Chapitre 32 : Je t'aimais, je t'aime et je t'aimerai

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- Tu veux danser ?

Pour seule réponse, elle attrapa sa main. Au contact de sa peau, Ginny frissonna et le suivit jusqu'à la piste de danse. Ils se glissèrent rapidement entre deux couples et collèrent leurs deux corps pour ne faire qu'un sur la piste. Ginny glissa ses bras derrière la nuque de son partenaire et Harry descendit ses mains jusqu'au bas de son dos. Son décolleté dorsal descendait jusqu'à ses lombaires et Harry put lentement caresser son dos nu.

Il était à la limite de toucher une partie personnelle de la jeune femme mais cela ne la dérangeait pas. Bien que "amis", Harry et Ginny s'autorisaient des choses qui auraient pu être mal placés si cela avait une autre personne.

Le chanteur débuta et Harry reconnut enfin la chanson. Evie lui avait déjà fait écouter brièvement et il comprenait les paroles. Il avait la tête penchée sur elle et pouvait sentir la délicate odeur de ses cheveux couleur feu. Elle, avait sa joue appuyée sur le haut de son torse. Ginny venait de remarquer qu'il avait grandi. Ils entendaient tous deux la respiration de l'autre et cela les apaisait en plus d'être dans les bras de l'autre. Ginny put entendre qu'il fredonnait la chanson et cela la fit sourire.

- Défaire nos repères secrets, chuchota-il entre ses cheveux roux.

Ce vers de chanson faisait référence à tous les moments qu'ils avaient passé tous les deux à Poudlard, dans des recoins du château, alors qu'ils étaient en sixième et cinquième année.

- Depuis quand tu parles français, toi ? demanda doucement Ginny.
- J'ai eu quelques cours en Amérique, souffla-t-il dans son cou.

"Je t'aimais, je t'aime et je t'aimerai"

Il la senti frissonner au contact de son souffle dans sa nuque. Leurs pas de danse étaient spontanés, comme s'ils l'avaient répété pendant des mois.

Harry continua de fredonner la chanson et chuchota à certains vers, comme pour énoncer des faits que le jeune homme vivait.

- Dans le moindre rêve où tu t'attardes.

L'Élu rêvait souvent d'elle depuis qu'il l'avait revu en décembre à New York. Elle hantait ses pensées, ses rêves et même ses cauchemars. Ginny Weasley était partout dans les songes du jeune homme.

Le temps s'était arrêté autour d'eux. Seulement eux deux comptaient et personne d'autre. Ils ne virent donc pas la piste de danse se vider autour d'eux. Tout le monde avait été mis au courant des manigances Weasley et personne n'avait ronchonné à l'idée que les mariés ne seraient plus le centre de l'attention pendant quelques minutes.

- Je t'aimais, je t'aime et je t'aimerai, chantonna doucement Harry à l'oreille de la rousse, sa rousse.

Ginny ne répliqua rien, ne s'étonnant pas du vers chanté par son partenaire. Elle continua à suivre les paroles dans sa tête et décida de faire comme Harry, de chanter les parties qui exprimaient son point de vue.

- Dans le moindre rêve où tu t'attardes.

Harry sourit à l'entente de sa voix et fut, dorénavant, sûr des sentiments de la jeune femme. Il la connaissait assez pour savoir que Ginny ne rêvait pas de n'importe qui. S'il était présent dans ses rêves, ce n'était pas pour rien, au contraire.

- Pour cette vie et celle d'après, tu seras mon unique projet, susurra le brun à lunettes.

Ils se sentaient tellement bien tous les deux qu'ils ne virent pas qu'ils étaient seuls sur la piste de danse. Tous les invités étaient partis se rassoir à leur place et les observaient avec tendresse. Les frères Weasley -Ron compris- sautaient presque de joie à la vue du spectacle et les femmes de ceux-ci avaient des cœurs dans les yeux et avaient deviné la suite des évènements.

Entre Temps -Hinny-Où les histoires vivent. Découvrez maintenant