Chapitre 34

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 Ce sont les coups portés contre sa porte d'entrée qui réveille la jeune femme d'un sommeil peuplé de peur et de tristesse.

Se tournant dans le lit et essayant de se dépêtrer de sa couette elle tend le bras vers son téléphone pour y lire l'heure et découvrir plusieurs messages de Freya par la même occasion. C'est à ce moment que le rapprochement entre la conversation d'hier, les messages et le bruit contre sa porte se fait dans son esprit encore embrumé.

— J'arrive, crie-t-elle pour se faire entendre.

S'entourant d'un peignoir de soie elle se dirige vers Freya qui entre à la seconde où elle fait tourner la clé dans la serrure.

— Bonjour.

— Salut, répond Emy sans grand enthousiasme.

— Comment vas-tu ? lui demande-t-elle en la regardant de la tête aux pieds.

La jeune femme soupire en se tenant la tête.

— Comment veux-tu que j'aille ?

Freya se penche légèrement pour mieux observer son amie avant de prendre son air sérieux.

— Il a téléphoné hier soir.

— Pour quoi faire ? s'étonne Emy.

— C'est Cole qui a décroché, car moi j'étais...déjà attachée, continue-t-elle avec un sourire fier sur le visage.

— Je vois, confirme-t-elle en comprenant parfaitement le sourire même si le souvenir de cette compréhension la fait souffrir. Que voulait-il ?

— S'assurer que tu allais bien.

Un petit rire sans joie s'échappe d'Emy.

— Comme un air de déjà vu.

— Il tient vraiment à toi.

— Je sais, je m'en suis rendu compte, avoue-t-elle. Le souci c'est que je n'ai pas envie qu'il me montre son attention de cette façon.

— Il fait ça pour te protéger.

— Qu'il le fasse autrement. Je déteste les gens qui utilisent l'excuse « ce n'est pas toi, c'est moi ».

— Sauf que cette fois c'est la vérité.

— Je sais, soupire-t-elle.

Après avoir une nouvelle fois regardé son amie, Freya tapote ses genoux et se lève du canapé.

— On sort !

— Non, grogne Emy en rabattant le plaid sur sa tête pas coiffée.

— Ce n'était pas une question.

— Tu as fini de te prendre pour une dominante.

— Fais attention si tu ne veux pas recevoir la fessée, lui dit Freya en agitant sa main.

— Tu es sérieuse là ?

S'approchant de son amie pour ne se retrouver qu'à quelques centimètres de son visage, les yeux dans les yeux, elle lui répond d'une voix sensuelle, mais autoritaire :

— Tu veux parier ?

Face à l'assurance de son amie, Emy ne sait plus si elle est réellement sérieuse ou si elle joue avec elle. Toutefois, elle doit bien avouer que Freya est très convaincante dans son rôle de dominatrice ce qui est très perturbant pour elle.

Lui attrapant doucement les cheveux, elle tire gentiment pour qu'Emy la regarde dans les yeux.

— Alors la sortie ou la fessée ?

Le regard plongé dans celui de son amie, elle essaye de dégager sa tête pour voir la réaction de sa partenaire qui ressert sa prise.

— Et si je te dis la fessée ?

Obedience (Les chroniques d'une affranchie) TOME 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant