Le souffle court, la respiration haletante, elle s'enferme dans la salle de bain du premier étage, le temps pour elle de remettre ses idées en place.
Emy se passe de l'eau sur le visage pour se rafraîchir et faire tomber la chaleur naissante qui s'est logée dans ses reins depuis le début du repas.
Elle sait parfaitement où elle se trouve pourtant une petite voix au-dessus de son épaule (ou est-ce le petit diable) lui souffle de prendre 5 minutes pour faire descendre la pression.
Ayant conscience qu'elle ne dispose pas de beaucoup temps elle décide de rentrer dans le vif du sujet sans tarder en commençant par passer sa main entre sa lingerie et sa peau fraîchement lisse.
Un soupire de soulagement s'échappe de sa bouche quand ses doigts entre en contact avec le feu de sa moiteur.
La jeune femme accentue ses caresses, se laissant aller à ses fantasmes les plus pervers. Se connaissant sur le bout des doigts elle sait qu'elle peut obtenir la libération en quelques minutes.
Sa respiration se fait de plus en plus sifflante elle est sur le point de basculer lorsque la porte de la salle de bains s'ouvre.
Sursautant dans un cri elle retire sa main non sans laisser une vue directe sur ses joues flamboyantes.
— Il faut toujours s'assurer que la porte est fermée à clé avant de faire cela, mademoiselle, lui souffle Gabriel en lui faisant écouter le clic du verrou qu'il vient d'activer.
Incapable de répondre elle se contente de déglutir tout en reculant contre le lavabo.
Le dominant la rejoint en deux enjambées pour venir se placer à quelques centimètres de son visage.
— Détendez-vous, je ne vais pas vous toucher, commence-t-il avant de rajouter. Mais je peux vous aider.
— M'aider à quoi ? demande-t-elle sur la défensive, énervée d'avoir été surprise et encore plus par lui.
Avec un sourire diabolique, il lui attrape les épaules pour la retourner et qu'elle soit face au miroir. Il vient coller sa poitrine contre son dos tout en remettant ses cheveux en place lui dégageant son cou.
— À continuer ce que vous étiez en train de faire, répond-il en faisant glisser son doigt derrière son oreille pour lui déclencher une série de frissons.
— Euh, je ne suis pas sûre...
— Chut, laissez-vous guider par ma voix, vous serez mes mains.
Voyant qu'elle commence à paniquer il s'empresse de la rassurer.
— Vous pouvez arrêter à tout moment en me disant stop comme tout à l'heure. Je ne vous obligerai à rien.
Emy, le corps en feu, ne souhaite pas réfléchir davantage et préfère pour une fois s'écouter. Croisant le regard de Gabriel dans le miroir elle lui donne son consentement d'un signe de tête.
— Parfait, confirme-t-il, avant de lui donner le reste des instructions d'une voix douce à son oreille.
La jeune femme laisse les ordres du dominant s'insinuer dans sa tête et guider ses mains. Elle ne pensait pas qu'elle pourrait se laisser aller aussi rapidement sous sa voix, mais force et de constater qu'il sait parfaitement faire fonctionner son corps.
D'ailleurs il ne lui laisse aucun répit, l'emmenant vers une douce extase en la gardant sur le fil du rasoir.
Quand il sent qu'elle est sur le point de craquer, il lui donne l'autorisation.
Emy gémit en réponse avant de se tourner un peu tout en ne perdant jamais le contact de ses doigts contre son intimité brûlante.
— Tenez-moi, lui demande-t-elle.
Le dominant passe ses bras autour d'elle pour qu'Emy puisse se reposer sur son torse et ne pas perdre l'équilibre.
Après une dernière inspiration du parfum si masculin de Gabriel, elle se laisse submerger par l'assaut de sensations qui l'envie et lui fait perdre le sens de la réalité.
Elle sent les bras du dominant se referme autour de corps, mais au lieu de prendre peur de cette proximité, elle profite de la chaleur réconfortante de ceux-ci le temps de revenir sur terre.
VOUS LISEZ
Obedience (Les chroniques d'une affranchie) TOME 1
General FictionEmy Green se relève comme elle le peut de la perte de son Maître, deux ans plus tôt. Pour ce faire Freya, sa meilleure amie et excellente soumise de la communauté, la pousse à revenir parmi eux. À contrecœur elle accepte de revenir dans son monde, c...