Chapitre 7

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La nuit avant le fameux rendez-vous Emy trouve le sommeil difficilement. Elle n'arrête pas de se retourner dans son lit King size, enveloppée dans ses draps en satin, seul vestige de sa vie d'avant.

Darius ne voulait dormir que dans du satin noir, chose qu'elle trouvait très étrange lors de leur rencontre, mais dont elle a vite compris l'utilité pendant ses visites nocturnes.

Le satin glisse sur le corps, accentuant les sensations lors de leurs ébats, mais surtout ce tissu a été très utile pour la jeune femme lorsque ses séances de corrections se sont avérées marquantes. Elle était bien contente de ne pas avoir du coton qui pouvait coller à sa peau et ses plaies.

Pour finir, le noir. C'est le plus évident, il peut tout se passer cela ne se verra pas.

Dans son petit appartement, elle n'a rien gardé de sa vie passée si ce n'est ses parures de lit, peut être dans l'espoir vain de le sentir encore près d'elle lors de ses songes.

Mais ce soir c'est un autre homme qui vient perturber sa nuit, un homme grand, brun, à la voix chaude et répondant au doux nom de Gabriel.

Le dominant s'approche de la jeune femme, dénudée et ligotée sur son lit. Son corps laiteux habillant ses draps de satin.

Gabriel lui a d'ailleurs attaché les mains et les chevilles avec des liens de satin noir pour n'avoir que son corps au centre de son attention, le mettre sur un piédestal comme il le veut depuis si longtemps.

Emy ne peut s'empêcher de trembler sous le regard pénétrant de l'homme.

Cependant ce n'est pas le froid mordant qui l'a fait frissonner, mais bel et bien le feu qu'elle peut lire au fond du regard de Gabriel.

Jamais elle ne s'était sentie autant désirée qu'à ce moment présent, pas même avec Darius.

Elle se sent comme une proie prise au piège dont le prédateur va la dévorer petit à petit en prenant un malin plaisir à faire cela doucement toutefois cette perceptive l'enivre.

Les larmes coulent le long de ses joues, incontrôlable.

— Ma petite, je vais te libérer, lui dit-il en montant sur le lit pour venir lui essuyer les yeux.

Même si elle avait eu l'autorisation de lui répondre elle n'aurait pas pu prononcer quoi que ce soit tellement l'émotion lui noue la gorge.

— Tu me fais confiance ? lui demande-t-il en collant son front contre le sien.

Emy relève les yeux pour n'y lire que la sincérité de son dominant alors au lieu d'hocher la tête, elle dépose ses lèvres sur les siennes et sceller son destin au sien.

Gabriel aurait du punir cette audace, mais préfère savourer se contact quelques secondes profitant qu'elle se livre à lui ainsi.

Touché de cette offrande il rompt le baiser pour la soulager à son tour et c'est en donnant le premier coup de cravache sur son corps de porcelaine qu'il comprend toute la mesure de se moment.

Elle souffle pensant que le 10ème coup était le dernier, or le bruit du cuir qui fend l'air se fait de nouveau entendre avant de claquer son intimité de plein fouet, la faisant hurler au passage. Mais il ne s'agit que d'un reflex, la force mise par le dominant est savamment étudiée pour ne pas la blesser, mais juste chauffer son corps pour qu'elle lâche prise.

La morsure de la cravache qui continue de pleuvoir sur elle, provoque chez Gabriel une immense satisfaction à mesure que son corps rougit de ses marques.

Quant à Emy, la douleur s'infiltre dans chaque cellule de son être remplaçant le chagrin par le soulagement.

Plus la cravache s'abat sur son ventre, ses cuisses, sa poitrine et son intimité et plus elle se sent renaître. Ce qui n'échappe pas à Gabriel. Le dominant concentre son attention sur la respiration de la jeune femme qui s'accélère lorsqu'il vient frapper sur le haut de ses cuisses.

Au bout de plusieurs minutes de supplice sous les plaintes et gémissements d'Emy, il s'aventure dans sa moiteur avec le cuir de sa cravache.

Elle se débat en tirant sur ses liens pour échapper à l'assaut de son dominant, mais il ne la laisse pas se dérober.

Emy ne peut qu'accepter ce qu'il lui offre et c'est avec le dernier coup sec et maîtrisé qu'elle jouit dans un cri fracassant lui faisant perdre la notion de la réalité.

C'est en sueur et haletante que la jeune soumise se réveille en sursaut, seule, dans son lit et se dit que le rendez-vous de demain matin va être compliqué pour elle.


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Nouveau chapitre du lundi, un petit rêve tout en douceur de notre chère Emy.

Qu'en pensez-vous?

Obedience (Les chroniques d'une affranchie) TOME 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant