, s'il est d'accord, proposa la secrétaire.
- Il ne voudra jamais, avoua Hermione.
- Voyez-vous, Madame. Vous devez savoir que ça fait un mois que nous venons régulièrement et il est jamais là, commença la rousse en se penchant sur le comptoir. Je commence à croire que vous ne lui dites pas que nous venons...
- Arrête, Ginny, elle y peut rien.
- Je suis navrée de vous décevoir, Madame, mais je n'ai le droit de parler aux aurors qu'en cas d'extrême urgence, sinon je risque mon travail. Donc non, je ne mets pas Monsieur Potter au courant de vos visites.

Ginny tapa fermement sur le comptoir, pour exprimer sa colère et se retourna, toisant chaque personne présente dans le corridor. Son regard intense s'arrêta sur la seule tête connue d'elle, ici. Une jolie blonde, qui ressemblait à une Vélane.

- Vous ! cria-t-elle en marchant déterminée vers elle, alors que la concernée se retourna, étonnée.
- Excusez-moi, nous nous connaissons ? demanda la jeune femme en regardant alternativement celle qui l'accostait et son amie qui essayait de suivre.
- Ginny, attends tu peux pas déranger les gens dans leur travail ! essaya de résonner Hermione.
- Ginny ? Ginny Weasley ? demanda l'auror, perplexe.

La jeune Weasley se retourna pour regarder son amie avec un regard qui voulait dire "Tu vois, elle sait qui je suis.". La jeune Vélane, ayant compris qu'il s'agissait bien d'elle, se retourna vers son collègue et lui tendit les dossiers qu'elle tenait dans les bras.

- Peter, va ranger les dossiers de Harry, s'il te plait. Et trouve-toi quelque chose à faire.

Ce dernier acquiesça et parti.

- Que me voulez-vous, Miss Weasley et ... ?
- Hermione Granger, répondit la concernée en s'avançant vers elle, une main tendue.
- Enchantée, Isla, Harry m'a beaucoup parlé de vous, salua-t-elle en saisissant la main de sa nouvelle connaissance. Que me voulez-vous, du coup ?
- Savoir où est Harry, Isla, répondit Ginny du tac au tac.
- À la garderie, chercher Ted, s'ils ne sont pas déjà partis.
- Et où dort-il ? Avec un enfant de deux ans ?
- Chez moi.
- Où habitez-vous ?
- Ginny ! Excusez-la, s'excusa Hermione à la place de son amie.
- Il n'y a pas de mal. J'habite à Londres. Avez-vous d'autres questions indiscrètes ou je peux retourner à mon travail ?
- Non, merci beaucoup, Isla. Au plaisir de vous revoir, salua poliment Hermione en éloignant par l'épaule son amie. Ginny, tu ne peux pas demander où habite les gens, comme ça.
- Si je le peux.
- Ne fais pas ton enfant, Ginny. On reviendra.

Les deux jeunes femmes rentrèrent au Terrier, déçues d'avoir encore loupé Harry.

- Toujours pas de nouvelle de lui ? demanda Ron quand les deux jeunes femmes se laissèrent tomber.
- On sait juste qu'il travaille encore et que Ted est à la garderie du Ministère, répondit Hermione fixant le vide.
- Essayez d'aller voir Teddy à la garderie et au pire j'essayerai, il y a peut-être plus de chance pour qu'il accepte de me parler. T'as toujours pas expliqué pourquoi tu voulais le retrouver, Ginny.
- Bah déjà pour savoir s'il va bien. Il est parti comme ça, sans rien dire et avec Teddy en plus.
- C'est son parrain. Il a pas de compte à te rendre, Ginny. Il est majeur et seul responsable légal de Ted, t'as le droit de rien dire.
- Merci, Ron, pour ton aide, déclara-t-elle sur le temps de l'humour en montant dans sa chambre.
- Ginny... soupira sa meilleure amie en la regardant disparaître dans les escaliers. Tu pourrais au moins la réconforter, Ronald. Elle l'aime encore et s'inquiète pour lui car personne ne l'a vu depuis un mois.
- Je sais très bien ça. Mais on peut pas forcer Harry à rester en contact avec elle s'il ne veut pas.
- Et nous alors ? Nous sommes ses meilleurs amis.
- Tu deviens pire que Ginny, arrête. Il fait ce qu'il veut et va où il veut. Ils ne sont pas en danger puisqu'ils sont chez Mark et Isla qui sont des personnes totalement respectables.

La jeune brune resta silencieuse quelques instants et observa son petit-copain avec interrogation.

- Je ne crois pas que nous ayons mentionné chez qui ils logeaient.
- Si, Ginny ou toi. L'une de vous l'a dit, assura le roux.

Sa petite-copine s'interrogea intérieurement avant de s'exprimer haut et fort :

- Aucune de nous l'a dit ! Ronald ! cria-t-elle en se levant. T'as des nouvelles de Harry depuis le début et tu ne penses même pas à nous le dire !
- Mais non, Hermione, déclara-t-il en se levant à son tour pour prendre la direction du dehors.
- Ronald Bilius Weasley ! Réponds-moi !
- Mais tu veux que je te réponde quoi ? Je n'ai pas plus de nouvelle que vous ! déclara-t-il avant de transplaner.

Hermione fixait l'endroit que venait de quitter son petit-ami avec un regard si noir, qu'elle aurait pu tuer avec. Quand elle se retourna, la jeune femme tomba nez-à-nez sur sa meilleure amie qui était descendue, elle avait dû entendre leurs voix.

- Il sait où est Harry ? demanda-t-elle.
- C'est fort probable, mais il dira rien. Surtout si c'est à propos de Harry.

Les deux jeunes femmes soupirèrent en même temps et rentrèrent dans la maison.


Le lendemain, la jeune rousse n'alla pas travailler et préféra rester dans son lit à la recherche d'activité qui lui ferait penser à autre chose qu'à Harry. Elle se décida à s'habiller et avait choisi d'aller se promener sur le chemin de traverse; "Maintenant que tous les élèves sont à Poudlard, ça devrait être plus calme." se disait-elle. Et elle avait raison. Les rues étaient désertes, deux ou trois personnes occupaient les pavés, c'était tout.

La rouquine descendait les pavés avec une lenteur extrême, de façon à ne pas louper un accessoire ou bien une belle tenue qui séjournait dans les vitrines.


Un jeune homme, métisse, arriva à l'entrée du chemin de traverse par transplanage et reconnu immédiatement la tête rousse qui se baladait. Il ne la voyait pas de face et pourtant, il était sûr que c'était elle. Ces cheveux, ces longues jambes fines et musclées, cette taille et ces hanches marquées. Cela ne pouvait être qu'elle. Celle qu'il avait aimé pendant ses deux dernières années à Poudlard mais qui ne l'avait jamais remarqué comme tel.

Alors, à ses risques et périls, il avança d'un pas déterminé vers elle, posa une main sur son épaule dénudée par la chaleur et la questionna avec un grand sourire :

- Je te paye un verre, Weaslette ?

Entre Temps -Hinny-Où les histoires vivent. Découvrez maintenant