Chapitre 24

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 La jeune femme prend des notes en écoutant sagement ce que lui dit Marco, l'assistant de Direction, pour sa première matinée de travail.

— C'est très simple tu as la même fonction que dans une maison d'édition sauf qu'au lieu de publier des livres tous les mois, ici on publie tous les jours.

— Oui, j'ai parfaitement lu la fiche de description du poste, la seule chose qu'il me faut c'est d'avoir vos articles à temps pour que je puisse les corriger et vérifier la mise en page, répond-elle en le suivant à travers les couloirs.

— Si tout est clair pour toi je te laisse te mettre au boulot dans ton bureau, termine-t-il en lui ouvrant la porte du dit bureau.

— Merci.

Emy referme la porte pour observer son nouvel environnement lorsque son téléphone sonne.

— Allo.

— Bonjour, ma jolie.

— Bonjour, Monsieur, ronronne-t-elle en écoutant sa voix.

— Je voulais juste m'assurer que ta première matinée se passe bien et que tu n'as pas trop de difficultés pour t'asseoir.

Rougissante à ses propos, des flashs de leur nuit passée lui reviennent en mémoire.

Tirant sur ses liens pour tester leur résistance, Emy ne réussit qu'à récolter un coup de cravache sur la cuisse en guise d'avertissement. Sauf qu'au lieu de la calmer, cela ne fait que renforcer son envie de se débattre et de donner du fil à retorde à son Maître.

Attendant qu'il ait le dos tourné pour récupérer de nouvelles cordes pour ses chevilles, elle retire sur les liens ne prenant pas la peine d'être discrète.

— Qu'est-ce qui se passe ma jolie ? On cherche la punition ? lui demande-t-il en observant son manège.

— Peut-être, marmonne-t-elle en continuant de se débattre lorsqu'il veut lui attraper le pied.

Gabriel esquisse un sourire de prédateur, le cerveau en ébullition. La petite soirée tranquille vient de se transformer en nouvelle séance de dressage.

— Ma jolie, tu ne sais pas ce qui t'attend à faire ça !

— Peut-être qu'au contraire je le sais parfaitement, réplique-t-elle en croisant son regard.

Un frisson parcours son corps lorsqu'elle voit l'étincelle dans ses yeux, le gentil et doux dominant laisse place à l'autoritaire et implacable Maître elle sait qu'elle a gagné.

Bien qu'elle apprécie plus que tout la douceur et la prévenance dont il peut faire preuve lors de leur moment à deux, elle aime encore plus les fois où elle se retrouve face au besoin primaire de son dominant.

Ce soir, alors qu'elle n'est plus qu'à quelques heures de commencer son nouveau travail, que le stress l'empêche de dormir correctement depuis plusieurs jours, elle a terriblement besoin de ne penser à rien, de se laisser faire, de le laisser faire ce qu'il veut d'elle.

S'approchant du lit où Emy est maintenue contre le bois de celui-ci, Gabriel se débarrasse de sa chemise en prenant tout son temps, connaissant l'intérêt de sa soumise pour sa ligne de poils descendant vers son pantalon. La laissant profiter du spectacle encore quelques secondes il s'approche cravate à la main, se penche au-dessus d'elle, vient l'embrasser tout en nouant autour de ses yeux la cravate déclenchant un grognement de mécontentement de la part d'Emy.

Profitant de sa cécité, Gabriel termine de se déshabiller tout en insistant sur sa frustration.

— C'est dommage que tu ne puisses pas voir par toi même à quel point je suis déjà prêt pour toi.

Sa jeune soumise captive qui tire sur ses liens en grognant ne fait de renforcer son besoin impérieux de la dominer.

— Tu as joué ma jolie, et tu as perdu, dit-il en lui saisissant le cou fermement.

Le coeur d'Emy fait un bon dans sa poitrine avant de s'apaiser et laisser place à l'excitation. Se tortillant juste pour le plaisir qu'il ressert encore ses doigts, elle prie pour qu'il comprenne son besoin de possession.

La tendresse mise de côté, Gabriel grimpe au-dessus d'elle sur le lit et vient se placer entre ses jambes nues. Il glisse un doigt en elle pour découvrir qu'elle est prête à l'accueillir depuis bien longtemps.

Il retire sa main en prenant tout son temps pour passer sur son clitoris gorgé de sang qui pulse contre sa peau et lorsqu'elle essaye de refermer les jambes pour le garder contre elle, il lui enfonce la cuisse dans le matelas sans prononcer la moindre parole, mais chacun s'est parfaitement compris.

La taquinant il vient frotter le bout de son sexe contre ses lèvres sans jamais aller plus loin et alors qu'elle souffle d'excitation une douleur vive la fait hurler à travers la chambre. De lourdes pinces japonaises viennent de se refermer sur ses tétons.

— Tu vas au travail demain matin pour ta première journée, alors je te laisse une dernière chance de pouvoir t'asseoir sans grimacer. Si tu t'excuses correctement nous pourrons peut-être reprendre où nous en étions avant. Alors ma jolie, tu vas me présenter tes excuses ? lui demande-t-il en continuant de lui infliger un savant mélange de douleur et plaisir.

— Jamais, annonce Emy sans hésitation.

Mais alors que le bruit de l'air qui se fend se fait entendre avant qu'elle ne sente sa main s'abattre sur sa joue, elle se dit qu'elle joue à un jeu dangereux, mais un jeu qui en vaut la chandelle quand il est parfaitement exécuté.

Elle n'a pas le temps de sentir la douleur s'installer sur sa joue qui rougit que Gabriel lui écarte les jambes pour obtenir un meilleur angle et c'est en attrapant la chaîne qui relie les pinces qu'il l'a pénètre sans la moindre douceur pourtant c'est un gémissement de plaisir qui s'échappe de la bouche d'Emy. La bouche qu'il vient couvrir de la sienne en prenant possession d'elle.

Il ne faut pas longtemps à la soumise pour exploser de plaisir face aux assauts de son dominant avant de sombrer dans les bras de Morphée et de Gabriel.

Le souffle court, les joues rouges, Emy est heureuse d'avoir un bureau cloisonné où personne ne peut constater l'état dans lequel la met ce coup de téléphone.

Les courbatures présentes sur et dans son corps lui rappellent et pour quelques jours encore la soumission qu'elle a offerte à Gabriel.

— Tout ce que je peux dire Monsieur, c'est que vous aviez tort hier.

— Ah oui ? Je te prie de me corriger alors, dit-il, étonné.

— Je n'ai pas perdu, au contraire, j'ai gagné...


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Nouveau chapitre, nous avons passé les 3000 lectures, merci beaucoup à vous.

Obedience (Les chroniques d'une affranchie) TOME 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant