Chapitre 23 : Reniée

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Dans un immense manoir au milieu d'une interminable forêt, un jeune couple passait du bon temps quand une vieille femme arriva en trombe dans le petit salon privé alors que le jeune homme s'apprêtait à poser une question des plus sérieuse.

- Ginny-chérie, tu as reçu une lettre de ton frère, déclara la vieille femme en lui tendant le parchemin.
- Merci, Olga.

Malgré la première rencontre assez chaotique, les deux femmes s'entendaient plus que bien. La mère de Blaise lui avait même permis de l'appeler par son prénom.
La rouquine ouvrit l'enveloppe et lu la lettre.

- Par Merlin, quelle sotte, se lamenta-t-elle.
- Qu'est-ce qu'il y a ? question son copain.

Ignorant sa question, elle se tourna vers la grande horloge pour regarder l'heure et demanda à sa belle-mère la date d'aujourd'hui.

- Le douze mars.
- Oh non ! Il faut absolument que j'y aille, continua-t-elle en récupérant son sac à main et sa cape.

Elle quitta le salon en boutonnant le haut de sa cape et avant de sortir du manoir elle se retourna vers Blaise qui la suivait.

- Que voulais-tu me dire, au fait ?
- Rien. Mais pourquoi tu dois y aller ?
- Fleur est rentrée cette nuit à Sainte Mangouste et son accouchement est, normalement, prévu aujourd'hui.
- Ah, oui alors vas-y, fonce. Avant que quelqu'un ne se doute de quelque chose... murmura-t-il tout bas alors que le bruit du transplanage recouvrait sa voix.

Elle arriva dans le hall de l'hôpital où elle fut rapidement bousculée par tout le monde qui l'entourait. Ginny essaya de s'y retrouver dans l'immense hall. Elle aperçut les escaliers au loin et se dirigea vers eux pour grimper à l'étage où elle se doutait que sa famille s'y trouvait. La rouquine reconnu les têtes rousses et se dirigea vers elles. Elle les salua brièvement mais cette fois-ci, son frère Ronald ne semblait pas vouloir lui prêter attention.

- Le travail a commencé ? demanda-t-elle en s'asseyant à ses côtés.
- Bien évidemment qu'il a commencé. Mais tu l'aurais peut-être su si tu étais arrivée plus tôt.
- Je viens de recevoir la lettre, se défendit sa petite-sœur.
- Tu n'aurais pas eu à attendre une lettre si tu ne passais toutes tes journées avec Zabini.
- Je ne passe pas toutes...
- Non ! Tu loupes juste les anniversaires de tes nièces, les anniversaires de tes frères, les repas de famille. Enfin, si on te voit une fois par mois c'est le bout du monde !

Ron s'était levé pour dominer sa petite-sœur assise. Les autres membres de la famille ne s'interposaient pas, ne voulant pas prendre parti. Leur frère avait en quelque sorte raison mais Ginny... non, Ronald avait, pour la première fois de sa vie, entièrement raison.

- Mais vous allez vous en remettre de ne pas me voir aux anniversaires ! Et puis les filles ne se souviendront pas de leurs premiers anniversaires donc je vais pas perdre mon temps pour des niaiseries comme celles-ci alors que je pourrais passer du temps avec mon petit-copain, Ron, déclara-t-elle en se levant à son tour. Ce n'est pas parce que ton couple avec Hermione ne marche pas que tu dois absolument m'interdire de faire fonctionner le mien. Ton histoire d'amour, ce n'est pas mon problème si elle bat de l'aile.

Les deux benjamins Weasley se fixaient avec une intense colère avant qu'Hermione ne vienne couper ce lieu en envoyant sa main sur la joue de la jeune femme. En effet, le dernier commentaire de sa meilleure amie l'avait énervée au plus haut point et elle n'avait pas pu se retenir. À l'instant, Hermione ne reconnaissait pas sa meilleure amie.

- Je t'aime beaucoup, Ginny, mais je refuse que tu parles de notre couple ainsi. Surtout quand tu as tort et que tu ne sais pas ce qui s'y passe puisque tu n'es pas jamais présente !

Entre Temps -Hinny-Où les histoires vivent. Découvrez maintenant