𝑇𝑅𝐸𝑁𝑇𝐸 𝑆𝐼𝑋

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𝒦𝑒𝓃

Un homme seul, un homme à terre.
Tout seul, je m'imagine dans tous les rôles. Dans ma room, tout seul je m'emballe. Je suis alone mais je l'imagine mignonne, avec une robe et de la dentelle, des fleurs et une couronne. Elle mangerais une brioche, ma brioche. J'aurais voulu casser ma montre chez elle, arrêter le temps un instant. Mais je ne l'ai pas fait et maintenant j'suis seul avec moi et sans toi Mia.

J'aimerais tant rester avec toi, sentir l'effluve qui émane de tes cheveux pour embellir mes narines, te coucher sur la plage pour t'embrasser sous les étoiles, rester m'endormir auprès de toi, qu'on s'aime tous les deux. Mais la nuit reste avec toi et mon avion ne m'attendait pas.

Je m'effondre de savoir que nos ciels sont différents. Sa peau s'est imprimé sur la mienne comme une trace au rouge à lèvres ineffaçable. Je fait de mon mieux pour rester présent mais sans toi ici, tout le meilleur est seulement horreur.

J'veux pas de single, pas juste un jingle, je veux tout un album. J'aurais l'album, puis je l'aurais enfin elle. Je lui ferais un single, son single à elle. Mais je n'arrive pas à écrire. Comment puis-je écrire si ma raison est partit avec mes mains ?

Je l'a vois là, qui court dans mes pensées, elle danse, vole dans les champs et tourne dans le vent. J'ai peur d'avoir pousser les comètes trop loinds dans les nébuleuses en partant, pour maintenant pouvoir garantir à Mia que nous sommes deux astres prêt à s'embrasser même à travers la brume qu'est mon abandon. À cause de moi la lune est faussée à force de l'a supplier du regard en pleurant.

Et puis un soir de solitude sur la mer, j'ai reçu l'appel de Mia que j'imagine jeter desepérement des baisers dans le ciel pour que j'entende son besoin. Le besoin de me revoir, moi et même ma peine s'il le faut. J'ai entendu la douleur dans le timbre de sa voix, sa détresse. J'en ai encore des frissons dans le dos.

J'aurais voulu lui crier que je l'aime, que vais revenir pour l'aimer et l'a faire pleurer d'amour. Que j'arrive bientôt, l'a faire crier encore plus fort dans le lit et l'a taquiner toujours plus elle et ses invités du soleil de Nice qui se brouillent sous son humeur. Que même Frimousse sera dans mon cœur si ça peut nous rapprocher encore plus. Parce que justement, je veux être prêt d'elle.

– Ken ?

J'écrase ma clope en séchant mes larmes taraudes. Ma γιαγιά me rejoint dans la véranda, elle qui est aussi une grande fan du ciel noir. C'est elle qui m'a tout appris sur la carte des étoiles. Une passion commune qui nous lie bien plus qu'avec d'autres, malgré la distance entre nos "maisons".

– Pourquoi tu es si triste Ken ?

Je renifle disgracieusement. Au point où j'en suis...

– C'est cette fille hein ?

– Non. C'est moi.

Elle s'assoit dans son fauteuil et divague son regard vers l'olympe étoilée.

– J'ai merdé. J'ai fait une grosse erreur γιαγιά.

– Est-ce qu'elle t'aime ?

– Oui. Je crois.

– Alors elle saura te pardonner Ken.

– Non. J'ai commis une faute trop grave γιαγιά. Elle ne voudra plus entendre parler de moi.

Je retiens mes larmes tant bien que mal. Cette vérité m'arrache le cœur et m'écorche encore plus la bouche de le dire. Mia et moi c'est finit. C'est déjà prévu d'avance, et c'est inévitable. J'ai commis une faute, alors qu'elle m'appelle en pleurs.

– Tu va lui dire ?

Je ne me suis pas encore posé la question à vrai dire. Si je lui dis, ce serait anéantir tout espoir pour un avenir commun. Et je veux que ce soit Mia qui m'embrasse dans sa robe blanche, pas une autre. En revanche, si je lui cache la vérité, je risque de culpabiliser jusqu'au os et de prendre l'énorme risque qu'elle le découvre un jour par elle même. Si ça viendrait à se produire, j'aurais tuer à moi seul notre union.

– Je ne sais pas...

– Je ne sais pas ce que tu as fait Ken. Et je ne te le demande pas. Mais prend la bonne décision. N'oublie pas aussi que la vérité blesse Ken.

Justement. La blessure ou la protection. Si je lui dit, elle sera automatiquement blessée. Or je veux l'a protéger et amortir la chute au maximum si il y en a une.

– En attendant, montre moi à quoi ressemble cette fille, histoire que je comprend pourquoi mon petit-fils est si bouleversé.

Je souris à travers mes larmes et sors mon portable de ma poche. Avant de partir de Nice, et après mon concert privé pour elle où elle avait prit son pied, pas grâce à ma voix mais plus à mon corps, on était aller se balader un peu. Elle en avait profité pour échanger nos portables comme ça on avait chacun une photo de l'autre. Sa tête fut tout de suite établit comme fond écran.

Je tend le portable qui tremble avec ma main à ma γιαγιά, qui sourit d'hors et déjà.

– Oh. Elle est adorable Ken... s'étonne ma grand-mère d'un ton doux

Elle pose sa main sur son cœur en faisant une moue attendrie. Je ris de sa réaction et regarde à mon tour la toph de Mia. Elle est magnifique putain.

– Appelle là.

Je quitte du regard le visage de Mia et le dirige sur ma γιαγιά.

– Quoi ? je demande éberlué

– Je veux devenir arrière grand mère avant de mourir alors appelle là Ken.

Elle se lève et m'abandonne, seul face à mes pensées jaillissantes.
Mais la nuit est morte, et elle veut m'emporter avec.

𝑑𝑒𝑟𝑛𝑖𝑒𝑟 𝑠𝑜𝑢𝑝𝑖𝑟 | nekfeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant