Chapitre 27

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 Cependant son esprit n'arrive pas à se détendre complètement, quelque chose au fond d'elle lui interdit de baisser entièrement la garde et la maintien dans un état d'alerte. Ce qui est assez problématique lorsqu'elle doit être entièrement détendue pour être réceptive aux stimulations.

La peur nichée dans un coin de sa tête et de son corps, Emy frissonne sans pour autant réussir à s'apaiser.

Le plus jeune de deux hommes remonte doucement, presque avec une certaine tendresse, ses mains le long de son bustier pour venir la caler contre lui. Enfin correctement stabilisée pour le corps tout en muscle du dominant derrière elle, Emy commence à se détendre légèrement. Du moins suffisamment pour que le plaisir des caresses de celui-ci s'influx dans ses veines.

Mais très vite, une main lui agrippant la gorge et la forçant à se mettre à genoux la sort de sa bulle. Les sens en alerte elle s'attend à se que Gabriel dise enfin quelque chose, sauf qu'une fois de plus le silence lui fait écho. Hésitante, mais ayant appris à ne pas discuter les ordres et envies de son partenaire, la jeune femme ne dit rien, se doutant qu'il finira par intervenir si quelque chose ne va pas. Comme il reste assis dans le fauteuil dans un coin de la chambre sans prononcer la moindre parole ou n'effectuer aucun geste, elle se rassure en se disant que ce qui est en train de se produire se produit de son initiative.

À genoux, entourés des jambes des deux dominants formant un cercle protecteur autour d'elle, elle se sent revigorer. Un sentiment d'apaisement s'empare de son corps et la plonge dans un monde où les limites entre la douleur et le plaisir n'existent pas.

Allongée sur le lit les mains et les pieds liés par des cordes noires, ces fameuses cordes qu'aime tant utiliser Gabriel, car sur sa peau laiteuse on ne voit que cela. Elle halète d'excitation et d'impatience. Un doux tissu de satin vient lui couvrir les yeux et la priver de la vue, mais s'attendant à cet acte de domination, la jeune femme ferme les yeux avant même que l'objet n'entre en contact avec son visage. Quitte à donner sa soumission, autant la donner jusqu'au bout.

Sauf que pour elle, il s'agit simplement de garder encore un tout petit peu le contrôle, puisqu'on ne lui prive pas de la vue, elle décide de se la retirer seule.

Un petit signe de réticence qui lui reste face à cet homme dont elle a perçu la froideur dans chacun de ses gestes alors qu'il s'appliquait à serrer ses liens.

Dans le noir, elle se fit à son ouïe pour savoir où se trouve chaque personne dans la pièce. Ce qui au final n'est pas très compliqué pour elle puisqu'elle sait que Gabriel n'a pas bougé. Que des frissons incontrôlables parcourent son côté gauche et lui indiquent où se trouve l'homme dont elle redoute la domination et qu'un bruit sur sa droite confirme son intuition.

Des pas se déplacent dans la pièce provoquant un son étouffé lorsque l'homme passe sur la moquette qui se trouve là où Gabriel garde toute sa collection de jouets.

Le bruit du cuir glissant contre la paume d'une main se fait entendre de plus en plus fort à son oreille, signe qu'il se rapproche.

Elle ne sait pas trompée puisque quelques secondes après l'objet lui caresse les chevilles avant de remonter doucement le long de ses jambes l'excitant au plus haut point. De long vas et viens se mettent en place, puis l'extrémité rigide de l'objet vient se frotter contre son intimité humide.

Un soupir s'échappe de sa bouche avant qu'elle ne soit recouverte d'une main lui imposant le silence.

L'objet, qu'elle reconnaît comme l'une des cravaches, se fait de plus en plus pressant sur sa peau hâtant de la marquer.

Lorsqu'Emy ne sent plus la pression de la cravache contre son intimité, elle se crispe pour se préparer au coup.

Cependant rien n'aurait pu la préparer à l'onde de choc qu'elle subit lorsqu'une barre s'abat sur son ventre. La douleur est telle que son cri se coince dans sa bouche avant pouvoir sortir.

Elle n'a pas le temps de retrouver ses esprits qu'un autre coup frappe son ventre. Le feu de la brûlure se propage dans ses veines lui donnant assez de forces pour murmurer son « safeword » avant de sombrer dans le noir.


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Nouveau chapitre en ligne pour ce lundi de rentrée.

Bonne lecture à vous.

En route vers les 5k, merci beaucoup.

Obedience (Les chroniques d'une affranchie) TOME 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant