Prince of evil •Woosan•

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Le prince s'ennuyait se baladant dans le château et stressant bon nombre de serviteurs qui préféraient ne pas être observés. Dans sa petite balade redécouvrant l'endroit,il avait vu son serviteur entrain de sortir de l'une des pièces. Ce dernier lui avait sourit.

- Majesté. Vous ne venez presque jamais ici.

- Je m'ennuie. Et...Je suis seul dans ce château. Je ne peux passer le temps avec personne.

- Pourquoi n'allez vous pas dans le jardin ?

- Parce que c'est toujours ce que je fais. Joue avec moi,fit le prince,tu sais jouer aux échecs ?

- Oui.

- Alors suis moi.

Le souverain aurait pu simplement lui faire un geste ou ne rien faire du tout,il l'aurait bien évidemment suivi. Pourtant il avait attrapé son poignet tout en l'emmenant là où il le désirait. Une fois dans la pièce qu'il souhaitait,il l'avait fait s'asseoir en souriant,excité à l'idée de jouer avec quelqu'un ce qui avait fait sourire à son tour le serviteur. Lors du jeu,le prince avait gardé son sourire tout en étant malgré tout concentré mais finissant par perdre. Il avait regardé l'autre après cette défaite.

- C'était une belle partie,accorda le perdant,allons dehors maintenant !

Bien sûr,s'il avait perdu contre quelqu'un d'autre,il aurait certainement retourner la table de colère.

- Je ne sais pas,je suis censé vous préparer le goûter à cette heure-ci,répondit le serviteur.

- Juste un peu. Tu pourras me faire autre chose qui demande moins de temps,ça ne me dérange pas.

- D'accord. Je vous suis dans ce cas.

À nouveau,il avait à nouveau pressé l'autre en lui attrapant le poignet et le tirant avec lui hors du château ne rangeant même pas le plateau courant presque dans les couloirs. une fois à l'extérieur,il était allé là où il jouait plus jeune. Le serviteur n'avait pas pu s'empêcher de regarder le prince qui l'avait désormais lâché,ce sourire si enfantin sur son visage. Il aimait cette facette de l'autre bien loin de ce prince froid qu'il était face aux autres. Il aurait aimé qu'il puisse toujours être de cette façon et que le peuple puisse l'aimer. Mais son égoïsme et son orgueil ne le permettraient jamais,ces crimes étant également déjà bien trop nombreux. Pourtant,il ne pouvait pas s'empêcher d'éprouver de l'attachement pour lui. Il ne pouvait être quelqu'un de si mauvais. Il ne voulait pas le croire. 

Il s'était donc retrouvé à jouer à des jeux d'enfants avec ce prince détesté de tous dont le rire résonnait dans cette cour où ils n'étaient que tous les deux. Il n'avait pas vu le temps passer,l'heure du goûter approchant sans qu'il ne s'en rende compte. Lorsqu'il s'en était enfin rendu compte,il était bien trop tard pour préparer ce que l'autre aimait. Il avait dû mettre fin à leurs jeux. 

- Majesté,j'ai joué avec vous bien trop longtemps...Je...Je n'ai plus le temps de faire ce que vous aimez...

- Ce n'est pas grave,tu étais là parce que je te l'ai demandé. Amène moi dans les cuisines,je choisirai ce que je veux là-bas. 

Le prince avait alors suivi le serviteur après qu'il ait hoché la tête avant d'entrer dans la cuisine,il avait pu entendre des rires qui s'étaient stoppés net lorsqu'il avait fait son entrée. Il avait demandé ce qu'il voulait pour son goûter réclamant un peu plus de nourriture qu'habituellement avant de repartir pour manger tranquillement accompagné de son serviteur à qu'il avait demandé de manger avec lui cette fois. Bien que surpris à nouveau,ce dernier avait accepté sachant qu'un refus serait très mal prit par l'autre. 

- J'ai réfléchi à propos des lanternes. 

- Vous ne voulez pas y aller,n'est ce pas ? 

- Si. Je veux y aller. Mais personne ne devra le savoir. Ce sera notre secret. Je voudrais que ce soit sur le lac également comme tu l'avais proposé.

- Pour être honnête,je n'ai jamais imaginé que vous accepteriez car vous n'aimez pas vous mélanger au peuple. 

- Ils n'ont pas de valeurs à mes yeux pourquoi voudrais-je être mélanger à eux ? Ils ne sont pas égal à moi. 

Le serviteur n'avait pas répondu sachant que pour le prince,personne ne pouvait être égal à lui dans le royaume. Et lui-même ne l'était pas. Il n'était là que pour le servir jusqu'à la fin. Malgré tout,il se demandait pourquoi souhaitait soudainement jouer avec lui,partager ce qu'il mangeait mais aussi cette lecture qu'il lui faisait désormais chaque soir. Il s'était perdu dans ses propres pensées jusqu'à ce que la voix de l'autre ne le ramène à lui. 

- A quoi penses-tu ? 

- A la lecture de ce soir,répondit il simplement. 

- Tu m'aides vraiment à dormir. Je ne peux jamais résister très longtemps. 

- J'ai remarqué,avait répondu le serviteur avec un léger amusement. 

Le prince avait sourit tout en le regardant avant de se lever ayant fini et de lui demander d'en faire de même,ce qu'il avait fait. Il avait pu voir le questionnement sur son visage alors qu'il comblait l'espace qu'il y avait entre eux pour ensuite le prendre dans ses bras ce qui avait surpris l'autre qui n'avait pas su comment réagir face à cette soudaine affection du souverain. 

- Majesté...

- Ne dis rien. Serre moi juste un peu. 

Malgré l'incompréhension,le serviteur passant ses bras autour de l'autre pour le serrer légèrement. Il avait pu entendre un soupire d'aise venant du prince ce qui avait encore un peu plus adoucit l'image qu'il avait de lui. Ils n'avaient rien dit se séparant ensuite. 

- A ce soir,avait dit le souverain avant de s'en aller. 

Le serviteur était resté un moment debout sans bouger toujours aussi surpris avant de tout débarrasser et de continuer ses activités comme il avait l'habitude de le faire. Alors qu'il marchait dans le couloir avec d'autres serviteurs ils avaient entendu du bruit d'un objet se cassant puis une porte s'ouvrant proche d'eux d'où le prince était sorti,furieux. 

- Wooyoung ! 

Ce dernier s'était retourné pour être face à la personne sortie à sa suite de la pièce. 

- Ne m'appelle pas par mon prénom,je ne suis pas ton ami,je suis ton roi. Je t'interdis de venir encore me déranger pour des choses stupides,tu n'es que le capitaine de la garde royale. Je te conseille de retourner à tes occupations et de ne plus jamais recommencer. 

- Vous ne pouvez pas laisser le peuple de cette façon.

- Je n'ai d'ordre à recevoir de personne. Je ferai ce qu'il me plait. S'il n'y a plus de pain,ils n'auront qu'à manger de la brioche.