Malgré Moi

6.

Après avoir fini mon café et rangé mes affaires. Nous sortons du Starbucks. Je suis un peu perdue. Je ne pensais pas participer à une fête directement après la rentrée. Mais bon. Je n'ai pas vraiment le choix. En regardant une dernière fois la tête d'Oriana. Je me dis au plus profond de moi, que ces dégénérés sont prêts à tout.

Nous montons dans notre appartement. Je pose mon sac sur mon lit. Ouvre en grand mon placard. Puis, commence à chercher ma tenue pour la soirée. Je pousse un peu tous les cintres jusqu'à tomber sur une robe que je ne pensais jamais porter. Je ne sais même pas pourquoi je l'ai prise d'ailleurs. C'était un cadeau d'une de mes amies de lycée.

— Tu vas mettre celle-là ? Tu dois être magnifique dedans ! Ma lance Oriana assise sur son lit.

— Tu ferais mieux d'aller te laver les cheveux avant que l'œuf sèche. Lui dis-je en esquissant un sourire.

Je n'avais pas vraiment envie qu'elle me donne son avis sur cette robe. Elle est beaucoup trop moulante à mon goût. Puis aussi beaucoup trop courte. Malgré que sa couleur noire me convienne.

— Il faut que tu mettes celle-là ! me répond-elle.

— Je ne sais pas, je la trouve tr... Avant que je puisse finir ma phrase, l'hystérique me coupe.

— NON ! Elle est juste OUF ! Alors tu la mets ce soir. Fin de la discussion. Dit-elle en prenant ces affaires de toilettes, dans son placard.

Elle commence à ouvrir la porte.

— Si je ne te vois pas avec elle, je te promets Nina. Je leur dis de te mettre la misère ! dit-elle en me fermant la porte.

Elle me laisse planter là. Dois-je prendre en compte sa menace ? Il s'agit d'Oriana quand même. Donc. Je pense que oui. Je pose la robe sur mon lit. Puis je sors mes affaires de toilettes. Je l'ai ais rangé ce matin après ma douche dans le tiroir sous mon lit. Je les prends, puis pars en direction des douches communes.

Je dois vous avouer que c'est assez spécial. Heureusement pour moi, il s'agit de douche individuelle. Mais eurk. Entre les cheveux et le reste. Voilà ! Je prends ma douche en faisant abstraction du reste. Il est loin mon rêve de baignoire.

Comme une idiote, j'ai oublié de prendre la robe et mes affaires sont trempées. Je passe une serviette autour de moi. Prends ma sacoche qui contient mes shampoings et mes gèles douches. Sans parler de mes super soins capillaires que j'ai eus en réduction grâce à des codes promo d'influencer. Je sais c'est super cliché. Mais ils me font de super cheveux. Je m'égare. Je sors de la pièce et trottine en direction de ma chambre. Oriana étant toujours sous la douche, j'ai le temps de m'habiller tranquillement.

Je pousse la porte. Puis d'un coup mon corps se raidit. Je pensais être tiré d'affaire. Cependant, un garçon portant une casquette noir est allongé sur le lit d'Oriana.

— Euh, qu'est-ce que tu fais là. Demandé-je paniqué, tout en tenant bien fort la serviette autour de mon corps.

— J'attends. Me répond-il sans lever les yeux de son téléphone.

Alors moi qui trouvais déjà Oriana un peu bizarre sur les bords. Je pense qu'en réalité il s'agit d'une généralité par ici. Pourtant, au plus profond de moi j'ai l'impression de le connaître. Sa voix me dit qu'elle que chose. Je dois sûrement me tromper.

— Et t'attends quoi ? lui lancé-je, un peu sur les nerfs en plissant les yeux d'incompréhension.

Il me lance un regard, mais cependant ne me répond pas.

— Je t'ai posé une question ! T'attends quoi ? lui dis-je en perdant patience.

C'est à ce moment-là qu'Oriana. Bien sûr habillé. Nous n'avons pas tous les mêmes valeurs. Rentre dans la chambre. Ces yeux s'écarquillent. Puis, font des allés retour entre moi et le garçon sur son téléphone.

— Oula ! Chaud ! Je te présente Alexander. Lance Oriana un peu gênée par la situation.

— Tu peux dire à ton petit ami de dégager de là. Dis-je en essayant de garder mon calme.

— Hein ! Quoi ? Ce n'est pas mon petit ami. Bafouille-t-elle. Qu'est-ce que tu lui as dit toi ? demande-t-elle en direction du garçon toujours son téléphone.

— Rien. Répond-il d'une voix grave.

Il se lève et met son téléphone dans sa poche.

— C'est elle ta pote. Je l'imaginais moins... Enfin, 19h30. Lance-t-il avec arrogance en sortant de la pièce.