Entre Temps -Hinny-

Chapitre 11 : Dispute sur dispute

Depuis l'anniversaire de Ginny Weasley, le couple n'avait pas cessé de se disputer sur des sujets totalement idiots. Harry avait essayé de suivre les conseils que son élève lui avait donné lors de leur garde, mais à chaque fois qu'ils essayaient de se parler, la conversation partait en dispute. Alors, aussi bien Ginny que Harry, avaient décidé de ne plus parler de sujets qui fâches. Enfin, ils essayaient...

- Mais arrête de me parler de ça ! C'est bon, j'ai compris ! Ça ne sert rien de revenir sur le sujet !
- Apparemment si parce que tu en parles encore ! se défendit Ginny.
- Arrête de rejeter la faute sur moi, c'est toi qui viens de revenir dessus ! J'ai compris que tu ne voulais pas te marier, ça ne sert à rien d'en rajouter une couche !

Les deux jeunes adultes se tenaient l'un en face de l'autre, chacun fixait l'autre d'un regard noir. Ils savaient qu'en criant, toute la maison serait au courant de leur dispute mais aussi bien l'un que l'autre s'en fichait. Ils se fichaient de se donner en spectacle, de toute façon, la famille allait bien finir par le savoir qu'ils s'étaient encore une fois disputés.

- Mais je ne rajoute pas de couche je...
- Arrête, arrête ! J'en ai marre ! Ça fait une semaine qu'on n'arrête pas de se disputer en continu, on ne trouve pas de solution à notre problème et les disputes n'arrangent rien, elles empirent les choses ! Donc on va s'arrêter là pour ce soir, je suis un jaloux excessif qui s'est pris un râteau pour sa demande en mariage. Nos disputes sont toujours sur le même sujet ! Et quand tu dis que c'est fini et bah non ! C'est jamais fini avec toi ! Il faut toujours que tu rajoutes une couche, tout le temps !

L'Élu passa devant la jeune femme et sortit de la chambre avant même qu'elle n'ait eu le temps de répondre. Il sortit dehors et s'éloigna le plus possible de la maison tout en restant dans la propriété. Celui-ci s'allongea sur l'herbe chaude de l'été et regarda le ciel bleu.

« Elle a demandé sa mutation il y a un mois pour les États-Unis. »

Les États-Unis... il en avait toujours rêvé et voilà que sa collègue, qu'il appréciait énormément, y avait été mutée et elle n'avait même pas jugé bon de lui en parler.

"Après tout, ce n'est pas une si mauvaise idée..." pensa-t-il avant qu'une tête brune ne l'interrompe.

- Je n'ai pas envie d'en parler, Hermione.
- Alors on n'en parle pas, déclara celle-ci en s'allongea à ses côtés.

L'Élu la scruta, perplexe.

- Tu comptes rester là ? Sans rien dire ?
- C'est dérangeant ? Je te tiens compagnie.
- Je n'ai pas besoin de compagnie, surtout si c'est pour que tu me fasses la morale dans cinq minutes.

La concernée ne répondit pas se contentant de faire comme Harry, avant qu'elle arrive : fixer le ciel. Il soupira et se rallongea sur l'herbe chaude.

Ginny était restée debout, au milieu de la chambre, sans bouger. Harry venait de quitter la pièce après lui avoir balancé tout ce qu'il avait, apparemment, sur le cœur. Les larmes lui montaient aux yeux mais elle les retint avant le déluge et avant l'entrée d'Hermione dans la pièce.

- Laisse-moi, Hermione. Tu n'es pas notre psychologue à chaque fois qu'on se dispute. C'est un petit peu énervant à la longue d'avoir toujours quelqu'un qui veut tout savoir, de A à Z.

Sa meilleure amie acquiesça, non vexée et sortit de la chambre en refermant la porte derrière elle.

Le lendemain, Hermione se leva à la même heure que Harry car son beau-frère, Percy, avait enfin réussi à obtenir un rendez-vous avec le Ministre de la Magie concernant la S.A.L.E.

- Un an après me l'avoir promis, il était temps, rigola ironiquement Hermione.
- Vaut mieux tard que jamais, répondit Harry en rangeant leur petit-déjeuner.