Obedience (Les chroniques d'une affranchie) TOME 1

Chapitre 22

 Respirant l'air frais qui souffle en ce début d'après-midi, Emy profite de la brise rafraîchissant son corps endolori. Malgré le feu qui se joue sur sa peau, elle ne peut se défaire de son sourire. Les sensations de la nuit dernière encore présente dans son esprit la maintiennent dans sa bulle.

Bien que la place où se situe le restaurant grouille de monde, la jeune femme ne les écoute pas. Les visages des gens deviennent flous à mesure qu'il approche de la table où me couple a pris place pour le déjeuner. Rien n'arrive à sortir Emy de ses souvenirs pas même la main de Gabriel se posant sur sa cuisse pour lui signifier que les plats qu'il a commandés pour eux venaient d'arriver.

— Ma jolie, il faut revenir parmi nous, lui ordonne-t-il doucement en lui caressant la joue.

— Excusez-moi j'avais la tête ailleurs, répond-elle en rougissant.

— Où étais-tu ? demande-t-il malicieux.

Croisant le regard de son Maître, elle rougit de la tête aux pieds devant l'étincelle qui brille au fond de ses yeux.

— Ma question attendait une réponse, l'informe-t-il lorsque les secondes de silence s'écoulent.

— Dans mes souvenirs, Monsieur.

— De beaux souvenirs, j'espère, glisse-t-il à son oreille tout sourire aux lèvres.

Emy lui sourit en retour les yeux remplit d'étincelles et d'images de la nuit.

Les mains de Gabriel présentent partout sur son corps la maintienne enfoncée dans le matelas sous sa domination. Le souffle court, le cœur battant, l'excitation grandissante, Emy se soumet au plaisir de son dominant accueillant ses assauts avec fierté. Chaque trace, chaque marque qu'il lui laisse sur le corps ne font que renforcer leur lien.

La jeune soumise ferme les yeux lorsque la douleur de sa morsure sur son sein devient trop intense, malgré la puissance de celle-ci l'idée de prononcer son « safeword » ne lui traverse même pas l'esprit.

Haletante elle remonte ses jambes pour le sentir plus près d'elle, enfonçant ses talons dans ses fesses pour guider sa peau nue contre la sienne. Malheureusement pour elle, Gabriel préfère la faire attendre encore un peu et décide de jouer avec ses tétons percés, lui faisant perdre la tête entre le subtil mélange de douleur et de plaisir.

Le suppliant d'arrêter ou de continuer elle ne sait même plus, Emy se tortille pour échapper à ses doigts sur sa poitrine.

— Ma jolie tu peux bouger autant que tu le veux, mais tu ne m'échapperas pas, la prévient-il en remontant sa main le long de sa gorge.

Plongeant son regard dans le sien, il laisse sa main frôler sa peau si douce, soyeuse et fragile de son cou, comme un avertissement silencieux à son obéissance.

Le corps en feu, Emy pousse sa gorge contre sa main avec l'espoir qu'il referme ses doigts et l'emmène dans leur monde.

— Emy, l'interpelle-t-il une seconde fois.

— De très beaux souvenirs Monsieur, confirme-t-elle en refermant ses cuisses sous la table pour soulager l'afflux de sang qui pulse dans son clitoris.

— J'en suis heureux, mais maintenant manges, tu dois reprendre des forces !

— Oui Monsieur.

Le déjeuner du couple se fait dans la tranquillité, d'extérieur rien ne peut indiquer qu'il y a quelques heures à peine elle était attachée, nue au lit, complètement à sa merci et le suppliant de continuer sa torture.