𝑉𝐼𝑁𝐺𝑇 𝑆𝐸𝑃𝑇

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ℳ𝒾𝒶

Je regarde une dernière fois la bâtisse, des lianes de feuillages qui lui grimpent dessus. Et le halo de lumière qui l'a rend d'autant plus belle. Les vagues qui tanguent à l'arrière dans ce moment d'accalmie où la houle emporte des goélettes en bois.

Ken arrive dans mon dos pour me serrer tout contre lui. Je ne sais pas pourquoi mais quitter cette vieille maison en pierres m'émeut. En même temps de quitter cette villa où il s'en est passé des choses, je quitte aussi une partie de ma vie, un chapitre. Nice et son soleil.

Mais j'ai hâte de commencer un nouveau chapitre, à Paris. Et avec Ken en plus. What else ?

– On reviendra ?

– On reviendra loukoum.

_______

Avant de partir, j'ai voulu emmener Ken dans un des endroits que j'ai le plus connus de mon enfance à maintenant. Je venais souvent ici la nuit, quand je sortais par ma fenêtre pour fuguer de ma maison, surtout pendant ma crise d'adolescence. Ouais ouais, j'étais une thug life les gars.

Les gars sont déjà partis, certains en voiture, d'autres en train. On est vite passé dire au revoir à Théo et Kam' ainsi qu'à la petite Liya dont Ken est raide dingue. J'ai cru qu'il allait nous la chourave en deuspi cette petite.

– J'suis stressé Mimi.

Dans son dos, je lâche un petit coup de genoux sur son postérieur pendant qu'il émet un léger cri étouffé.

– Ne m'appelle plus jamais comme ça Barbie.

– Gnagnagna... Très drôle loukoum.

Je souris dans son dos et abandonne un petit baiser sur sa nuque brûlante. Ce ouf il est plus chaud que moi en soirée mais il garde quand même son éternel sweat. Je ne comprend pas...

Mais bref !

Mes mains froides sur ses yeux, Ken marche à l'aveugle dans ce bâtiment sous mes rires nerveux. Je suis très excitée à l'idée d'emmener Ken dans ce lieu. Rien qu'imaginer ne serait-ce qu'une minute sa réaction me rend impatiente à souhait, le cœur qui bat à gogo.

Je n'ai jamais fait découvrir ce lieu à quelqu'un d'autre. Il est le premier. Comme dans mon cœur.

J'ouvre les portes en faisant promettre le grec de ne pas ouvrir ses yeux. Ah oui ! Parce que j'ai appris que Ken a des origines grec du côté de son père. J'ai pas pu m'empêcher de l'imaginer en bord de mer, en grèce, un sourire mignon aux lèvres. C'est donc en grec qu'il avait lâcher une phrase lors de notre rapprochement...moins platonique. Enfin, t'as capté quoi !

Il n'a pas arrêté de poser des questions pour savoir où est-ce que je l'emmène. Je n'ai pas piper mot mais il a commencé à me pousser dans les ruelles où nous nous baladions, sur le chemin de mon lieu. Sauf qu'a un moment il m'a poussé tellement fort que je me suis pris un homme dans la gueule.

Merci Ken.

J'ai eu tellement la honte que je me suis excusée un milliard de fois auprès de l'homme plutôt balaise. En un seul petit coup de pouce le boug m'envoyait sur Vénus. Et pendant que je flippais sa race à m'excuser dans toutes les langues vue qu'il continuais à me regarder de travers, Ken riait aux larmes à s'en tenir les côtes. Quel lâche. Il aurait pu me défendre et surtout me soutenir devant Thanos !

– T'es prêt halva ?

– Ton sourire se trahit dans ta voix loukoum.

À peine les portes ouvertes que j'ai dès lors des étoiles plein les yeux devant ce lieu si somptueux pour moi. Je suis venue ici des centaines de fois, mais à chaque fois, je trouve l'endroit encore plus impressionnant que la fois d'avant.

𝑑𝑒𝑟𝑛𝑖𝑒𝑟 𝑠𝑜𝑢𝑝𝑖𝑟 | nekfeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant