Malgré Moi

15.

Alec sort de la chambre en me jetant un regard amusé. Je lève les yeux au ciel en signe d'espoir. J'ai l'impression de découvrir une autre personne. Une personne gentille. Plus patiente. Je dois vous avouer que je préfère ça ! Quand j'y pense, on aurait dû parler bien avant. Il ferme la porte en étouffant un petit rictus. Puis, je croise le regard pétillant d'Oriana en me retournant.

— J'EN ÉTAIS SÛRE ! crie-t-elle.

— Sûre de quoi ? Demandé-je

Elle commence à avoir ce regard que je connais trop bien. Plein de malice. Mon dieu. Qu'est-ce qu'elle va me sortir encore !?

— Tu es en kiff sur Alec ! Ahhh ! C'est pour ça que tu réagissais comme ça ! T'sé j'ai mon bac plus cinq d'enquêtrice. Tu peux ne rien m'cacher ! Me dit-elle hystérique.

Je me prends la tête dans les mains et essaye de répondre le plus sincèrement possible.

— Quoi ? Mais arrête tes conneries. Je suis couple. Lancé-je.

Je sens mes joues chauffer. Je suis super gênée. Putain de timidité à la con !

— Ouais c'est ça ! Ce n'est pas parce que tu es en coupe que tu peux regarder le menu du jour ! Me dit-elle toujours avec la même excitation.

— Putain ! Tu me désespères. Vraiment ! répondis-je en secouant la tête.

Nous commençons à me préparer. Oriana fouille dans mon placard à la recherche de LA tenue. D'après elle. Idéale pour cette soirée. Je la regarde assis sur mon lit en rigolant. Je ne sais pas dans quel état je vais retrouver mon placard. Mais j'ai peur de devoir tout ranger après elle. Enfin, bref. Elle finit par se tourner avec un regard de déception.

— Punaise, mais c'est quoi ce placard d'enfant stage ! s'exclame-t-elle.

Je rigole à la remarque. Cependant, je n'ai pas le temps d'y répondre, qu'elle a déjà replongé son nez dans son armoire. Après quelques seconds, elle me sort une sorte de top et un mini-short en jean.

— Euh, ils étaient en rupture de tissu ? Répondis-je avec sarcasme quand elle me montre la tenue.

— Enfile ça.. Dit-elle en soufflant à ma remarque.

— Mais je vais avoir froid ! M'exclamé-je !

— Mais, putain Nina on est fin septembre, il fait vingt-deux degrés dehors. Alors, mets-moi ça et casse-moi pas les ovaires ! crie-t-elle en me tendant les morceaux de tissus.

Sous la pression je m'exécute. Le léger top blanc laisse légèrement dépasser mon ventre. Tandis que le mini-short m'arrive au tiers de ma cuisse. J'ai l'impression d'être une bimbo. Je ne suis définitivement pas à l'aise.

— Je ne sors pas comme ça ! dis-je à Oriana en me retournant.

Elle me tend une veste en cuir. Je la trouve magnifique.

— Et avec ça tu sors ? Me demande-t-elle après avoir attendu que j'aie mis le gilet.

Je me regarde dans le miroir de mon placard. C'est déjà mieux. J'ai le haut du corps plus couvert. Mais ce n'est toujours pas ça... Putain arrête de faire chier ! me lance ma conscience. Elle a peut-être raison.. Il faut que je me détente. Je me plains qui n'arrive jamais rien de cool dans ma vie. C'est peut-être le moment n'y remédier.

— Bon OK, mais on ne reste pas tard. Et cette fois-ci tu ne me lâches pas d'une semelle. Je m'en fous de Tayler. Lui lancé-je en la regardant droit dans les yeux.

— Promis juré ! hurle-t-elle dans la chambre.

Après m'être légèrement poudré le visage et avoir mis du mascara nous partons en direction de la soirée. Cette fois-ci elle était organisée dans le vieux hangar. Personne n'y allait d'habitude. Mais d'après Oriana cette soirée valait le détoure. Le thème, soirée fluo. Je sens que cela va me plaire...