Chapitre 10

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Emy se regarde une nouvelle fois dans son miroir avant de changer d'avis sur sa tenue. Au lieu de son éternelle robe, elle se décide pour un ensemble jupe et tailleur avec des escarpins.

Elle ne pensait pas être autant nerveuse, pourtant son changement constant d'humeur sur la journée, avec ses mains qui tremblent quand elle essaie de se maquiller, son mal de ventre qui lui fait croire qu'elle va rendre son déjeuner toutes les cinq minutes lui permette de comprendre que cette situation l'angoisse bien plus que prévue.

Or, il ne s'agit que d'une réception chez Cole et Freya, un lieu qu'elle connaît parfaitement et où d'ordinaire elle se sent à l'aise.

Mais lorsque son amie lui a téléphoné dans la matinée pour lui confirmer que le barbecue entre amis était bien ce soir, une boule d'oppression s'est formée en elle et depuis ne la lâche plus.

Ce n'est pas la première fois qu'elle participe à cela, le couple en organise à chaque événement, enfin pour être plus exact Freya trouve toujours une occasion de recevoir et Cole qui adore lui faire plaisir, la soutien dans ses nombreux dîners.

Ce soir, ils fêtent l'arrivée de l'été, un temps idéal pour un repas sur leur immense terrasse à côté de la piscine.

En temps normal Emy apprécie cette maison qui lui rappelle avec nostalgie, les moments passés dans celle qui fut la sienne il n'y a pas si longtemps, mais ce soir c'est différent.

Un nouveau pion sur l'échiquier fait son entrée et elle ne sait pas comment gérer cela au vu de l'état de sa chambre actuellement.

Regardant l'heure elle se dit qu'il est temps de partir, peu importe si sa tenue n'est pas impeccable. Il vaut mieux cela que d'arriver en retard, une chose qu'elle a apprise à ses dépens...

Il est 20h04 quand elle se gare devant l'entrée du couple, remarquant déjà de nombreuses voitures déjà stationnées.

Connaissant les lieux, elle se dirige directement sur le côté de la bâtisse pour rejoindre l'arrière et les festivités.

— Emy, te voilà, s'esclaffe Freya en la voyant arriver comme elle le peut sur le sol de pavés avec ses talons.

Comme à son habitude, Freya est physiquement irréprochable. Ses cheveux sont maintenu dans un chignon strict, son maquillage simple, mais lumineux mets ses yeux en valeur, sa robe moulante épouse à la perfection ses courbes dépourvues de sous-vêtements à en croire le tissu et sa démarche n'est en aucunement bancale comme la sienne.

— Tu es superbe comme d'habitude, lui dit-elle en la prenant dans ses bras.

— Arrête, ce n'est vraiment rien, en plus c'est Cole qui a fait la coiffure, lui apprend Freya en lui attrapant le bras et la conduire à la réception.

Emy, hoche la tête en comprenant à présent la sévérité de son chignon. Même dans sa coiffure son compagnon imprime la marque de sa domination. Elle lâche un soupir sans s'en rendre compte devant cette marque d'appartenance qui, elle doit bien se l'avouer, commence à lui manquer.

Instinctivement elle parcourt l'assemblée des yeux, mais Freya lui donne la réponse avant qu'elle n'ait pu la demander.

— Il n'est pas encore arrivé.

— Je ne le cherchais pas, essaye-t-elle de se défendre, mais son amie n'est pas dupe.

— Emy, ma chérie, je te connais depuis de nombreuses années. Laisse tomber veux-tu, dit-elle avec un sourire. Va prendre un verre, profite de l'apéro, il ne devrait pas tarder. Cole lui a parlé cet après-midi il avait quelque chose à terminer au travail avant de venir.

Elle se souvient d'ailleurs que lors de leur dernier dîner il lui avait parlé d'une semaine chargée.

— Oui c'est vrai, il a beaucoup de documents à remplir pour le bilan de l'entreprise, lui confirme Emy.

— Je suis très heureux que vous vous souveniez de ce détail, mademoiselle, annonce une voix dans le dos des filles qui se retournent à la volée.

— Gabriel, tu es en avance, c'est bien, j'allais proposer un verre à Emy, mais je te laisse le soin de la faire, je vais aller ranger sa veste.

Emy n'a pas le temps de retenir son amie qu'elle est déjà en train de lui retirer son habit et de partir aussi rapidement qu'une tornade.

Gabriel ne réagit pas de suite lorsque la jeune femme cherche son regard, trop occupé à admirer la longueur de ses jambes.

— Vous êtes magnifique, lui souffle-t-il à l'oreille quand il s'approche pour lui embrasser la joue.

— Je vous remercie, rougit-elle en baissant la tête pour cacher son trouble.

— J'ai juste une question. Collant ou bas ?

Elle s'apprête à lui donner l'information lorsqu'elle se rappelle la frustration qu'elle ressent à cause de lui depuis quelque temps.

S'approchant à son tour de lui elle se hausse sur ses talons pour lui chuchoter :

— Vous n'aurez qu'à trouver la réponse vous-même.

Le dominant, surpris de cette audace, mais non moins déçu, regarde Emy se servir un verre et parler à Cole sûrement très fier d'elle.

Gabriel vient la rejoindre en s'approchant suffisamment pour qu'elle puisse sentir la chaleur de son corps contre le sien, mais pas assez pour qu'il puisse la toucher.

— Bonsoir Gabriel, je te serre quelque chose ? lui demande Cole en lui voyant arriver au bar.

— Juste un verre bien frais et surtout sans alcool, je dois garder la tête froide ce soir, explique-t-il en regardant la jeune femme.

— Je te fais ça de suite !

Emy essaye de se dégager du bar, mais le dominant se rapproche pour qu'elle ne bouge pas.

— Vous n'allez quand même pas faire ça ici ? s'affole-t-elle en regardant autour d'eux.

— Je ne vais pas quoi ? Obtenir ma réponse ? Oh bien sûr que si mademoiselle, commence-t-il avant de récupérer son verre et de l'attirer à lui. Mais pas tout de suite, j'ai envie de voir comment vous réagissez sous pression.

Elle aurait voulu lui répondre des grossièretés, mais elle se ravise juste à temps, préférant s'abstenir.

— C'est une bonne idée, confirme-t-il en posant un doigt sur ses lèvres. Nous serons au restaurant cela serait très différent, mais ici, où tous les invités côtoient de près ou de loin la communauté, je peux exiger une réponse devant tout le monde si ça me chante, ou alors peut être que je ferai ça plus discrètement, en vous suivant dans la cuisine, dans la salle de bains, dans un couloir, alors tenez-vous prête !

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Lundi, nouveau chapitre en ligne.

Bonne lecture.

Obedience (Les chroniques d'une affranchie) TOME 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant