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Après l'avoir regardé droit dans les yeux. Je lui referme la porte au nez. Non, mais il se prend pour qui ? Comment peut-il venir ici, sans remords ? Je l'entends souffler et marmonner quelque chose dans le style « Qu'est-ce qu'il faut pas faire... ». Tu vas voir les choses qu'il faut pas faire lui répond silencieusement ma conscience. Il frappe de nouveau à la porte quelques secondes plus tard.

— Nina, je peux te parler s'te plaît ? lance-t-il derrière la porte en voyant que je ne lui ouvre pas.

Je serre les poings et grogne un bon coup. Après tout, il a peut-être quelque chose d'important à me dire. Cependant, il va devoir ramer pour que je lui ouvre cette putain de porte.

— Pourquoi, le GRAND et l'UNIQUE Alexander voudrait me parler ? dis-je derrière la porte avec un soupçon de sarcasme.

— Écoute, je suis venue m'excuser... Me répond-il avec une voix que je n'avais encore jamais entendu.

Mon cerveau fait des loopings. Je crois que je n'ai pas bien entendu. Il veut s'excuser ? Pincez-moi ! Je dois encore être en train de rêver !

— Attends.. Toi t'excuser ? Aller ! Remballe ton baratin de BadBoy torturé et casse-toi..

— Je me suis pris une brasse par Tayler et Oriana donc, tu vas ouvrir cette putain de porte et me laisser parler ! Crit-il, toujours sur le palier.

Un sourire se dessine sur mes lèvres. Je suis en train d'imaginer Oriana lui crier dessus. Rhô ! Pourquoi ? Je ne suis jamais là quand il se passe un truc cool... Peut-être parce que tu restes enfermée dans ta chambre me répond ma traîtresse de conscience.

— C'est dommage, elle aurait dû m'envoyer un texto... Dis-je ironiquement.

— Bonne écoute, je ne suis pas venue ici, pour me faire traiter comme une merde. Lance-t-il énervé.

J'entends ces pas s'atténuer. Il commence à partir. Deux options s'offrent à moi. Soit j'ouvre et j'écoute ce qu'il a me dire. Soit je fais la fille têtue et bornée qui n'en fait qu'a sa tête. Je vous avoue que j'aimerai choisir l'option numéro deux. C'est vrai, ce gars m'a fait tellement souffrir qu'il ne mérite pas une seconde chance. Pourtant, pris d'une pulsion. J'ouvre la porte. Il n'a pas encore quitté le couloir. En entendant le bruit du loquet, il se tourne dans ma direction.

— Ramène-toi. Dis-je en essayant de garder une voix la plus neutre possible.

Nous rentrons tous les deux dans la chambre. Je lui fais signe de s'asseoir sur le lit d'Oriana. J'ai l'impression de revenir un mois en arrière quand j'ai fait sa rencontre. Il est habillé d'un jean bleu clair dans un style destroy. Il porte un tee-shirt noir recouvert d'une veste en cuir gris foncé limite noire. Le tout bien sûr accompagné de la fameuse casquette.

— Vas-y je suis tout ouïe. Lui lancé-je.

— Écoute.. Je suis désolé pour hier. Je suis allé trop loin.. Je ne voulais pas que ça aille aussi.. Enfin voilà.. Me lance-t-il en regardant ces pieds.

— Tu es au courant que tu m'as pourri la vie pendant plus d'un mois ?! lui demandé-je avec un regard accusateur.

— Je pensais que tout était un jeu pour toi. Enfin, en général, les filles comme toi...

— Les filles comme moi ? le coupé-je.

— Oui, le type de fille super jolie qui pense que tous les garçons leur mangent dans les mains..

Cette discussion prend une tournure que je n'avais pas anticipée. Il me trouve jolie ? J'essaye de garder contenance et mon sérieux. Je fronce les sourcils pour faire comme si j'essaye de comprendre son point de vue.

— Je ne suis pas ce genre de fille. Si je l'étais. J'aurais dit à tout le monde que tu es livreur à domicile...

Il relève la tête et me regarde avec un regard surpris.

— C'est la casquette qui t'a trahi. Dis-je en esquissant un sourire et en lui montrant l'objet en question du doit

-je pensais que tu ne m'avais pas reconnue.. Je suis vraiment désolé Nina.. Dit-il dégoutter.

— Écoute, je te propose un marché. On fait table rase du passé. On oublie tout. Plus de préjugé. Plus de jeu. Plus rien. Tu marches ? dis-je en le regard droit dans les yeux.

— Je marche. Me répond-il en me tendant la main.

Je me lève et lui la serre comme pour seller notre accord. Je plonge mes yeux dans les siens. Je ne sais combien de temps nous restons comme ça. À nous regarder. Mais d'un coup la voix de l'hystérique retentit.

— AH ! Ben voilà de l'amour ! Vous avez mis du temps ! Crie Oriana sur le pas de la porte.

Je me retourne et la vois avec un regard malicieux sur le visage.

— Tu viens à la soirée Nina ? me demande Alec.

Oui, je m'autorise à l'appeler « Alec ». Ne vous emballez pas.

— Biens-sûre qu'elle vient ! Par contre, dégage de là ! Laisse faire la professionnelle. On arrive dans 20 minutes. Lance-t-elle sans me demander mon accord.  

Malgré MoiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant