𝑄𝑈𝐴𝑅𝐴𝑁𝑇𝐸 𝑆𝐼𝑋

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ℳ𝒾𝒶

de moi :
tu fais quoi ?

J'attends, attends et patiente encore devant mon vieux écran d'iphone 2G style année 2000. Je le fixe, mène une bataille de regard qui consiste à ce que je ne le quitte pas des yeux jusqu'à lire quelques mots qui sauront me réchauffer sous ma couette.

de Ken ❣︎ :
je t'aime

La chaleur se manifeste d'abord sur mes joues puis elle se répand dans tout mon organisme pour se stocker dans mon cœur, dans le récipient qui contient tout l'amour que j'éprouve envers lui.

de moi :
j'ai besoin d'un peu d'espace ken

Mais quelle menteuse, c'est juste que je ne sais pas quoi répondre d'autre qu'un "je t'aime" ce qui lui signifierait sa victoire. Et mon cœur est encore fragile donc plus sécurisé. À lui de le conquérir.

de Ken ❣︎ :
j      e            t     '    a      i       m       e

Et après je suis censé ne pas être sous son charme, lui faire la gueule ? Mon cœur devient soudainement beaucoup moins sécurisé, plus accessible...

de Ken ❣︎ :
et toi ? tu fais quoi ?

de moi :
je pense à toi

de Ken ❣︎ :
et tu vois quoi quand tu penses à moi ?

de moi :
je vois ton sourire. mais je vois aussi ta tristesse. je te vois avec moi, tes doux cheveux au soleil et je nous vois sous la pluie de Paris.

de Ken ❣︎ :
tu me manques

La chaleur reste mais un froid se fait désagréablement ressentir sur mon échine frissonnante. Il est loin. Je suis loin. Nous sommes loin. Loin de nous.

de moi :
je me sens seule Ken...

de Ken ❣︎ :
j'arrive

Par surprise, je m'assois dans mon lit et relis à plusieurs reprises cette assertion que j'espère réelle.

de moi :
à cet heure-ci ? et par ce temps ?

de Ken ❣︎ :
j'ai le goût du risque

Un rire se glisse entre mes lèvres haussées. Un vrai bad boy ce Samaras.

de Ken ❣︎ :
et tes bras autour de moi me manque pour dormir. sans mon doudou loukoum, j'dors pas ! c mooooooort

Plus si bad boy que ça pour le coup...

de moi :
t'es sûr ?

Faites qu'il ne me contredis pas.

de Ken ❣︎ :
tais-toi et fais moi de la place dans ton lit parce que j'arrive chez toi dans sept minutes exactement

Je verrouille mon téléphone, mords ma lèvre et pose mes mains sur mon cœur en souriant comme pour le calmer dans ses battements amoureux.

Et là je prend conscience. Je pense. À moi pour être plus précise. Je me vois, moi, un sourire béat dessiné sur mon visage enthousiaste et mon corps qui attend impatiemment sous la couette d'être contre la peau familière de mon parisien aux biens fait confortant.

𝑑𝑒𝑟𝑛𝑖𝑒𝑟 𝑠𝑜𝑢𝑝𝑖𝑟 | nekfeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant