𝑑𝑒𝑟𝑛𝑖𝑒𝑟 𝑠𝑜𝑢𝑝𝑖𝑟 | nekfeu

𝑉𝐼𝑁𝐺𝑇 𝐻𝑈𝐼𝑇

ℳ𝒾𝒶

– Enlève ce truc de mon canap' !

– Ken, calme toi !

– Mais fuck !

Sa tasse de café se renverse sur mes feuilles. Ken continuer de hurler en se terrant dans son coin, debout sur la canapé.

– Frimousse ! Allez oust !

Il m'obéit au doigt et à l'œil en remuant la queue. C'est fou comme Ken a peur de lui.

Une fois le drame passé, et mes feuilles épongées, je me vautre telle une loque dans le canapé de Ken à ses côtés.

– T'as déjà trouvé un appart ?

– T'en as déjà marre de moi ?

– C'est pas ça Mia...

Il s'agenouille devant moi en frôlant ses bagues sur mes cuisses, sous ma robe t-shirt. Voyant que je l'ignore, il pose son menton sur mes cuisses en cherchant mon regard.

– Loukoum...

– Je sais que je suis chiante Ken.

– Non ! T'es malade ou quoi ? T'es loin d'être chiante.

Je lève le regard et croise celui de Frimousse qui regarde Ken d'un mauvais œil en attendant impatiemment un signe de ma part dans son panier.

– C'est quoi alors ?

– Déjà, j'ai plus l'habitude de vivre avec quelqu'un. Ça fait des années que je vis seul et je suis assez... solitaire. J'aime bien être seul par moment. Et ne le prend pas mal Mia. J'adore être avec toi. Vraiment. Mais parfois, même si j'aime être avec toi, j'ai besoin d'être seul.

– Je comprends.

– Ensuite... On a jamais parlé de nous qu'on emménage déjà ensemble. Je préfère faire les choses bien avec toi. Je veux pas te perdre bêtement parce qu'on a foncé tête baissée.

Je plonge une main dans sa masse de cheveux en le fixant à travers ses lunettes de vue. Il est si beau, même au naturel.

– Et j'ai terriblement peur de ton Frimousse.

Le concerné entend son prénom, et redresse sa tête. Je lui fais un signe de main pour l'avertir qu'il ne doit pas bouger.

– D'accord.

– Dis moi que tu comprends.

– Je comprends Ken.

Il se relève et s'assoie à nouveau à côté de moi. Il retourne à ses papiers pour le label pendant que je l'observe.

On est monté sur Paris il y a une semaine. On a pas beaucoup eu le temps d'être ensemble, moi qui courait à droite à gauche pour un appart plus un job, et lui entre son nouvel album au studio et des rendez-vous chez un certain Syrine pour un film.

Ken n'a pas voulu m'en dire plus à ce sujet. Tout ce que je sais, c'est que les scènes du film sont bouclés et qu'ils tournent tous autour de Ken et sa vie mouvementée.

Parce que si j'ai accepté de monter sur Paris, j'ai aussi accepté Ken et son emploi du temps chargé. D'ailleurs il m'a tout de suite prévenu à l'avance qu'il allait partir dans quelques semaines en Grèce, chez ses aïeux et ancêtres, pour une durée encore indéterminée.

Cela ne me pose aucun problème. Ça me laissera amplement le temps d'organiser mon déménagement dans mon futur appart sans être perturbé par la beauté de Ken et ma libido qui le réclame sans cesse. J'vous jure c'est chiant.