Chapitre 6
Impossible pour Emy de fermer l'oeil de la nuit après avoir laissé Gabriel sur le perron de sa porte.
Elle a bien essayé de se détendre avec un bain chaud, mais rien n'a fonctionné. La nuit fut d'une extrême lenteur pour elle, cependant ce n'était rien comparaît au matin où elle s'attendait à avoir un message du dominant qui, malheureusement, n'est jamais arrivé.
C'est les nerfs à vif qu'elle s'attaque à la préparation du déjeuner lorsque l'on frappe à la porte.
— Oh putain, tu as une sale tête !
— Merci, bonjour à toi aussi Freya, répond-elle en se décalant pour qu'elle puisse entrer.
— Pardon, bonjour, se reprend-elle. Je peux savoir ce qu'il t'a fait ?
— Comment ça ? demande-t-elle en la rejoignant dans la cuisine pour finir sa salade.
— Tu as une mine terrible, des cernes et le visage terne. Tu n'as pas très bien dormi, ça se voit.
— C'est le moins que l'on puisse dire. Je n'ai pas dormi du tout.
— D'où ma question. Qu'est-ce qu'il t'a fait ? Je savais que ce n'était pas une bonne idée.
— Il ne m'a rien fait, c'est moi.
— Toi ? C'est-à-dire ?
— Juste avant que je ne rentre chez moi il m'a regardé d'une telle façon que j'ai cru qu'il m'avait percé à jour et qu'il savait tout.
— Que t'a-t-il dit ?
— Qu'il savait que quelque chose de grave c'était produit et qu'il voulait m'aider.
— Tu lui as répondu quoi ? s'empresse de questionner son amie en picorant les bouts de tomate fraîchement coupés.
— La pire des choses. Franchement, je ne sais pas ce qui m'a pris.
— Tu lui as dit d'aller se faire foutre ?
— Pire. Je lui ai dit qu'il n'avait qu'à le faire.
— Oh ! Mais c'est super, s'exclame Freya.
— C'était stupide surtout.
— Bien au contraire. C'est la première fois que tu t'intéresses à quelqu'un depuis...
Voyant que son amie hésite elle la rassure.
— Depuis Darius. Tu peux le dire.
— Oui, depuis Darius et je trouve cela formidable.
— Si tu le dis.
— Bien sûr. Mais tu peux m'expliquer pourquoi tu n'as pas dormi de la nuit ?
— Parce que je suis effrayée, avoue-t-elle en terminant de mettre la table pour deux.
— Il ne faut pas, c'est un gars bien. Cole me l'a assuré.
— Ah oui. Pourquoi avoir dit que ce n'était pas une bonne idée, il y a cinq minutes ?
Freya vient s'asseoir à la table et souffle avant de répondre à son amie.
— Parce que j'ai vu au dîner qu'il te plaisait et je ne voulais pas et ne veux toujours pas que tu souffres. Donc dans l'éventualité où il t'avait blessée je me devais d'être solidaire. Mais en réalité, je l'aime plutôt bien.
— Tu es irrécupérable, tu le sais ça ? lui demande Emy en souriant, touchée de cette attention.
— Je sais, mais c'est comme ça que l'on m'aime.
— Euh... je ne suis pas sûre, rigole-t-elle.
Freya adresse un clin d'oeil à Emy avant de revenir au sujet principal de la conversation.
— Comment va-t-il t'aider ?
— C'est une très bonne question.
— Tu n'en sais pas plus ? s'étonne-t-elle, n'ayant pas l'habitude qu'un dominant laisse les choses au hasard.
— Je ne lui ai pas vraiment laissé le temps de répondre. Je lui ai fermé la porte au nez.
— Alors ça explique sa visite.
— De quoi tu parles ?
— Gabriel est venu me rendre visite après le départ de Cole, il voulait que je te donne ceci, lui apprend-elle en lui donnant une lettre.
— Qu'est-ce que c'est ? demande la jeune femme les mains tremblantes quand elle récupère le papier.
— Ouvre et tu verras bien.
S'activant à déchirer l'enveloppe elle y découvre un mot manuscrit.
« Chère Mademoiselle Prune,
quelque chose en vous m'attire irrésistiblement et je sais aussi que je ne vous laisse pas indifférent. Toutefois, une ombre plane au fond de vos yeux.
Un souvenir du passé qui ne fait que vous hanter. Il est hors de question pour moi de profiter de cela pour m'amuser avec vous.
J'étais sincère, je veux véritablement vous aider. Je sais qu'il est coutume que ce soit au dominant de faire le premier pas, mais je veux que vous preniez votre décision en toute connaissance de cause.
Par conséquent, si vous voulez toujours de mon aide voici mon numéro.
J'attendrai votre appel qui ne vous engage à rien. Je n'exige rien de votre part.
Si vous m'accordez votre confiance, je saurai vous le rendre au centuple, mais dans le cas où cela vous est impossible, je le comprendrais et respecterais votre choix.
Dans l'attente...
Gabriel »
Le cœur d'Emy bat à la chamade à la lecture de cette lettre.
— Putain, la vache, il sait s'y prendre, s'exclame Freya qui s'est penchée au-dessus de la table pour lire le mot.
Ignorant la remarque de son amie qu'elle connaît par cœur, elle lui demande plutôt :
— Je fais quoi ?
Freya, pour une fois, se tait et préfère lui tendre son téléphone.
Trois sonneries se font entendre avant qu'une voie masculine, donnant la chair de poule à la jeune femme ne décroche.
— Maître Gabe, c'est Emy.
-----------------------------------------------------------------------------------------------------Un chapitre de plus en ligne, j'espère qu'il vous plait toujours autant.
Je vous souhaite bonne lecture.
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Obedience (Les chroniques d'une affranchie) TOME 1
General FictionEmy Green se relève comme elle le peut de la perte de son Maître, deux ans plus tôt. Pour ce faire Freya, sa meilleure amie et excellente soumise de la communauté, la pousse à revenir parmi eux. À contrecœur elle accepte de revenir dans son monde, c...